DE SOUFFLE EN SOUFFLE

AUDIOVISUEL - CINÉMA
PRODUCTION

Présentation du projet

 

DE SOUFFLE EN SOUFFLE est un court-métrage documentaire réalisé par Gertrude Baillot en 2024. 

Entamé en auto-production, ce projet a pu se construire grâce à l’implication volontaire de plusieurs professionnels, proches de la réalisatrice, jusqu’à aboutir à une première version de montage. Touchés par la poésie et la sensibilité qui caractérisent ce film, nous avons décidé d’accompagner son développement.

Grâce à la convergence des efforts de chacun, la postproduction du film a avancé. DE SOUFFLE EN SOUFFLE est aujourd’hui monté et étalonné. Si l’image est belle, un travail de son et de musique demeurent toutefois nécessaires.

Pour cette raison, nous lançons aujourd’hui une campagne de financement sur la plateforme ProArti afin de pouvoir finaliser ce court-métrage dans les meilleures conditions. Un film intime, sensible, qui interroge sur le rapport père-fille, la maladie et la féminité.

 

 

LE PITCH

 

À travers une lettre à son père décédé, Gertrude explore l’influence qu’il a eue sur sa vie, sa sensualité et son rapport aux hommes. Avec les souvenirs qu’elle rassemble, elle tente de se rappeler qui était son père. Quel héritage lui a-t-il transmis ? Elle évoque ses fragilités et les moments partagés, marqués par l’amour et la complicité. Mis bout à bout, ces fragments révèlent l'influence de leur relation sur sa propre féminité. Écrite pendant la pandémie, cette lettre est un hommage à l’humanité de son père, à l’amour et la liberté.

 

LES INTENTIONS DE LA RÉALISATRICE

 

Échanges de regards

Je suis devenue cinéaste parce que mes deux parents comédiens désiraient être filmés. En devenant directrice de la photographie et réalisatrice, j’ai choisi d’être celle qui regarde. Pourtant, en écrivant cette lettre à mon père, j’ai compris à quel point je me suis construite dans son regard. Construite professionnellement, mais aussi en tant que femme. Femme
hétéro cisgenre, féministe, dans un monde éminemment patriarcale.

J’exerce deux métiers traditionnellement masculins. C’est en participant aux discussions du collectif Femmes À La Caméra que j’ai commencé à questionner mon rapport au genre dans mon métier de cheffe opératrice. Parce que je suis visiblement une femme, quand j’arrive sur un plateau de tournage, ça saute aux yeux de tous que je ne serais jamais un directeur de la photographie. Qu’en serait-il si j’étais un homme, sensible ou délicat, qui ne souhaiterait pas endosser le costume de général des cow-boys traditionnellement attribué à ce poste sur un plateau ? De la lecture de « Dans la peau d’un homme »  de Norah
Vincent, à un colloque d’étude de genre sur la place des femmes dans les films de famille, le sujet m’a taraudé pendant deux ans, jusqu’à ce que je comprenne qu’au fond ce que j’interrogeais vraiment, c’était la masculinité et les fragilités de mon père disparu depuis quinze ans. De celui qu’il était avant son attaque cérébrale lorsque j’avais 16 ans, je n’ai que des souvenirs d’enfant. Dans les rares moments où je croise des gens qui l’ont connu, je comprends qu’il était aimé parce qu’il était un homme bon, et je devine aux étoiles dans les yeux des comédiennes qui en parlent qu’il plaisait aux femmes. C’est à peu près tout. Ce peu de choses et la disparition de ma mère me donnent une grande liberté sur la manière d’interpréter mes souvenirs, et d’écrire la narration concrète et très intime de cette lettre destinée à devenir un film.

De la masculinité de mon père à ma féminité

Pour ma féminité, mais aussi pour mon métier, la relation à mon propre corps est bien sûr fondamentale. C’est en écrivant cette lettre que j’ai compris à quel point j’ai reçu en héritage de mon père ce rapport aux corps : le mien, le sien, mais aussi au corps humain en général. Sur ce point, il est probable que l’extrême pudeur de ma mère a laissé plus de place pour moi que pour d’autres filles à l’identification à mon père plutôt qu’à elle. Il en est beaucoup question dans la lettre : le corps sensuel, qui danse et nage, mais aussi le corps malade, celui qui meurt ou perd l’esprit.

