🎬 CŒURS BRISÉS

L’HISTOIRE

Hannah revient après dix ans d’absence pour le mariage de son cousin Arthur.
La famille se réjouit de ces retrouvailles : Arthur semble comblé, sa future épouse Maria est chaleureuse, tout paraît parfait.
Mais Hannah se comporte de façon étrange. Dans la nuit, sa tante Emmanuelle, la mère d’Arthur, perçoit son malaise et l’encourage à ne plus se taire. Maria, quant à elle, cherche à comprendre cette distance. Le lendemain, juste avant la cérémonie, Hannah remet à Arthur une lettre qui révèle ce qu’il lui a fait subir dix ans plus tôt : il l’a violée.
Pendant la messe, Maria tente de percer les secrets familiaux tandis que la culpabilité d’Arthur explose intérieurement. Le texte de la lettre se mêle aux paroles du prêtre, les visages deviennent accusateurs. Ce jour censé célébrer l’amour se transforme en théâtre de vérité.

NOTE D’INTENTION DE LA RÉALISATRICE

Origine personnelle

Ce film naît d’une expérience intime : un viol commis par un cousin, dans un cadre familial, sous couvert d’affection.
Ce contexte rend la violence difficile à nommer : on aime son agresseur, on a confiance en lui, il réécrit les faits — “c’était de l’amour”.

Je veux filmer cette zone grise : celle où la victime ne sait pas tout de suite qu’elle a été violée, où le corps cède pour se protéger, où la honte se déplace sur elle.

Ce que je veux raconter

Je ne veux pas montrer le viol. Je veux montrer l’après, dix ans plus tard.
Constater le déchirement : dans les symptômes, les silences, les familles qui “n’ont rien vu”, dans les vies que l’on reconstruit malgré tout. Et dans ce moment crucial où l’on décide enfin de rendre le fardeau à celui à qui il appartient.

Hannah ne cherche pas la vengeance ni la prison. Elle cherche la reconnaissance du tort.
Elle veut qu’Arthur sache ce qu’il a fait.

À travers Cœurs Brisés, je veux explorer ce moment où la vérité refait surface, même quand tout semble vouloir la taire.

Le thème central

Le film interroge :
👉 Comment guérir quand l’agresseur refuse de reconnaître ce qu’il a fait ?
👉 Que devient un homme qui a renommé un viol “histoire d’amour” ?

Le mariage, cérémonie de l’amour et du consentement, devient alors le lieu parfait pour questionner le non-consentement.

Mise en scène

La première partie du film est réaliste, lumineuse, chaleureuse : un cadre familial apaisant.
Puis, lors de la dernière scène du film, la réalité glisse vers la subjectivité : les sons se distordent, les voix se mêlent à la lettre, les focales se resserrent, la chaleur devient étouffante.

Les décors (le domaine, la salle à manger, l’église…) seront filmés comme des lieux de beauté contrastant avec la violence tue. Fleurs, tissus, lumières douces : autant d’éléments visuels qui soulignent l’ironie du décor face au drame.

Le ton restera pudique, jamais sensationnaliste.
Le film se tient du côté de la dignité d’Hannah, d’Emmanuelle et de Maria — et du déni d’Arthur, jusqu’à son implosion intérieure.

Les personnages féminins

Trois femmes, trois générations, un même homme.

• Emmanuelle encourage.
   
• Hannah agit.
   
• Maria subit.
   

Chacune, à sa manière, cherche à rompre le silence et à briser le cycle de la violence.

Dimension universelle

Même si le point de départ est autobiographique, le film s’adresse à toutes les personnes qui n’ont pas su que c’était un viol, parce que l’agresseur était un proche, parce qu’il avait de l’emprise, ou parce qu’il a raconté une autre version.

Le film dit : « Ce n’est pas à toi de porter ça. »
Et à travers Hannah, il rappelle que la libération commence là où le silence s’arrête.

L’IMPORTANCE D’UN RÉCIT POLYPHONIQUE

Cœurs Brisés fait entendre plusieurs voix pour témoigner de la complexité du réel.
Ce n’est pas seulement l’histoire d’Hannah, mais aussi celle de celles et ceux qui gravitent autour de sa parole.

Le point de vue d’Arthur guide la narration.
Je souhaite créer un malaise : au début, il est sympathique, charismatique. Peu à peu, son image s’assombrit, révélant ses parts d’ombre. Je veux montrer que les agresseurs ne sont pas des monstres lointains, mais des hommes parmi nous.

Le point de vue d’Hannah, lui, est celui de la dignité et de la résilience.
Elle ne veut pas détruire Arthur, mais comprendre, se libérer, et protéger une autre femme.

Emmanuelle, la mère, incarne la transmission : longtemps prisonnière de son rôle et de sa propre expérience de la violence, elle finit par encourager la vérité, libérant à la fois son fils et elle-même.

Maria, enfin, subit l’injustice du silence.
Privée de la vérité, elle ne peut choisir librement son mariage.
Elle devient le témoin involontaire du poids du secret et, peut-être, le début d’une prise de conscience collective.

À PROPOS DE MOI

Je m’appelle Meredith Hoarau, jeune réalisatrice originaire de La Réunion.
Née à Orléans, j’ai grandi en France hexagonale, loin de mon île, même si ces deux territoires nourrissent profondément mon regard et ma sensibilité.

Depuis toujours, écrire et raconter des histoires occupe une place essentielle dans ma vie.
Petite, je mettais déjà en scène les récits que j’imaginais avec mes poupées, et à huit ans, je savais déjà que je voulais faire du cinéma.

Après une première année d’études cinématographiques à l’Université de Paris Diderot, j’ai poursuivi un BTS audiovisuel en gestion de production, en alternance chez CHAKALAKA Films.
Entre les deux années de formation, j’ai réalisé mon premier court-métrage auto-produit, Érinyes, avec mon amie et productrice Alix de Fresnoye. Ce film a été sélectionné et récompensé en festivals, renforçant mon envie de poursuivre dans cette voie.

Diplôme en poche, j’ai intégré l’ENSAV (École Nationale Supérieure d’Audiovisuel) à Toulouse, où je me suis spécialisée en réalisation après deux années de cursus général.

Aujourd’hui, je continue d’explorer le cinéma comme un langage intime et sensible, un moyen de questionner le monde et de partager des émotions.
Je développe actuellement deux projets de fiction (un court et un long métrage) portés par le désir de raconter des histoires à la fois personnelles et universelles, nourries par mes racines, mon vécu et mes questionnements.

Avec Cœurs Brisés, je poursuis ce chemin : raconter les silences, les blessures invisibles, et la force qu’il faut pour les nommer.

PLANNING PREVISIONNEL

Tournage : 19 au 23 novembre 2025

Montage image et montage son : mi-décembre 2025 à mi-janvier 2026

Mixage et étalonnage : mi-janvier 2026 à mi-février 2026 

Avant-première : mars 2026

Diffusion en festivals : mars 2026 à mars 2027

Diffusion en milieu étudiant : mars 2027 - indéfini