Blanchette et les huit sous

adapté de la nouvelle "l'argument décisif" de Louis Pergaud
AUDIOVISUEL - CINÉMA
PRODUCTION

Présentation du projet

Description du Projet :

Ça faisait déjà près de trois ans que l’idée d’une adaptation d’une œuvre de Louis Pergaud me trotte dans la tête.

Il y a, bien-évidemment, La guerre des boutons. Classique de la littérature française et multiplement adapté au cinéma, sans jamais toutefois tenter d’aller au-delà du film pour enfant. Les différentes adaptations mettent très souvent de côté la portée politique de l’œuvre de Pergaud. Tout d’abord la confrontation entre les enfants et les parents. Si celle-ci existe, elle est bien souvent relayée à un statu de crise d’adolescence sans grande gravité dans le quotidien familial. Pourtant, celle-ci est bien plus vaste et témoigne de deux visions du monde radicalement opposées. Les enfants ne veulent pas devenir adulte, ils n’ont que du mépris pour eux et ne comprennent pas que ceux-ci puissent avoir leurs propres problèmes alors qu’ils sont censés être libre. Le bien matériel ne veut ainsi dire rien dire pour eux, ils passent le plus clair de leur temps dans la forêt. À l’inverse, les adultes ne comprennent pas que les enfants ne travaillent pas. Ils ont besoin de leur confort matériel, et ne sortent jamais si ce n’est pour aller au champ ou au bar du village. Leur confrontation est donc avant tous philosophique, deux modes de vie s’opposent ce qui nous ferait presque penser à un débat Rousseau / Voltaire.

La deuxième grande question est celle de la guerre. En effet je vois La guerre des boutons est un manifeste anti-guerre assez virulent. Avec une montée dans la violence et une armée de Longeverne menée par un Lebrac ressemblant étrangement à un tyran, Pergaud nous questionne sur la pertinence de toute forme de conflit.

 

C’est avec tous ces thèmes et sujets en tête que j’ai découvert la nouvelle L’argument décisif. Bien que l’histoire paraisse simpliste et enfantine au premier abord, j’y vois personnellement la synthèse d’une grande partie de ce que nous venons de détailler. Il me semble intéressant d’y découvrir un enfant, ici le personnage de Camus, un an après les évènements de La guerre des boutons, se retrouvant à la croisée des chemins entre enfance et âge adulte. Camus se retrouve confronté à un monde qu’il fantasme et en même temps déteste. Il s’apprête à évoluer dans un univers qui n’est pas le sien. Un voyage initiatique dans l’inconnu et perdu d’avance.

Il n’est cependant pas dans mon intention de faire une adaptation stricto sensu de L’argument décisif. Il me semble bien plus intéressant de reprendre les thèmes chers à l’auteur et de les incorporer dans un récit revisiter. Mon but est de fournir un court-métrage rendant hommage à l’univers de Pergaud, ses questions, ses intentions, mais aussi une adaptation riche, moins attendue et simpliste que la nouvelle d’origine.

La question de la guerre (ici la première guerre mondiale) sera donc au centre du récit. Loin du manifeste, je cherche à traiter de l’évolution des différents personnages en temps de guerre. Nous entrons dans une sphère sociologique, comment traiter de la vie quotidienne des familles en temps de guerre ? La question est aussi un vrai sujet de cinéma. La guerre doit se retrouver partout, émailler la construction, les évènements et le déroulement du court-métrage avec subtilité. L’adaptation ne devient pas pour autant un film de guerre. Les relations humaines et la question de la confrontation entre le monde des enfants et le monde des adultes reste la trame majeure du récit. Ce qui m’intéresse à titre personnel, c’est de placer un enfant dans un monde adulte et cruel qu’il ne comprend pas, ne veux pas comprendre et ne pourrait pas comprendre dans tous les cas même s’il essayait. On demande à cet enfant de grandir trop vite, de devenir un homme, de renoncer à sa jeunesse.

Ainsi, Il m’est primordial de m’attarder en priorité sur l’évolution psychologique de Camus et de sa mère. Je veux placer leurs interactions dans le contexte de l’époque, les dialogues se feront alors en vieux français des années 1910/1920, ceci dans un souci de réalisme qui me tient à cœur.