La disparition de mes parents d’une part, et d’autre part les rapports particuliers au corps dans notre triangle familial m’ont permis d’aborder librement des sujets universels dont on parle rarement : la transmission de la sensualité à travers un lien père/fille non ambigüe, l’importance du regard de son père pour une enfant, les fragilités de la masculinité vues à travers les yeux d’une jeune fille.

2020

Bien sûr l’année paroxystique dans laquelle j’ai écrit cette lettre a de l’importance. 2020, année du Covid et des confinements. Année de dramatiques bascules pour bon nombre d’entre nous. Année où nous avons accepté d’être privés de rituels mortuaires. Année où nous avons accepté d’être coupés physiquement de nos proches. Ne pas les toucher pour éviter qu’ils meurent.

J’ai très mal vécu cette période. Ce contexte déclencheur me semble tout aussi important à raconter que les souvenirs. C’est à cette époque que je dansais seule chez moi pour expurger les angoisses et les peines liées à l’enfermement et à la solitude des confinements. Pour ce film, j’ai un jour décidé de me filmer. Ces images sont le témoignage d’une époque et sont utilisées dans la séquence de climax où danse et musique sont les catharsis de souvenirs traumatiques .

La transmission

En filigrane, cette lettre est aussi adressée à mes enfants, et de manière plus générale aux jeunes générations. Il est important pour moi de témoigner du harcèlement de rue dont j’ai été cible comme n’importe quelle jeune fille, mais aussi de la joie de la nudité sans fausse pudeur d’un père, de la souffrance de la perte, et face à elle de la puissance du corps en mouvement, enfin l’importance aussi d’assumer la liberté d’être dans un même film fille, femme et mère.
 

Gertrude Baillot

 

 

LE SENS DE VOTRE PARTICIPATION

 

Votre contribution nous permettra de finaliser le financement de la post-production “son” de ce film, étape indispensable afin d’assurer une diffusion professionnelle en salles et en festivals. Grâce à vous, nous pourrons ainsi couvrir certains frais comme la location de l’auditorium, les cachets pour la composition musicale, imaginée et interprétée par l'artiste Yelli Yelli, le montage son et le mixage. Votre aide sera également précieuse pour prévoir des dépenses liées à la distribution en festivals et à la communication. 

Notre objectif est de terminer DE SOUFFLE EN SOUFFLE d’ici l’hiver 2024. Nous souhaitons inscrire le film à plusieurs festivals et organiser une avant-première à Paris et d'autres à travers la France, comme en Nouvelle-Aquitaine, territoire où travaillent Gertrude et Poetik Film.

Dans l’espoir que cette présentation vous donne envie de soutenir ce court-métrage d’auteur intime, vous pouvez compter sur nous pour en assurer la fabrication et le défendre en festivals.

D’avance, nous vous remercions sincèrement de votre participation et pour votre aide. 

Christophe Lafont


Ci-dessous pour découvrir son travail :
https://www.gertrudebaillot.fr/
 

A quoi sert l'argent collecté

 

Nous avons trouvé les ressources et les prestataires pour entamer la post-production son du film, pour payer des droits d’archives ou encore pour réaliser des travaux de graphisme comme la mise en forme du générique, de l’affiche ou des sous-titres.

L'économie du court-métrage, et de surcroît du court-métrage documentaire, est une économie très fragile. C'est pour cette raison que nous sollicitons votre contribution pour pouvoir finaliser la post-production “son” du film. Précisément, pour boucler le montage et le mixage son ainsi que les frais inhérents à la composition musicale, étapes nécessaires à la production du film.
 
Cette cagnotte nous sera notamment utile pour amortir les coûts liés aux droits musicaux. Notamment la compositrice choisie par Gertrude, en charge de la bande originale du film. La musique du film DE SOUFFLE EN SOUFFLE est capitale. Plus qu’un accompagnement, c’est un autre regard qu’elle apporte au film. En se mêlant à la lecture de la lettre qu'écrit Gertrude à son père, en suivant les nuances et les époques du récit, elle donne toute sa dimension mélodique à la narration. En tant que production, nous avons souhaité soutenir cette intention et prévoir un budget particulier pour cela. 
 
