Vacances en Palestine

Shadi, un activiste de 30 ans, rentre en Palestine pour fêter sa naturalisation française. Sa famille s'attend à ce qu'il reste mais Shadi a prévu de repartir.
AUDIOVISUEL - CINÉMA
PRODUCTION

Présentation du projet

 

 

Genre documentaire. Durée estimée: 60 min

 

Résumé court

Situé dans un village palestinien en face d'une colonie israélienne qui ne cesse de s'agrandir, "Vacances en Palestine” raconte les retrouvailles d’un activiste palestinien avec sa famille et son combat politique. 

Accueilli en héros et fier de l'obtention du passeport français, Shadi doit composer avec les espoirs et les jugements sur les palestiniens comme lui qui choisissent l'exil. Sa mère veut qu'il se marie au village et son frère aîné, un combattant de la résistance et ancien prisonnier politique, considère l'exil comme une trahison.

Jour après jour, Shadi reprend sa place à la maison et au sein de ses amis d’enfance mais replonge dans le quotidien de l'occupation qu’il a fui. Ainsi se forme un doute de plus en plus insupportable dont il ne parle qu'à Anas, son meilleur ami palestinien en France issu du même village que lui: doit-il retourner vivre ici?

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En quête de reconnaissance

C'est l'histoire d'un voyage de retour qui a lieu en 2017. Tournés en 2010 et en 2021, le prologue et l'épilogue du film inscrivent l'itinéraire de Shadi dans un dessein plus grand. Celui d'un palestinien qui s'extrait seul du coeur du dispositif colonial israélien. D'un homme qui choisit de conquérir sa propre liberté. D'un activiste qui devient exilé.

A travers le retour, "Vacances en Palestine” aborde la problématique de l'exil d'une nouvelle diaspora palestinienne qui refuse de vivre sous l'occupation. Si le passeport français permet à Shadi de voyager librement et de choisir sa destinée, ce costume de "héros" se révèle lourd à porter. Sous la pression de sa famille qui veut qu'il rentre, Shadi doit prendre conscience de sa propre transformation en exil pour parvenir à se projeter dans le futur.

Le film entremêle ainsi le portrait d'un exilé qui doute de son projet personnel de liberté avec celui d’un village qui semble en être de plus en plus privé. Epreuve intime et politique, le retour de Shadi parle d'une quête de reconnaissance. Comment s'affranchir du regard des siens? Comment accepter son propre renoncement?

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Une chronique de vacances

Le film s'immerge à Wadi Rahal, un village silencieux de campagne à quelques kilomètres de Béthléem. On passe du temps dans la maison des Fawaghra, un lieu chaleureux où Shadi reprend progressivement ses marques. Les Fawaghra sont une famille soudée, décalée et pugnace. Une famile dirigée par Souad, la mère d'une fratrie de garçons qui se ressemblent comme des gouttes d'eau.

Après des années dures en France à la conquête de la naturalisation française, Shadi revient pour se reposer et s'amuser. La sieste sous les oliviers du jardin de sa mère, la roue lumineuse du seul lunapark du pays, les danses autour du feu dans le désert de Jéricho… Nous suivons ses excursions, ses rencontres, ses discussions et bientôt ses errances, ses doutes. Parce que les vacances en Palestine ne sont jamais que des vacances.

D'un côté la joie ultime des retrouvailles et la splendeur des paysages imprègnent ce film d'une énergie lumineuse. De l'autre, Shadi renoue au fil du séjour avec la présence hostile de la colonie, ses propres responsabilités politiques et le regard des autres, notamment celui de son frère aîné, Fadi.

 

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La politique dans la famille

Chaque famille palestinienne est traversée par le destin politique de la Palestine. Séquence d'ouverture du film, Shadi a organisé des manifestations pacifiques contre l'occupation. Dès sa jeunesse et plus encore avec le choix de la France, il n'a pas pris le même chemin que son frère aîné Fadi, un combattant de la résistance récemment sorti de huit ans de prison et de torture. L'un en France, l'autre en geôle, des années dures pour Souad, leur mère.

Malgré le respect qui règne chez les Fawaghra, la confrontation entre les deux frères sera brutale, imprégnée de politique. Il est question de ce que l'on donne de soi à la cause, de celui qui mérite d'être érigé en héros. Qu'est devenue la lutte politique de Shadi? Veut-il devenir un porte-parole de la cause palestinienne à l'étranger?

Shadi confie au téléphone à son ami palestinien en France sa difficulté à gérer ces pressions, à se projeter dans l'avenir et surtout à se reconnaître. Au fil du séjour, un désir de fuite refait surface. Ainsi Shadi commence à prendre conscience du héros qu'il n'est plus et de l'homme qu'il devient. Scène finale de ce film, cinq ans après ce voyage de retour, on retrouve Shadi à 35 ans les cheveux grisonnants qui construit sa vie, à sa façon...

