Collectif LOUVES/

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Membre depuis le 07/05/2018
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Biographie




L         O         U         V         E         S         / 

 

C’est en 2015, à la fin de nos études d’art dramatique, que nous constituons
ce collectif théâtral composé de 16 jeunes femmes artistes (comédiennes,
metteuses en scènes, danseuses, musiciennes, scénographes, autrices,
costumière, graphiste, universitaires) afin d’interroger ensemble les sujets
qui nous tiennent à cœur, et notamment celui de la représentation du
féminin sur scène.

Nous voulons rétablir une parole théâtrale anti-hégémonique et anti-
normative, où les femmes ne seraient pas prédéfinies en tant qu’archétype

mais dans toute la singularité qui est propre à chacune. Nous voulons
les regarder dans ce que leur identité porte d’unique.
S’éloigner des personnages souvent caricaturaux, rêver à de nouveaux rôles,
à de nouvelles façons de prendre la parole. Se représenter soi-même sur un
plateau, en essayant de s’éloigner des injonctions patriarcales et masculinisées
dont nous sommes – malheureusement – encore trop imprégnées.
Nous voulons que le matériau premier du travail soit la sensibilité de chacune,
sur un texte préexistant ou une thématique définie. Chaque porteuse de projet
a une façon différente de chercher et d’exploiter l’intime pour le transcender,
notre volonté étant de toujours pluraliser les regards sur un sujet afin de
mieux les confronter.
La volonté principale est de faire un théâtre sincère qui nous ressemble,
d’assumer notre jeunesse, nos craintes, nos maladresses. Mais surtout de
faire grandir cette énergie et cette rage de dire le monde qui nous habitent.

 

Sodome, ma douce est un spectacle-
évènement de 55 minutes, qui se situe

entre théâtre, danse et performance.
Ici, l’histoire de Sodome et Gomorrhe
est racontée à travers les mots de
Laurent Gaudé (Prix Goncourt 2004),
et les corps des 9 comédiennes se
chargent de redonner vie au mythe
de façon charnelle, frontale, violente.
Tout s’inscrit dans la chair, il n’y a
rien d’autre au plateau que ces corps
qui frôlent la danse mais qui sont
trop douloureux, trop blessés pour
s’y inscrire. C’est un cri de liberté, un
plaidoyer pour la tolérance, un chant
contre l’obscurantisme.

 

Nous avons commencé le travail par un long processus de recherches, de
cartes blanches et de réflexions autour des nombreuses thématiques présentes
dans le texte, car c’est un matériau très dense.
Le travail de création au plateau porte essentiellement sur la polyphonie,
l’organique et le tribal. Nous construisons ensemble un corps collectif, des
tableaux en mouvement, où le charnel est matériau premier. Les sons, les
images, la musique, l’histoire, les souvenirs racontés : tout vient des corps et
s’inscrit dans la chair. Le spectacle repose aussi bien sur l’énergie collective
que l’engagement corporel, qui sont la base de notre travail. Nous proposons
un théâtre proche du rituel, de la transe, où le sensuel au sens premier du
terme est fortement engagé, avec notamment un travail énergétique très
présent tout au long de notre démarche artistique.
La première maquette a été jouée en mai 2017 au Théâtre de la Bastille
à Paris, dans le cadre du festival ACTE&FAC mis en place par le Service
d’Action Culturelle de la Sorbonne Nouvelle. Une reprise est prévue au
printemps 2018 dans plusieurs lieux à Paris (Grand Parquet, Point Ephémère,
Théâtre de l’Opprimé), puis en juillet au Festival OFF d’Avignon (Théâtre du
Chapeau d’Ebène).