BURN BABY BURN

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NOTE D'INTENTION DE LA MISE EN SCENE :

Burn Baby Burn est un drame contemporain... plein d’espoir. C’est un mélange détonant entre la tension du réel et la liberté de l’imaginaire, entre la noirceur de leurs vies et la couleur de leurs sentiments, toujours sur le fil : une amitié fragile mais si rare, des rencontres frontales et fantastiques, des paroles crues et des allégories mélodieuses... Burn Baby Burn n’est donc pas manichéen, bien au contraire, tout est écrit en nuances. C’est pourquoi j’attache autant d’importance à cette réalité : il n’y a pas de bien ou de mal, de « gentil », ni « méchant » ; il n’y a que des âmes, vivant dans toutes leurs complexités, des êtres humains naturels et sans filtres.

Incarner et rendre justice à ces jeunes protagonistes, a été central dans ma façon d’aborder cette mise en scène. La première étape a été, de travailler au plus près les comédiens, afin qu’ils trouvent par eux-mêmes cette spontanéité et complexité ; ces ambivalences et ruptures. Je souhaite les diriger dans la plus grande sincérité et écoute possible; que chacun puisse être présent et vulnérable, réceptif à leurs partenaires de jeux et réactif à leur tour. Comme un film qui se déroulerait sous nos yeux. Nous avons donc élaboré une approche plus théorique et psychologique, pour ensuite passer au corps... Comment maitriser des scènes de contact plus physiques, avec rigueur et souplesse, d’où part l’impulsion de leur démarche, quels sont leurs tics, les blocages inhérents aux personnages... autant de pistes à creuser pour les rendre plus vrais que nature.

A travers la mise en scène, je tiens à témoigner de cet « entre deux » permanent, dans un espace qui ne serait trancher entre le vrai du faux, entre l’adolescence et l’âge adulte, entre la ville et la campagne, entre la réalité et la fiction, l’abandonné et le vivant, le désir et la violence, la naïveté et l’hyper conscience.

Cette multitudes d’aspects presque contradictoires, fait partie intégrante de l’histoire, si bien écrite par Carine Lacroix. A travers les décors, les costumes et les jeux de lumières ; je souhaite créer un espace intemporel, qui nous plonge dans ce lieu étrange: une station service désertée et détournée pour devenir un squat. Ce mélange chaleureux et accueillant, mais aussi bizarre et glaçant... Pour obtenir un certain esthétisme, avec des couleurs chaudes face à des touches de gris et de noir, plus urbain : un visuel simple mais parlant.

L’auteur a entreposé ces scènes/tableaux avec des poèmes/didascalies (des vers libres, des sensations, des images), qui offrent cet univers onirique, poétique et parfois apocalyptique. C’est la raison pour laquelle une grande partie de cette œuvre doit retranscrire, scénographiquement, ce monde. Accompagnées d’un musicien, j’ai choisis d’enregistrer la voix d’une comédienne sur une mélodie, composée pour cette pièce, afin de la diffuser entre chaque chapitre : comme une respiration, un moment de réflexion, sur ce qui vient d’être vu ; tout en restant fidèle à cette poésie. La création sonore est donc très importante : le choix des musiques, les sons sourds des cloches, les bruits lointains etc. fait partie intégrante de cette bulle de vie si extraordinaire et si banale ... Je souhaite utiliser la dimension positive de l’imagination et créer ces moments de pure oxygénation pendant cette plongée sous-marine.

Brûle, bébé, brûle.

Julia Malinbaum

INSPIRATIONS POUR LES COSTUMES / ACCESSOIRES :

LES REFERENCES CINEMATHOGRAPHIQUES :

- THELMA & LOUISE de Ridley Scott

- BAGDAD CAFE de Percy Adlon

- LE GRAND BLEU de Luc Besson

- LA FUREUR DE VIVRE de Nicholas Ray

- HEATERS de Michael Lehmann