Enfin, suivant le budget réuni, nous prévoyons des frais pour la distribution, l'exploitation et la communication du film, en vue d'avant-premières et de projections en festival et salle de cinéma. 


Objectif de collecte

5 000,00 €

Montant Global

16 718,00 €

Dépenses

Désignation Montant

Droits artistiques

Droits musicaux - musique originale 1 200,00 €
Frais d'archives 668,00 €
SOUS TOTAL 1 868,00 €

Salaires techniciens

Réalisatrice 2 800,00 €
Étalonneur 400,00 €
Monteur son 1 200,00 €
Mixeuse 1 200,00 €
SOUS TOTAL 5 600,00 €

Charges sociales

Charges sur les salaires 1 820,00 €
SOUS TOTAL 1 820,00 €

Dépenses diverses

Frais administratifs (RCA, ISAN, VISA) 205,00 €
Part ProArti 705,00 €
Frais festivals (inscription, déplacement, défraiement etc.) 830,00 €
Publicité et frais de communication/distribution 1 805,00 €
SOUS TOTAL 3 545,00 €

Moyens techniques - post-production

Graphiste (Générique, sous-titrage, affiche) 950,00 €
Auditorium (montage son et mixage) 1 550,00 €
Conformation 500,00 €
Traduction 280,00 €
Salle étalonnage 605,00 €
SOUS TOTAL 3 885,00 €

TOTAL

TOTAL 16 718,00 €

Recettes

Désignation Montant

Participation numéraire

Poetik Film 8 563,00 €
Gertrude Baillot 600,00 €
SOUS TOTAL 9 163,00 €

Participation en industrie

High Fun 2 555,00 €
SOUS TOTAL 2 555,00 €

Proarti

Financement participatif proarti 5 000,00 €

TOTAL

TOTAL 16 718,00 €

 

Échanges de regards

Je suis devenue cinéaste parce que mes deux parents comédiens désiraient être filmés. En devenant directrice de la photographie et réalisatrice, j’ai choisi d’être celle qui regarde. Pourtant, en écrivant cette lettre à mon père, j’ai compris à quel point je me suis construite dans son regard. Construite professionnellement, mais aussi en tant que femme. Femme
hétéro cisgenre, féministe, dans un monde éminemment patriarcale.

J’exerce deux métiers traditionnellement masculins. C’est en participant aux discussions du collectif Femmes À La Caméra que j’ai commencé à questionner mon rapport au genre dans mon métier de cheffe opératrice. Parce que je suis visiblement une femme, quand j’arrive sur un plateau de tournage, ça saute aux yeux de tous que je ne serais jamais un directeur de la photographie. Qu’en serait-il si j’étais un homme, sensible ou délicat, qui ne souhaiterait pas endosser le costume de général des cow-boys traditionnellement attribué à ce poste sur un plateau ? De la lecture de « Dans la peau d’un homme »  de Norah
Vincent, à un colloque d’étude de genre sur la place des femmes dans les films de famille, le sujet m’a taraudé pendant deux ans, jusqu’à ce que je comprenne qu’au fond ce que j’interrogeais vraiment, c’était la masculinité et les fragilités de mon père disparu depuis quinze ans.

De celui qu’il était avant son attaque cérébrale lorsque j’avais 16 ans, je n’ai que des souvenirs d’enfant. Dans les rares moments où je croise des gens qui l’ont connu, je comprends qu’il était aimé parce qu’il était un homme bon, et je devine aux étoiles dans les yeux des comédiennes qui en parlent qu’il plaisait aux femmes. C’est à peu près tout. Ce peu de choses et la disparition de ma mère me donnent une grande liberté sur la manière d’interpréter mes souvenirs, et d’écrire la narration concrète et très intime de cette lettre destinée à devenir un film.