 

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Dans les campagnes de la "Zone C"

Lorsque Shadi débarque suivi d’un cortège de voiture et de drapeaux de la Palestine flottant au vent, un village entier semble se tourner vers lui et sa réussite. Que fais-tu là-bas? Qu'as tu ramené? Veux-tu prendre la place de Maire du village?

Si le film raconte celui qui cherche sa nouvelle place de fils, de frère, d'activiste et de villageois, le quotidien de ce village occupé en zone C transparaît. Délimités par les accords d'Oslo II de 1995, les zones C sont des territoires administrés par Israël à l'intérieur des frontières palestiniennes.

Wadi Rahal est dépossédé de la gestion de l'eau et du gaz. Les commerces ferment et les manifestations ont disparu. La colonie devient le dernier rempart pour gagner sa croûte, avec des salaires trois à quatre fois supérieurs… Ici les palestiniens doivent "rester sages" pour ne pas perdre leur permis de travail “de l'autre côté”. 

En filigrane du portrait de Shadi et de sa famille, le film évoque le renoncement d’un village isolé en pleine crise économique. Le fruit d’un système de surveillance coloniale en place depuis plus de quarante ans qui épuise les capacités de résistance des individus. Un renoncement qui pèse sur les épaules de ceux qui choisissent de partir.

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Pourquoi ai-je fait un film en Palestine?

Mon arrière-grand-père, rescapé juif de la seconde guerre, a été un des co-rédacteurs de la charte de création de l’Etat d’Israël en 1948. J’ai hérité de ma famille un attachement inconditionnel envers Israël, un pays dont l’existence se lie, inévitablement, à une partie de mon passé. 

Lorsque ma compagne palestinienne rend visite avec notre fils à sa famille, l'avion atterrit en Jordanie, à Amman, parce que le dernier aéroport palestinien a été détruit en 2001. Comme elle, comme Shadi, les palestiniens doivent "faire le tour" et "demander la permission". Si mon fils souhaitait demander un jour la nationalité palestinienne, il serait soumis aux mêmes humiliations.

 

Merci de votre soutien, de partager et de faire circuler la campagne (sans modération!).

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contact@pitchfilms.fr  //  Maxime Lindon (facebook)

 

A quoi sert l'argent collecté

Après avoir financé les tournages, l'écriture, les traductions des rushes et les premières étapes du montage image, nous avons besoin de votre soutien pour finaliser la post-production. 

L'argent collecté finance uniquement les talentueux collaborateurs qui interviendront: dernières étapes du montage image, création musicale et sonore, mixage du son, mastering et étallonnage, sous-titrage et édition des DCP pour l'envoi en festival.


Objectif de collecte

14 000,00 €

Montant Global

15 000,00 €

Dépenses

Désignation Montant

Montage image

Cachet monteur/monteuse 5 700,00 €
SOUS TOTAL 5 700,00 €

Composition musicale originale

Droits d'auteur compositeur/compositrice 1 800,00 €
SOUS TOTAL 1 800,00 €

Montage et mixage du son

Cachet technicien/tehcnicienne du son 3 500,00 €
SOUS TOTAL 3 500,00 €

Etallonnage couleurs

Cachet étallonneur/étallonneuse 2 000,00 €
SOUS TOTAL 2 000,00 €

Edition copie DCP

Prestation de service laboratoire post-production 1 000,00 €
SOUS TOTAL 1 000,00 €

Sous-titrage anglais, italien

Prestation de services traducteurs/traductrices 1 000,00 €
SOUS TOTAL 1 000,00 €

TOTAL

TOTAL 15 000,00 €

Recettes

Désignation Montant

Contribution financière société Pitch Films

Apport du producteur 1 000,00 €
SOUS TOTAL 1 000,00 €

Proarti

Financement participatif proarti 14 000,00 €

TOTAL

TOTAL 15 000,00 €

Suivez l'actualité du projet !

  • Résidence de fin de montage au Polygone Etoilé de Marseille!

    Nous serons dans les salles obscures de ce temple de cinéma indépendant pour finaliser le montage avec Laureline Attali, la monteuse! Test screening en salle mi-novembre pour ceux qui sont à Marseille! http://www.polygone-etoile.com

Contreparties

Remerciement

pour 10,00 € et +

1 ARTINAUTE

Remerciements dans le générique du film

Invitation projection

pour 20,00 € et +

5 ARTINAUTES

Invitation à une projection du film (Paris et Marseille projections assurées)

Invitation avant-première

pour 50,00 € et +

7 ARTINAUTES

Invitation à l'avant-première du film en France

Affiche du film A3

pour 100,00 € et +

6 ARTINAUTES

"Remerciements dans le générique

Invitation à une projection du film en salle

Envoi par chronopost d'une affiche A3 du film"