Compagnie UNISSONS!

PRÉAMBULE

Fondée en 2024, la Compagnie UNISSONS! se donne pour mission de faire résonner la musique classique partout et pour tous•tes.

La Compagnie UNISSONS! s'engage à promouvoir l'échange artistique en réunissant des artistes de divers horizons. Elle vise à rendre la musique classique accessible à tous et toutes en mêlant tradition et modernité. En proposant des formats variés, la compagnie cherche à toucher des publics divers et à créer un dialogue artistique ouvert et inclusif.

Cette année nous avons 4 spectacles :

- La servante maîtresse, un opéra version hip hop

- L'opéradrag, un opéra drag show !

- Le bal de l'opéra,  un récital participatif avec chanteu.se.r.s. r

- À l'écoute des femmes de la Bible, un récital avec conteuse, chanteuses et orgue destiné à être joué dans les églises.

Nous vous proposons aujourd’hui de soutenir la production de notre projet : La servante maîtresse. Qui se produira, grâce à vous je l’espère, au festival d’Avignon cet été.

NOTE D'INTENTION 

La Compagnie UNISSONS! propose une interprétation contemporaine en orchestrant une rencontre inédite entre musique classique - les deux rôles principaux sont interprétés par des artistes lyriques accompagnés d’un quatuor à cordes - et la danse hip-hop. Cela au travers d’une mise en scène soignée et moderne.Ce choix artistique permet de renforcer le dynamisme de l'œuvre. Soulignant d’autres part son accessibilité et sa capacité à dialoguer avec d’autres types d’arts. 

SYNOPSYS 

Acte 1
Pandolphe (basse), vieux garçon, sympathique mais un peu niais, est las de la tyrannie domestique de sa servante Zerbine (Serpina en italien, littéralement petit serpent, soprano). Après avoir attendu, vainement, son chocolat, il annonce son intention de prendre femme et charge son valet Scapin (Vespone en italien, littéralement grosse guêpe, rôle muet dansé) de lui trouver une épouse, même laide, pourvu qu'elle soit soumise. Cependant, la servante sait que le vieux grognon, qui l'a recueilli et élevé, a, au fond, un faible pour elle. Elle est par conséquent décidée à se faire épouser à tout prix. 

Acte II
En accord avec le valet, elle annonce à son tour son mariage avec un certain capitaine Tempête. Elle fait de ce galant imaginaire une description si terrible que Pandolphe, préoccupé de l'avenir de sa pupille et servante, accepte de faire la connaissance du capitaine. Scapin arrive alors, déguisé. La servante prend à part son vieux maître et lui explique que son fiancé exige - avec d'horribles menaces - le paiement d'une dot. C’est alors que Pandolphe, comme échappatoire, trouve l’idée d’épouser lui-même sa servante. Zerbine, qui n'attendait que cela, de servante devient donc maîtresse. L’histoire se termine donc dans un émouvant duo amoureux.

A PROPOS 

Une oeuvre incontournable et moderne dès sa création : 
La Serva padrona de Jean-Baptiste Pergolèse, initialement un simple intermède en 1733, devient un phénomène majeur de son époque. Arrivée en France en 1752, l'œuvre génère l'opposition des partisans de la musique française traditionnelle face à ceux de l'opéra étranger, l'opéra italien. Son succès a marqué un tournant dans l'histoire de l'opéra, renouvelant la conception musicale, théâtrale et scénographique de l'époque.

Une oeuvre hybride et métisse :
L'œuvre incarne un véritable métissage des formes musicales et dramatiques. Combinant parties chantées et récitées, elle introduit la musique italienne ainsi qu'une légèreté et une simplicité inédites dans l’opéra, loin de la gravité de la tragédie lyrique française. Ce mélange des genres, entre comique et sérieux, entre musique et texte parlé, préfigure une forme de théâtre musical plus accessible et en phase avec les aspirations populaires. Ce métissage fait écho à une époque en pleine mutation culturelle et artistique, où l’Italie et la France, à travers la musique, se confrontent et se nourrissent mutuellement. 

Choc culturel : la Querelle des Bouffons :
La présentation de La Serva padrona à Paris en 1752 déclenche un véritable choc culturel, donnant naissance à la fameuse "Querelle des Bouffons". Ce conflit oppose les partisans de la musique française, représentée par des figures comme Rameau, à ceux de l’opéra italien, défendu par des penseurs comme Rousseau. Cette querelle, alimentée par les critiques et les pamphlets, marque une rupture dans la conception de l’opéra en France et souligne la tension entre les traditions musicales nationales et les influences étrangères. Introduire une musique étrangère, corromprait l'identité française. L’opéra italien, plus léger et mélodieux, incarne un renouveau esthétique qui bouscule l'ordre établi de l’opéra français, alors perçu comme plus rigide et solennel. Ce choc culturel devient un point de bascule dans l’histoire de la musique portée par la suite vers le romantisme.