De la masculinité de mon père à ma féminité

Pour ma féminité, mais aussi pour mon métier, la relation à mon propre corps est bien sûr fondamentale. C’est en écrivant cette lettre que j’ai compris à quel point j’ai reçu en héritage de mon père ce rapport aux corps : le mien, le sien, mais aussi au corps humain en général. Sur ce point, il est probable que l’extrême pudeur de ma mère a laissé plus de place pour moi que pour d’autres filles à l’identification à mon père plutôt qu’à elle. Il en est beaucoup question dans la lettre : le corps sensuel, qui danse et nage, mais aussi le corps malade, celui qui meurt ou perd l’esprit.

La disparition de mes parents d’une part, et d’autre part les rapports particuliers au corps dans notre triangle familial m’ont permis d’aborder librement des sujets universels dont on parle rarement : la transmission de la sensualité à travers un lien père/fille non ambigüe, l’importance du regard de son père pour une enfant, les fragilités de la masculinité vues à travers les yeux d’une jeune fille.

2020

Bien sûr l’année paroxystique dans laquelle j’ai écrit cette lettre a de l’importance. 2020, année du Covid et des confinements. Année de dramatiques bascules pour bon nombre d’entre nous. Année où nous avons accepté d’être privés de rituels mortuaires. Année où nous avons accepté d’être coupés physiquement de nos proches. Ne pas les toucher pour éviter qu’ils meurent.

J’ai très mal vécu cette période. Ce contexte déclencheur me semble tout aussi important à raconter que les souvenirs. C’est à cette époque que je dansais seule chez moi pour expurger les angoisses et les peines liées à l’enfermement et à la solitude des confinements. Pour ce film, j’ai un jour décidé de me filmer. Ces images sont le témoignage d’une époque et sont utilisées dans la séquence de climax où danse et musique sont les catharsis de souvenirs traumatiques .

La transmission

En filigrane, cette lettre est aussi adressée à mes enfants, et de manière plus générale aux jeunes générations. Il est important pour moi de témoigner du harcèlement de rue dont j’ai été cible comme n’importe quelle jeune fille, mais aussi de la joie de la nudité sans fausse pudeur d’un père, de la souffrance de la perte, et face à elle de la puissance du corps en mouvement, enfin l’importance aussi d’assumer la liberté d’être dans un même film fille, femme et mère.
 

Gertrude Baillot
 

Contreparties

Souffle léger

pour 15,00 € et +

12 ARTINAUTES

238 DISPONIBLES

Merci de donner du souffle à notre projet !

Votre contribution permettra à notre film de prendre son envol.

En contrepartie, nous serons heureux de faire figurer votre nom au générique de fin du film.

Souffle régulier

pour 50,00 € et +

11 ARTINAUTES

239 DISPONIBLES

Merci beaucoup pour votre votre aide !

Votre nom sera mentionné au générique de fin et une fois le film terminé, nous vous enverrons, en avant-première, un lien de visionnage pour découvrir le film De Souffle en Souffle !

Souffle ample

pour 100,00 € et +

5 ARTINAUTES

245 DISPONIBLES

Un grand merci pour votre aide !

Votre nom sera mentionné au générique de fin, vous recevrez un lien de visionnage en avant-première mais aussi l'affiche du film (format A1).

Souffle puissant

pour 200,00 € et +

0 ARTINAUTES

Mille mercis pour votre aide !

En plus d'une mention de votre nom au générique de fin, de l'envoi d'un lien privé de visionnage et d'une affiche A1 du film, vous serez invité à une projection du film en salle. Cet évènement sera suivi d'un échange avec Gertrude Baillot, la réalisatrice.

Mistral gagnant

pour 500,00 € et +

0 ARTINAUTES

Nous sommes infiniment reconnaissants pour votre soutien.

En plus d'une mention de votre nom au générique de fin et de l'envoi d'un lien privé de visionnage, vous recevrez 5 invitations à une projection en salle pour venir accompagné de vos proches. Cet évènement sera suivi d'un échange avec Gertrude Baillot, la réalisatrice. Vous recevrez également 5 affiches du film (format A1).

Contrepartie réservée aux personnes morales.