Arménie: La valse macabre

La guerre: ce poison qui contamine la jeunesse.
AUDIOVISUEL - CINÉMA
PRODUCTION
SOLIDARITÉS INTERNATIONALES

Présentation du projet

Arménie : La Valse Macabre

C'est l'histoire de cette société arménienne prise dans la spirale d’une guerre qui ne s’arrête jamais. Une valse macabre qui entraine dans son tourbillon la jeunesse.

Arménie, la valse macabre, c’est un ensemble de témoignages poignants qui mettent en lumière ce que certains peuvent percevoir comme un embrigadement patriotique et que d’autres voient comme un mécanisme d’autodéfense nécessaire à la survie d’un pays.

En septembre dernier plus de 200 soldats Arméniens perdaient la vie lors des bombardements azéris. Pour la plupart, de jeunes adultes entre 18 et 30 ans. Deux ans auparavant, plus de 4 000 arméniens mourraient au combat lors de la guerre des 44 jours dans le Haut-Karabakh et en 1990, ils étaient 6 500 à perdre la vie. Rengaine morbide dans ce petit pays aux 3 millions d’habitants pris en tenaille entre l’Azerbaïdjan et leurs alliés turcs.

Tout commence par une naissance.

L’espoir d’une vie meilleure que ce nouvel être innocent peut apporter à une famille. Pourtant la naissance est violente, par césarienne, dans un contexte qui l’est tout autant. Ce bébé deviendra soldat qu’il le veuille ou non, il défendra l’Arménie, ce bébé consolera une mère qui a perdu ses deux fils au combat dans le Haut- Karabakh. Depuis deux ans, le gouvernement arménien permet aux femmes ayant perdu un enfant dans le conflit de bénéficier d'un programme entièrement financé de fécondation in vitro (FIV) jusqu'à l'âge de 53 ans. Si la FIV ne fonctionne pas, elles peuvent avoir recours à une mère porteuse.

La jeunesse arménienne nourrit l’espoir d’une Arménie plus forte.

Dès l’âge 13 ans les enfants rangent leurs stylos pour s’essayer au tir à la carabine en salle de classe. Dans la salle de cours militaire, la carte de géographie est remplacée par celle décrivant les différents tanks engagés dans le Haut-Karabakh. Ici on apprend à tirer, à manipuler les armes, les Kalachnikovs n’ont plus de secrets pour les petites mains fragiles des élèves.

 

Dans ce pays très chrétien, on a pour habitude de dire que le deuil dure plusieurs mois, voire plusieurs années.

Les familles font des centaines de kilomètres pour venir se recueillir au cimetière militaire de Yerablur à Erevan.

Virguinié et ses sept enfants de 9 à 25 ans pleurent un mari, un père mort au combat il y a deux ans lors de la guerre des 44 jours. Le plus jeune des fils n’a qu’une hâte: devenir militaire pour venger son père « J’ai une dette envers lui, je dois achever ce qu’il n’a pas pu terminer » dit-il.

Sa grande sœur pleure sur la tombe de son père, elle lui promet qu’elle transmettra l’amour de la patrie à ses 2 jeunes enfants. Quant à l’ainé, il s’est muré dans le silence, depuis le jour où son père est mort en voulant le rejoindre sur la ligne de front avec l’Azerbaïdjan.

 

A Erevan, « la mère Arménie », épée à la main veille sur la capitale, les panneaux publicitaires de la ville glorifient les héros de guerre et ceux qui l’ont vécue il y a deux ans pansent leurs plaies « je vais vous raconter comment l’Azerbaïdjan a utilisé les bombes au phosphore contre le peuple Arménien » nous dit un homme de 35 ans au pied du mont Ararat.

 « La jeunesse Arménienne doit se battre » termine-t-il. Pendant ce temps-là, loin des regards dans les montagnes pelées d’Arménie, un jeune soldat d’à peine 16 ans peaufine sa technique de tir. Plus que deux ans et il pourra partir sur le front défendre son pays, comme il l’a toujours voulu.

  Pas seulement un documentaire télé

Un documentaire adapté, remanié pour être projeté et joué en live.

La musique de Stéphane Rault ne sera pas figée : une valse libre, à 3 temps puis à 5 temps qui évoluera à chaque représentation entre musique improvisé, jazz et musique traditionnelle. Le documentaire sera vivant et laissera de l’espace aux interprétations, aux invités musiciens pour que l’émotion ne soit jamais la même.

La France compte aujourd’hui 600 000 membre de la communauté arménienne. C’est le pays qui représente le plus la diaspora en Europe. A Marseille, à Alfortville surnommée petite Arménie, à Issy-les-Moulineaux, Nice, Bordeaux, Grenoble, aux quatre coins de la France, les associations, les écoles, les entreprises arméniennes sont présentes.  Depuis presque un siècle, la France à un lien particulier avec l’Arménie.  Elle entretient de très bonnes relations diplomatiques et coopère sur de nombreux projets culturels.

