Denali

Denali a été créé dans le cadre du Concours Jeunes Metteurs en Scène 2021 au Théâtre 13. Le spectacle a remporté le Prix du public à l'unanimité.

Après cette première étape qui a offert de la visibilité au projet, plusieurs professionnels suivent son développement avec intérêt. Le CENTQUATRE-PARIS nous accueillera notamment en résidence en février 2022. Résidence à l'issue de laquelle une partie du spectacle sera présenté à des programmateurs de grandes salles parisiennes.
Ce temps de répétition aura pour objectif de retravailler le spectacle afin de l'amener plus loin dans son esthétique et son écriture. Pour l'occasion une scénographe, Juliette Desproges, et un éclairagiste, Hugo Fleurance, tout deux issus de l'École Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre de Lyon (ENSATT), ont rejoint l'équipe créative.

Nous sommes aujourd'hui sur Proarti à la recherche de soutiens pour avoir les moyens de mener à bien cette nouvelle étape très importante pour la vie du spectacle. En contribuant à cet appel aux dons, vous participerez concrètement au développement de Denali.

Comme le permet la législation française, un don envers la compagnie Panorama pourra être défiscalisé à hauteur de 60% pour les entreprises et 66% pour les particuliers.

SYNOPSIS

Le mardi 4 juin 2019, Cynthia Hoffman, 19 ans, est retrouvée morte, ligotée et bâillonnée dans la rivière Eklutna en Alaska. Elle a été abattue d’une balle dans la nuque.

Les derniers à l’avoir vue sont Denali Brehmer, 18 ans, et Kayden McIntosh, 16 ans. En les interrogeant, les détectives Jessica Hais et Lenny Torres vont mettre à jour une sordide histoire dont les adolescents sont autant victimes que coupables. Tirée de faits réels, Denali est un thriller policier haletant, une enquête sombre à l’issue de laquelle il est difficile de prendre parti.

NOTE D'INTENTION

Le fait divers à l’origine de Denali raconte tragiquement notre époque. C’est l’histoire de millennials qui errent dans un monde d’apparences, façonné par leurs smartphones. L’histoire de jeunes qui se construisent dans le regard des autres, par écran interposé. Leur seul but : être riches et célèbres, puisque c’est ça, réussir. À tout prix, jusqu'à commettre l'irréparable.

Je m’interroge : dans quelle mesure ces adolescents sont-ils responsables des actes qu’ils vont commettre ? La question de notre conditionnement et de la place laissée au libre arbitre me fascine depuis des années et je veux, avec cette histoire, confronter le spectateur à un dilemme moral. Je développe le récit de sorte à nous mettre en empathie avec les personnages. Bien malgré nous, nous finissons par comprendre leurs actions, jusqu'à nous déranger dans nos convictions. Il n'est plus question de bien ou de mal.

Denali s’inspire de séries comme True Detective, c’est un long interrogatoire entrecoupé de flashbacks. Le spectacle est divisé en trois épisodes, chacun s’ouvre sur un générique qu’il sera possible de passer comme sur Netflix. Nous sommes alors entrainés dans le rythme effréné des productions télévisuelles. En reproduisant ces codes au théâtre, je veux nous mettre face à notre goût pour les drames divertissants. Série TV, films, documentaires sensationnels, les jeunes protagonistes sont nourris par ces contenus.
En faisant ce qu'ils ont fait, ils se sont découverts héros d'une série d'action. Denali dira « Si on faisait un film de tout ça, il porterait mon nom, pas celui de la victime ».
Elle n’a pas tort.

Nicolas Le Bricquir
Auteur / Metteur en scène