OTTO WITTE de Fabrice Melquiot

« Je n’ai pas inventé Otto Witte ; il s’est inventé tout seul Otto Witte a existé ; il fut clown, avaleur de sabres, espion, sorcier, scaphandrier, prince turc et roi d’Albanie » Fabrice Melquiot

Tout commence par une voix. Une voix qui vous parle, une voix qui semble venir d’outre-tombe. Une voix perdue au loin qui vous parle de l’au-delà, il s’appelle Otto Witte, il revient d’entre les morts pour vous dire sa vie, pour nous cracher à la gueule son désir inconsolable et à jamais insatisfait de vivre une vie plus grande que la vraie vie.

« Ci-gît Otto Witte, c’est moi, en chair, en poils et en os. J’ai été vrai. J’ai voulu vivre quelque chose. Je me suis toujours dit ça : il faut vivre quelque chose. Vivre quelque chose ! »

Otto Witte n’est pas qu’un personnage de théâtre, il a été un homme de la vie réelle mu par la démesure et la folie de faire de sa vie un terrain de jeu et d’expériences, de rencontres, d’éclats et de chutes. Autour de lui, ses parents et son enfance passée dans un cirque puis sur les routes, des femmes, toutes les femmes, des femmes troncs du cirque familial à La Femme, son idéal, Sagi, celle qui lui brisera le cœur, Ismail, l'ami d'enfance revu à Constantinople et puis le trône : celui d’Albanie, celui qu’il va ravir pendant cinq jours en se faisant passer pour l’héritier.

Il s’agit de l’histoire d’une vie, une épopée à travers l’Europe et l’Orient, une histoire oubliée, une histoire perdue entre deux siècles, la fin du 19è et le début 20è.

Otto Witte c’est la démesure à l’italienne, une démesure à la Fellini.

Et comme dirait Fellini « La vie est une fête »

C'est donc à une fête que nous allons vous convier.

La fête de la démesure, de la mégalomanie, celle de rêver sa vie et d'avoir l'audace de la vivre. Otto Witte c'est un aventurier, un artiste se réinventant sans cesse avec comme recherche ultime le désir de vivre une vie plus grande et plus intense qu’une vie ordinaire. L’histoire d’un ogre ayant la folie des grandeurs chevillée au corps, la nécessité d’échapper à la médiocrité de la vie ordinaire en convoquant l’intensité.

La Scénographie:

Pourquoi Otto Witte?