Une exposition photo

Les spectateurs pourront découvrir les photographies de Jean-Daniel Henry sur notre périple en Arménie. Un autre angle, l’œil du photographe parfois précis lorsqu’il s’agit de capter la singularité du moment, parfois plus large lorsqu’il s’agit de mettre en abyme le contexte et l’environnement de cette Valse Macabre.

Une conférence débat 

Chaque représentation pourra être accompagnée d’une conférence avec des invités: Chercheurs en géopolitique, personnalités arméniennes dans le monde de la culture, associations, politiques.

 

Plus qu’un documentaire, il s’agit d’un évènement, d’un moment d’échange, afin de mieux comprendre ce pays voisin et ami, en guerre depuis si longtemps aux portes de l’Europe.

 

A quoi sert l'argent collecté

L'argent collecté servira à couvrir les dépenses sur place :

- Avion

- Fixeur

- Traducteur

- Véhicule

- Hebergement

- Materiel militaire de protection

- Post production (monteur pro)

- Musicien qui créerons une oeuvre originale pour le documentaire

- Communication


Objectif de collecte

1 600,00 €

Montant Global

18 260,00 €

Dépenses

Désignation Montant

Projet complet

Comission 660,00 €
Tirage pour expo 2 000,00 €
Post prod 1 000,00 €
Avion 600,00 €
Musiciens 1 000,00 €
hebergement 300,00 €
Materiel militaire 500,00 €
Investissement Matériel Photographique 4 000,00 €
Investissement Matériel Video 7 000,00 €
vehicule 200,00 €
Fixeur 1 000,00 €
SOUS TOTAL 18 260,00 €

TOTAL

TOTAL 18 260,00 €

Recettes

Désignation Montant

Diffusion TV

Investissement Materiel Photo/Video 11 000,00 €
SOUS TOTAL 11 000,00 €

Proarti

Financement participatif proarti 1 600,00 €

TOTAL

TOTAL 12 600,00 €

 

Point de vue de Romain Poisot, journaliste et réalisateur:

Je suis parti du constat que lorsqu’un peuple est agressé par un autre, le repli national est systématique. La propagande y est pour beaucoup, mais il y a quelque chose de plus profond et plus pérenne. La guerre, ce n’est pas un organe politique contre un autre, c’est tout un peuple opposé à l’autre, ce sont des hommes, des femmes, des adolescents qui meurent au nom de leur pays, des enfants qui vieillissent trop vite, prêts à prendre les armes pour défendre leur patrie.  Je pense souvent à ma grand-mère qui a connu la guerre de 1939-1945 qui me parlait des Allemands, les « boches » comme elle les appelait alors que je rentrais tout juste d’un voyage à l’ouest de l’Allemagne dans le cadre d’un jumelage avec mon village de Côte-d’Or. C’est grâce à ces jumelages il me semble que la rancœur envers le peuple allemand a pu disparaitre. Qu’en est-il de l’Ukraine avec la Russie ? de l’Arménie avec l’Azerbaïdjan ou la Turquie ? En Arménie cette haine perdure depuis presque un siècle, depuis le génocide arménien en 1915. L’ennemi turque est devenu l’ennemi azéri. La guerre est latente, sans fin, connait des soubresauts, la plaie ne cicatrise jamais et le deuil ne peut avoir lieu. La société arménienne est marquée par cette tristesse, à la fois fière de son pays et désespérée par ces agressions. En plein conflit, est-ce possible de rompre avec cette rancœur ? tout du moins de s’en prémunir ? La spirale de la valse macabre entraine tout le monde dans son sillon.

Point de vue de Jean-Daniel HENRY Photographe, Sage-Femme, hypnothérapeute:

Lorsque Romain m’a parlé de son projet de documentaire, et de notre complémentarité, j’ai tout de suite vu l’intérêt de ce documentaire de mon point de vue.

Par la vidéo et la photographie, je souhaite illustrer et faire ressortir dans mes clichés la souffrance des familles confrontées au deuil d’un père, d’un enfant, à ce déterminisme. Mais aussi tout ce qui se passe autour de la maternité, de l’accueil d’un enfant dans un pays en guerre depuis de nombreuses années.

Loin de tout a priori concernants les responsabilités, je souhaite avant tout faire une série de photographies entre portraits et scènes de vie. Sous chaque cliché sera intégré un contenu numérique liée au moment ou la photo a été prise. Interviews, sons d’ambiance, vous serez en immersion avec nous, en Arménie.  Entre paysages de montagne, conflit armé, soldats engagés, je souhaite mettre en lumière dans mes tirages en noir et blanc cette  valse macabre entre magnificence de l’environnement et horreur de la guerre.

Contreparties

Votre nom au génerique

pour 15,00 € et +

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