Pour introduire notre projet, quoi de mieux que de laisser la parole à nos auteurs-réalisateurs : Alexandre-Giacomo Marcel et Camille Murgia.

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À la genèse du projet, nos auteurs-réalisateurs ont mis la main sur la thèse captivante du Dr Sarah Eudeline et Amélie Joualt, traitant des violences subies par les étudiants en médecine. Plongés dans la lecture des temoignages poignants de cette thèse, ils ont ressenti un appel irrésistible à donner vie à cette souffrance sur grand écran. En tant que cinéphiles, mais surtout en tant qu'anciens internes ayant eux-mêmes traversé ces épreuves, cette démarche leur a semblé évidente.

« C'est un semestre réussi ! On a réussi à faire pleurer tous les internes. »

Cette thèse, en plus des témoignages édifiants qu’elle rapporte, donne un aperçu chiffré tout aussi terrifiant du panorama des violences dans les études médicales et ce sur un panel de 2179 étudiant.es interrogé.es. 

Presque 100% des étudiant.es en médecine ont vécu au moins un type de violence (99,3%) et déclarent avoir vécu au moins une forme de violence psychologique (93,6%). 

Le harcèlement moral concerne presque un étudiant.e sur deux (40%). 

Les situations les plus fréquemment rapportées sont celles de mises à l’écart. Et nombreux sont ceux.celles à dénoncer le sentiment d’inutilité et d’invisibilité ressenti pendant leurs stages.

Mais laissons maintenant nos auteurs-réalisateurs nous en dire plus :

" Quand nous avons élaboré le scénario nous avons voulu mettre le doigt sur le caractère pernicieux de ces violences, une violence qui finit par se fondre dans le décor, une violence qui malgré nous s’immisce dans notre quotidien. C’est qui compose la première partie de notre scénario. Une scène de vie à l’hôpital qui semble familière mais qui contient en elle tous les éléments d’une violence qui se déferle sur les protagonistes.

« Tu viendras me remercier dans mon bureau à la fin de la visite. »

Le film, construit en entonnoir, va crescendo dans ce que subit Lucie, le personnage principal, jeune interne, et chez qui nous allons constater les répercussions de cette violence banalisée.

Au total, presque deux étudiant.es sur trois déclarent avoir été victimes d'au moins un type de discrimination (62,23%) : sur le genre (48,8%), l’apparence physique (24%), le statut matrimonial (6,3%), l’orientation sexuelle (5,7%) ou la religion (4,8%). 

Dans plus de la moitié des cas les étudiant.es n’en parlent à personne (61,4%).

Dans presque la totalité des cas l’auteur est un supérieur hiérarchique (98%).

Les lieux des violences psychologiques majoritairement représentés par des services hospitaliers (services médecine 90%, chirurgie 80%, et urgences 65%).

Ce mauvais traitement que subit Lucie, nous voulons le caractériser aussi sous une forme onirique. Sans trop en dévoiler encore, nous désirons  prendre un parti pris artistique et esthétique. Celui de voir évoluer un personnage pris dans le tourment d’un balai fantomatique, une danse macabre, le voyage dans un esprit torturé par les mots. "

Vas-y raconte, ça fait quoi d’être lesbienne ? 

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Aujourd'hui, nous avons besoin de votre soutien pour pouvoir donner vie à ce scénario qui nous tiens particulièrement à coeur et que nous souhaiterions tourner cet été. Nous visions à réunir 10 000 euros pour financer les divers aspects du projet : location des locaux, salaire de l'équipe technique et artistique, location du matériel, régie...

Aidez nous à mener à bien ce projet d'une importance social !

Chaque contribution compte et fait de vous un partenaire précieux dans la création de quelque chose de vraiment exceptionnel.