Sur La Terre Nue

Sur la Terre Nue

Le film, écrit et réalisé par Julie Perreard, raconte comment une jeune femme s'éprend de deux hommes qui tous deux sont des incarnations de son rapport à sa terre, l'île de son enfance.

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Intentions du film

Le désir est pour moi au centre des rapports humains et du lien à l’espace qui nous entoure. Je m’en empare ici et je le place au cœur de mon film.

Il est le moteur d’Alice, il est celui qui la met en mouvement, physique, intellectuel. Il est celui qui dicte sa relation, à la fois au corps et au paysage, il la rend tactile, érotique, organique. Par son prisme, il donne une lecture sensitive du monde et par son essence même, flirte avec l’interdit et les tabous.

J’aime cette lecture, elle est pour moi cinématographique car elle rend désirable ce qu’elle met en lumière.

A travers le rapport d’Alice aux hommes, je déplace le curseur du désir. J’en bouscule les normes, les limites, celles qui peuvent-être sociales ou morales et qui bornent notre rapport à l’autre et au monde.

L’érotisme pour Alice paraît rimer avec découverte de l’autre et soif de liberté.

En toile de fond, un territoire, qui imprègne les hommes et qui souffre des effets de la modernité.

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Qui suis-je - Julie Perreard ?

Issue du documentaire, comme monteuse d’abord puis réalisatrice, et très attachée à cette forme de récit, j’emprunte le chemin de la fiction en 2013 avec Marcumaria, un premier court-métrage s’inspirant d’un fait emblématique de l’histoire de Corse. Je réalise la même année pour la télévision une collection de films courts mêlant cinéma et poésie, Versi è Tela (9x5’). L’humain est au centre, constamment, et son territoire. Sur la Terre Nue est mon deuxième court-métrage. Ici, le lien entre l’homme et son territoire y est exploré par le prisme du désir érotique.

Très inspirée par des cinéastes comme Andreï Tarkosvki, Lars von Trier, Leos Carax, Naomi Kavase, Alain Guiraudie, Bruno Dumont, je veille à ce que la poésie imprègne l'image, l'univers sonore et la mise en scène de mes films.

Julie Perreard

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Intention de production

Ce mot pour dire tout le plaisir que j'ai d'accompagner le projet de Julie Perreard. J'aime la force, la singularité, la liberté du scénario. L'évocation de la terre et des corps comme indémêlables.
Il y a quelque chose de dérangeant aussi, de plus tellurique, de plus dangereux. Des fantasmes, du désir, compliqués ou attisés par l'insularité. Et au delà de l'érotisme, “un ballet d'âmes“ comme elle l'écrit dans le scénario. Car l'attirance, le dialogue secret entre les êtres est infiniment mystérieux et irréductible à des dates de naissance.
Il est question de terre aussi, de territoire. D'humus. Il y a de la grâce, de la tendresse, de la force vitale dans ce film.
Loin du jugement, au plus près de la vérité des êtres, Julie écrit sans posture, sans travestissement ce qui est, ce qu'elle voit, ce qu'elle est. Cela me plait beaucoup, c'est ce que je souhaite défendre.
Convaincue par les précédents films de Julie où son talent et son goût de la mise en scène est évident je mettrai toute mon énergie à l'accompagner dans la réalisation de ce beau projet.

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Société de production - Les films du dimanche

Issue du département Production de la FEMIS Ingrid Gogny a créé Les films du Dimanche en 1995.
Depuis, la société a produit et coproduit plus d'un quinzaine de films, documentaires et fictions, longs et court-métrages. Elle a collaboré avec des réalisateurs comme Mikhaël Hers, Arthur Harari, Katell Quilleveré et beaucoup d'autres cinéastes singuliers.

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Pourquoi avoir choisi de faire une collecte ?

Nous avons choisi de faire cette collecte pour pouvoir finaliser le film dans les meilleures conditions. Nous nous tournons vers vous pour nous aider à financer le montage image, le montage son, le sous-titrage et la composition musicale.

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L'équipe technique

Aurélien Py, Laurent Blahay, Anaïs Versini, Jeanne Gaggini, François Mysius, Phillippe Martinetti, Jeanne Guerra, Eva Binard, Hadrien Bacci, Dumè Paolini, Hélène Monjo, Dorine Guillard, Sabrina Djellal, Sampiero Raffalli.

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Les comédiens

Océane Court-Malaroni, Jérémy Alberti, Henri Costa, Charles Tétard.

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La musique

La création sonore et musicale sera composée par ORSO, artiste contemporain polymorphe. Orso évolue entre sound design, musiques acoustiques et numériques. Sa musique prendra en charge le trouble du personnage féminin et la confrontation entre modernité et ruralité avec un travail précieux sur les textures sonores.

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Où ce film a été tourné ? Pourquoi ?

Le film a été tourné dans les microrégions corses de Casinca et de Castagniccia.

La Casinca m'intéressait pour la situation de ses villages, authentiques, accrochés à la montagne et dominant une plaine urbanisée en contrebas parsemée de hameaux nouveaux en bord de mer et découpée par une voie rapide. J'avais besoin de filmer ce contraste, entre l'expression urbaine d'une modernité et une ruralité sauvage en voie de désertification. Ce contraste fait partie de la trame de fond du film. Sur la terre nue, au delà d'exprimer la nudité du corps, l'érotisme, exprime aussi le vide, l'abandon d'un territoire.

La Castagniccia, région voisine de la Casinca m'attirait pour sa situation de retrait au cœur des montagnes, sa végétation luxuriante et sa terre humide. Ecrin soyeux pour évoquer la sensualité et le désir érotique... Mais en même temps, la Castagniccia qui fut en son temps une région riche par l'exploitation de la châtaigne est aujourd'hui le berceau de nombres de hameaux abandonnés.