ENTRE NOUS

Synopsis

Après des années de dur labeur, Maud entre enfin dans l'école de ses rêves, qui fonctionne sur un principe d'élitisme bien particulier. Le niveau de l'école est déterminé par un pourcentage, qui décompte le nombre d'élèves ne se fréquentant qu'entre eux. Plus l'entre-soi est fort, meilleure est l'école...

Emerveillée puis désenchantée, Maud va finir par subir ce système.

Un projet qui nous tient à coeur... La note d'intention de la réalisatrice

"Le monde des Grandes Ecoles de commerce est une réelle bulle fermée sur elle-même, dont les traditions, les valeurs fièrement arborées, sa structure, son fonctionnement et sa population m’ont fascinés. Après quatre années d’école de commerce, l’envie m’est venue d’utiliser cette expérience et tous les ressentis qui en découlent pour en faire un court-métrage. Je pense qu’il représente un vivier de création trop peu exploité à l’écran.

Notamment durant ma première année d’école de commerce, j’ai été fascinée par l’organisation du monde associatif et son modèle de recrutement : certaines associations sont à « listes » ce qui signifie que les étudiants doivent se regrouper par 30 et participer à des épreuves tous ensemble pour démontrer la force du groupe formé. Ainsi, durant une partie de la première année, les étudiants se donnent corps et âme dans des activités souvent insensées ordonnées par les « coachs » de deuxième année. C’est cette organisation que j’ai voulu caricaturer dans ma troisième scène.

Cette cohésion créée à partir d’étudiants qui ne se connaissent pas au départ est, pour moi, la caractéristique principale des Grandes Ecoles. Dès les premiers amphithéâtres de présentation, on nous expose la force du réseau de l’école, les connexions créées entre les élèves, en utilisant souvent le pourcentage de mariages intra-promo pour illustrer la réussite de l’école dans la création de ce sentiment d’appartenance, de cette cohésion. Cet aspect crucial de la vie étudiante prend le dessus sur tous les autres : un élève complètement intégré dans ce système brillera assurément plus qu’un élève bon en cours. C’est l’importance consacrée au relationnel par la structure même des Grandes Ecoles que j’ai voulue souligner en mettant en scène un système de comptage fictif dénombrant le nombre d’élèves ne se fréquentant qu’entre eux, central dans la vie du campus. Ce chiffre détermine le niveau de l’école : plus il est élevé, plus l’école est bonne.

Le personnage principal arrive dans ce système et nous le présente en même temps qu’elle le découvre. D’abord enthousiaste puis désenchantée par ce nouveau monde, ses sentiments reflètent ceux d’un nombre important d’élèves des Grandes Ecoles, tels que j’ai pu le constater au travers de diverses discussions.

Loin de se vouloir être un travail documentaire ou journalistique, ce court-métrage ne veut ni dénoncer ni blâmer un système, mais simplement exposer à l’écran ce que peut ressentir un étudiant découvrant ce monde, bien souvent après une classe préparatoire où seul le travail purement académique compte. Ainsi, il s’agit de parler du ressenti provoqué par cette organisation. L’aspect complètement subjectif du sujet fait qu’il ne s’agit pas d’un documentaire ou d’une fiction réaliste, mais plutôt selon moi, d’une dystopie à laquelle le spectateur peut s’identifier ou non. "

Maya 

Pourquoi faire une collecte ?

Nous sommes Maya et Eva, toutes les deux bientôt diplomées d'une Grande Ecole de commerce. Passionnées de cinéma et avec l'envie de dire plein de choses après un parcours scolaire élitiste, nous avons trouvé que la production de ce court-métrage serait la meilleure des manières de conclure ces années d'études. Malheureusement, produire un film requiert des sous... que nous n'avons pas. Et c'est pour ça que l'on fait appel à vous !