Théâtre en Scène

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Membre depuis le 25/03/2019
Site web : http://theatre-en-scene.fr
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Biographie




La compagnie Théâtre en Scène a été créée par le metteur en scène Vincent Goethals. Ex-directeur du Théâtre du Peuple de Bussang, celui-ci s’attache principalement aux auteurs francophones contemporains, notamment québécois, africains, belges. Ses créations — colorées, baroques, cinématographiques — donnent la part belle aux acteurs et aux textes, toujours au service d’un propos pertinent et politique qui reflète les interrogations de notre temps.

« Vincent Goethals patrouille de préférence sur les terres du théâtre contemporain, avec pour pendule détecteur la saveur de la langue, l’engagement émotionnel et la force de textes qui interpellent le spectateur sur le monde dans lequel il vit... »

C’est ainsi que Dominique Darzacq introduisait mon portrait pour la revue Théâtre Aujourd’hui. Elle avait capté là l’essence même de mes priorités : celle d’un théâtre de langue, d’une langue charnue, charnelle, enlevée, au service d’un propos pertinent et politique, disant le monde.

On dit de mon théâtre qu’il est coloré, baroque, cinématographique. Dans tous les cas, il donne la part belle aux acteurs, au récit, à l'émotion et vise à toucher, à surprendre le public.

Depuis plus de trente ans, je consacre ma vie au théâtre. Amoureux des mots et des langues des poètes d’hier et d’aujourd’hui, je n’ai eu de cesse de transmettre cette passion tout au long de ma carrière, dans les lieux de résidence qui m’accueillaient, dans les théâtres que j’ai eu la chance de diriger. Soucieux des publics, artisan de la convivialité, mes créations (plus d’une cinquantaine à ce jour) ont toujours voulu refléter les interrogations de notre monde. Secondé par des chorégraphes, des musiciens et des vidéastes, j’aime être traversé par d’autres arts et je m’entoure d’une équipe de concepteurs fidèles (scénographie, costumes et lumières) qui concourent par leurs imaginaires à rendre reconnaissable mon univers. Cette obsession du beau, du signifiant et de l’exigence, j’ai eu un besoin viscéral de la communiquer, de l’enseigner. Jeunes élèves d’écoles primaires et de collèges insatiablement curieux, adolescents de tous milieux avides d’expérimentations, adultes amateurs désireux d’assouvir leur passion, élèves-acteurs toujours plus gourmands et un rien provocants... tels ont été les publics tellement divers auxquels j’ai eu le bonheur d’être confronté.

« Le théâtre est peu de choses, son utilité est paradoxale. Un art si précaire et fragile... Un art dont toute l’ambition semble se limiter à être le laboratoire des conduites humaines, cet art-là pourtant semble voué à la compréhension du temps et des temps, rejouant perpétuellement les anciens poèmes avec les nouveaux, les comparant, éclairant les uns par les autres, ce qu’aucun autre art ne fait. »

« Tout le monde ne peut pas jouer du violon, mais tout le monde peut raconter une histoire, les difficultés viennent après. Les difficultés, j’entends le raffinement du récit, la diversification à l’infini des modes du récit, les codes de jeux employés, le réalisme par exemple, ou le chant, ou le récitatif de la voix parlée-chanté, ou l’acrobatie de l’acteur-clown. »

In Antoine Vitez, Le théâtre des idées, Gallimard.