AU FLAN POUR PUY CHANY

Cette cagnotte a été créée dans le but de financer une partie du court-métrage AU FLAN  POUR PUY CHANY réalisé par Inès Robert-Fisbach. Il s’agit d’un premier film de fiction,  d’une vingtaine de minutes, racontant une rupture amoureuse au sein d’une troupe de  théâtre.  

Le tournage du film se tiendra en Auvergne du 26 juillet au 1er août 2023.

SYNOPSIS 

Luisa, Adrien, Sasha, Raphaëlle et Maxime ont organisé à Puy Chany les dernières  répétitions de leur pièce de théâtre. Alors que Luisa, Adrien et Sasha font le voyage en  voiture, Raphäelle et Maxime les attendent dans la maison de ce dernier et construisent la  scène de théâtre artisanale qui accueillera les répétitions. Dans la voiture, les amis se  taquinent et se donnent la réplique. Dans la maison, Raphaëlle et Maxime vivent les  derniers instants de leur relation amoureuse. Cette rupture entre en écho avec les bribes  qui nous parviennent de la pièce qu’ils travaillent. Mais à l’arrivée de Luisa, Adrien et  Sasha, la maison reprend peu à peu vie. 

PRÉSENTATION DU PROJET 

Nous sommes à la recherche de financement pour compléter le budget du tournage et de  la post-production.  

Le budget comprend :  

- Le défraiement des acteurs et de l’équipe de tournage  

- Derniers repérages 

- Location de matériel technique  

- Décor et accessoires 

- Aide à la post-production 

Le film, rythmé par la musique du Duo Azar (Bach & Hindemith, 2019) revisite le genre du  road-movie dans la chaleur des paysages de l’Auvergne, région qui est un personnage à  part entière du film. Une grande importance sera donc accordée au traitement visuel et  sonore des paysages.

INTENTIONS DU RÉALISATEUR 

 Ce projet de court-métrage est né il y a plus de deux ans. Je vivais en Italie à ce  moment-là et me remettais lentement d’une relation qui avait pris beaucoup de place  dans ma vie et dont j’avais du mal à accepter la fin. La fin de cette relation coïncidait pour  moi à la fin d’un âge de ma vie, un deuil qui m’obligeait à ouvrir un nouveau chapitre.  Avec ce projet je voulais parler de ces angoisses quand on a vingt ans, de ce moment un  peu transitoire entre la fin de l’enfance et le début de l’âge adulte, de cette impression  d’urgence, lorsque le moindre faux-pas pourrait faire perdre pied alors que l’on apprend  peu à peu à être heureux.  

Mettre en scène cinq personnages qui seraient amis et liés par une passion et un projet  commun, une pièce de théâtre, me permettait ainsi d’aborder de cinq manières  différentes ce thème. Ce sont cinq fils raccrochés à la même pelote, la pièce de théâtre.  

Le thème de la séparation est abordé dans la vie des cinq personnages sur deux niveaux  de fiction : le premier niveau est l’histoire du film, la séparation de Rahaëlle et de Maxime,  ; le deuxième niveau est l’histoire dans l’histoire autour de la pièce de théâtre dont c’est  le thème. Ces deux séparations « réelles » et « fictives » se font écho et s’entrecroisent.  Je voudrais exploiter la confusion et l’ambiguïté qui en découle. C’est-à-dire, comment la 

fiction peut transpirer sur la réalité et inversement ; comment un projet littéraire et théâtral  peut prendre vie et passer du monde de l’imaginaire au monde sensible. Ceci dit, ce n’est  pas dans une réflexion « méta-artistique » que cela m’intéresse mais plutôt comment la  fiction peut venir au secours de la réalité. 

Entre la voiture/le mouvement et la maison/le huis clos, l’opposition est très marquée.  Dans la voiture, la parole est aisée, spontanée, joyeuse, dans la maison elle est difficile,  demande un réel effort à Raphaëlle et Maxime. Entre eux, le silence et le regard viennent  sauver la parole. Mais ces deux scènes simultanées sont indissociables et la pièce de théâtre vient lier le tout, permet de ne pas séparer la tristesse de la joie, la colère du rire. 

Inès Robert-Fisbach