Tournage :

Le projet se tournera en Auvergne, majoritairement dans les paysages montagneux du Puy-de-dôme. Le début des prises de vues est prévu pour Juillet. Tous les membres de l'équipe sont des professionnels du cinéma et de l'audiovisuel. Nous sommes tous tournés vers un seul objectif, faire un film à la hauteur de l'oeuvre de Pergaud ! Je pense que le fait d’adapter une histoire finalement méconnue de la majorité du public et même des lecteurs de La guerre des boutons, est une véritable occasion de faire connaitre l’immensité de l’œuvre de Louis Pergaud tout en se dirigeant vers une œuvre aux caractères uniques vis-à-vis de son axe de création. Je suis extrêmement motivé à l’idée de faire découvrir cette histoire méconnue du public tout en insufflant des thèmes qui me tiennent personnellement à cœur.

Pourquoi une collecte :

Les différents partis pris du court-métrage, tel que le noir et blanc et le vieux français, le rendent très difficile à produire, d'autant plus pour une première oeuvre. Le CNC avait accordé une réécriture mais celle-ci ne fut pas concluante. le film est donc totalement financé par ...Comme une image, en association avec Production 63. Bien que d'autres sociétés soient en négociations afin de rejoindre la production du court-métrage, le budget actuel reste très limité compte tenu des contrainte d'époque et technique qu'impose le contexte du film.

C'est donc pourquoi nous comptons sur votre aide afin de faire vivre ce court-métrage !

A quoi sert l'argent collecté

L'argent collecté servira majoritairement à la location de matériels couteux ainsi qu'à la location des costumes d'époque. Il permettra aussi une prise en charge globale des frais des déplacements et de logement de l'équipe de tournage, ainsi que ceux liés au coût de location de la chèvre et de son accueil tout le long du tournage et des répétitions.


Objectif de collecte

2 000,00 €

Montant Global

44 872,00 €

Dépenses

Désignation Montant

Pré-production

casting 500,00 €
repérages 500,00 €
SOUS TOTAL 1 000,00 €

Production

Assurance et imprevus 7 400,00 €
Moyens techniques 5 700,00 €
Transport & régie 4 000,00 €
Décor et costume 2 000,00 €
Équipe technique et artistique 22 372,00 €
SOUS TOTAL 41 472,00 €

Post-production

pellicule et labo 2 400,00 €
SOUS TOTAL 2 400,00 €

TOTAL

TOTAL 44 872,00 €

Recettes

Désignation Montant

Apport production

aides diverses et producteurs 39 300,00 €
SOUS TOTAL 39 300,00 €

Proarti

Financement participatif proarti 2 000,00 €

TOTAL

TOTAL 41 300,00 €

Le projet s'inspire énormement du cinéma des années 1930 et notammment du réalisme poétique français. Il puise ses références aussi bien chez Duvivier, Renoir ou encore Carné. Mais le court-métrage n'oublie pas pour autant qu'il est contemporain, ainsi Mank de David Finsher marque un modèle important de part sa vision et son travail du noir et blanc dans notre cinéma actuel. Les inspirations du court-métrage lorgnent aussi vers l'Asie et notamment le Japon en ce qui concerne la question du gros plan visage. Celui-ci étant un élèment important du récit, le film prend pour référence le maitre en la matière qu'est Masahiro Shinoda.

Contreparties

Nom au générique

pour 5,00 € et +

2 ARTINAUTES

Lien de visionnage privé 1 semaine avant les autres donateurs

pour 10,00 € et +

0 ARTINAUTES

Scénario dédicacé par le réalisateur

pour 15,00 € et +

0 ARTINAUTES

Scénario et goodies

pour 20,00 € et +

1 ARTINAUTE

499 DISPONIBLES

  • Carte postale du film
  • Eco-cup
  • Marque page
  • Affiche du film A3
  • Scénario dédicacé par le réalisateur

Invitation Avant-première et Cocktail (Clermont-Ferrand)

pour 50,00 € et +

2 ARTINAUTES

198 DISPONIBLES

Invitation Avant-première et Cocktail (Paris)

pour 60,00 € et +

2 ARTINAUTES

198 DISPONIBLES

Invitation à une journée de tournage

pour 100,00 € et +

0 ARTINAUTES