"Comment t'as pu ?"

L'objectif de cette collecte est de m'aider à financer la réalisation de mon court-métrage "Comment t'as pu ?". Projet qui me tient à coeur depuis des années. 

Il est inspiré de faits réels, il raconte le déni d'une mère face à un inceste et dénonce un procédé judiciaire qui se nomme la correctionnalisation. 

Avant de me lancer dans le cinéma, j’ai exercé en tant que psychologue en 2015. Mon travail consistait à soutenir et accompagner les parents face aux difficultés qu’ils pouvaient rencontrer. C’est là que j’ai rencontré « Claire » et sa fille, « Nina », victime d’inceste lorsqu’elle avait 5 ans. Le grand-père, auteur du viol, a été libéré après huit mois de prison.

Ce cas m’a laissé une sensation d’effroi. J’ai été frappée par cette courte durée de peine d’autant plus que je travaillais également avec des pères détenus, pour majorité incarcérés suite à des trafics de stupéfiants ou de vols et qui avaient été condamnés, eux, à des peines de 5 à 8 ans.
J’ai cherché juridiquement comment il était possible que ce grand-père ait fait si peu de prison, j’ai découvert alors le terme de « correctionnalisation ».

Seules les cours d'Assises peuvent juger un crime. Or, elles sont saturées. On peut alors vous proposer de déguiser le crime dont vous avez été victime en délit et de passer par le tribunal correctionnel. C’est ce qu’on appelle la correctionnalisation.

Le problème c'est que la plupart du temps on ne vous explique pas que la notion de viol sera rayée de votre dossier et remplacée par "attouchements sexuels", et si vous avez accepté en étant encore en état de choc votre affaire ne pourra jamais être jugée une deuxième fois. 

Le violeur est jugé comme délinquant : au lieu d’encourir vingt ans de prison, si son casier judiciaire est vierge, il est rarement condamné à de la prison ferme et il risque au maximum dix ans.

L’inceste est un trauma indélébile aux conséquences graves sur la santé de l’enfant, il me paraît donc fondamental que ce crime ne soit pas minimisé et que justice soit faite pour les victimes. Aussi que la correctionnalisation soit connue du grand public afin que si une victime l'accepte, elle le fasse en toutes connaissances de causes. 

À travers ce film j’espère contribuer à la libération de la parole autour de l’inceste, qui reste encore un sujet tabou, et appuyer sur l’importance de réformer la loi : il est urgent que le système judiciaire poursuive ses efforts afin d'augmenter la capacité des cours d’Assises face au crime de masse qu’est le viol et l’inceste; l’inceste n’apparaît toujours pas clairement comme interdit dans le code civil français ; enfin, la notion de consentement de l’enfant est encore questionnée en cas d’inceste à l’heure actuelle.

Voici le pitch du court-métrage : 

Claire, jeune architecte, élève seule sa fille de 5 ans, Nina. Lorsque Claire apprend que son propre père a violé sa petite Nina, elle ne peut pas l'entendre. Un signalement par l'éducation nationale va pourtant l'obliger à se confronter à la réalité et à sortir progressivement du déni. La justice lui demandera de faire un choix, entre aller de l'avant au plus vite ou protéger sa fille. Ce sera l'occasion pour Claire de se repositionner en tant que mère.  

J'ai réalisé l'an passé un court-métrage "Fini les promesses" de 2min20 dans le cadre du Nikon film Festival. J'ai fait partie des 50 finalistes (parmi 1605 films) et j'ai reçu le prix Brut X. J'ai également été sélectionnée au Paris Art Movie Awards, au Pop Women Festival, au Festival des 24 tout courts ... Vous pouvez visionner le film avec ce lien : 

https://youtu.be/CDP8Q_BBP3I

Ce nouveau court-métrage "Comment t'as pu ?" est beaucoup plus long (25 min), il requiert différents décors et plusieurs acteurs. Il aura lieu sur 8 jours de tournage. Votre aide est donc fondamentale pour que je puisse réaliser mon court-métrage dans de bonnes conditions. Cette collecte permettra de payer au minimum syndical mon équipe, et de louer matériel et décors.

Je remercie très chaleureusement toutes personnes donatrices de me permettre de donner vie à ce projet. 

En soutenant le projet, vous avez la possibilité de défiscaliser votre don : un don de 100 euros par exemple, coûte 34€ à un particulier et 40€ à une entreprise après défiscalisation.

Si vous avez besoin de plus d'informations sur le projet, n'hésitez pas à me contacter : celiabriand03@gmail.com