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"Ma famille Barcat" est un court-métrage de 15 minutes écrit et réalisé par Lina Lamara et produit par Jump Pictures.

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I. L'EQUIPE : JUMP PICTURES

La première rencontre a lieu en 2016 au Festival d'Avignon. Depuis, se sont écoulés 3 ans et 150 dates du spectacle qui les a réunit : La Clef de Gaïa. Très vite, Lina, Julien, Vincent et Pierre manifestent le désir de collaborer sur d'autres projets et de voir à long terme leur relation. Alors que se jouent les dernières dates de leur spectacle, au Théâtre des Mathurins, à Paris, on propose à Lina Lamara de réjoindre l'univers de la fiction en tant que scénariste et actrice. Mais cette discussion reste entre deux portes et ne voit pas le jour. Quelques mois plus tard, Lina Lamara écrit les premiers épisodes d'un projet de série et c'est avec évidence que les quatre partenaires se lancent dans leur production. Une équipe technique et artistique exceptionelle leur permet d'aller au delà de leurs espérances et ils se retrouvent en mars 2019 avec quatre épisodes prêts. Ils décident de s'associer en créant Jump Pictures. Le projet de série a été signé en co-production avec UGC et attend aujourd'hui un diffuseur.

Les projets en cours de Jump Pictures :

Deux séries, deux projets de long métrage, trois courts, dont un, en co-production internationale. "Ma Famille Barcat" est le premier de l'un d'entre eux.

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II. POURQUOI CE PROJET ?

UN PREMIER COURT METRAGE SUR LA FAMILLE

Il y a quelques mois, une amie me disait, dans une phrase tout à fait décontractée, "c'est fou tu as été l'une des premières arabes à faire de la comédie musicale en fait!". Je ne savais pas à quoi je devais répondre et si je devais réagir à cette phrase qui m'interpella un peu, je dois l'admettre. Ce qui m'interpellait encore plus, c'était surtout de comprendre pourquoi cette phrase avait pu me gêner.

Je réalisais que mon amie me définissait par mes origines, celles de mes grands-parents et que sûrement elle ne devait pas être la seule à ainsi identifier son entourage. Je me suis demandée; combien de génerations faut-il pour être considéré comme totalement intégré? Et puis, que veut dire "être intégré"? Car, annihiler ce qui constitue tout ou partie de notre histoire serait également désastreux. C'est ainsi que sont nés Monsieur Barcat, sa chaussure en cuir et le désir de suivre plusieurs générations après eux.

Lina Lamara - Scénariste et Réalisatrice (et ci-dessous mes grands-parents paternels).

Monsieur et Madame Barcat immigrent en France en 1951 et s'installent dans la région lyonnaise. En descendant du bateau, Monsieur Barcat perd une de ses chaussures fétiche. Tandis que Monsieur Barcat ancre de nouvelles racines, la chaussure orpheline traverse une vie rocambolesque.

"Quand on migre, on laisse forcément quelque chose derrière soi".

Monsieur et Madame Barcat, sont nés en Algérie en 1924. Monsieur Barcat est tailleur et Madame Barcat s’occupe de Monsieur Barcat. En 1951, ils décident de venir vivre en France. Ils rassemblent leurs affaires, sans oublier la machine à coudre de Monsieur Barcat et traversent la Méditerranée. En arrivant en France, une des chaussures de Monsieur Barcat, qui était attachée par un lacet à la valise de Madame Barcat, glisse et reste derrière eux, sur le quai. Ils continuent d’avancer sans se rendre compte de leur perte. Monsieur et Madame Barcat s’installent dans un petit appartement, la vie est plus froide que sous les orangers d’Oran, mais les deux amoureux savent se réchauffer...Monsieur Barcat fabrique de jolies robes pour les dames et Madame Barcat coiffe ces mêmes dames. La chaussure orpheline est chassée par les badauds jusqu’à atterrir dans une rivière. Elle a froid et faim. Un chien la sort de l’eau et joue avec avant de l’abandonner à l’angle d’une rue. La chaussure reste à l’angle et attend qu’on lui donne un regard ou une attention. La chaussure est balayée, c’est le jour du marché. 1952 : Monsieur et Madame Barcat viennent d’avoir une petite fille. Monsieur Barcat achète une jolie voiture pour l’occasion. 1953, c’est la naissance d’un petit garçon, Monsieur Barcat offre à Madame Barcat un collier de perles. 1962 : La chaussure orpheline traîne devant un cinéma et profite de la sortie de spectateurs pour se faufiler. Elle se fait éjecter par le gérant du cinéma quelques minutes après. Les enfants de Monsieur et Madame Barcat ont grandit, ils jouent dans le salon. Le plus jeune fouille dans l’armoire de Monsieur Barcat et trouve une chaussure. (La soeur de celle qui avait été perdue). Monsieur Barcat prend son fils et la chaussure sur ses genoux. Il lui raconte son histoire...

... Nous suivons la famille Barcat et la chaussure perdue jusqu'en 1995, à la veille de Noël.

► Traverser 44 ans en 15 minutes

Le défi majeur est bien évidemment la reconstitution des époques entre 1951 et 1995. Les décors, les accessoires, les costumes et le maquillage vieillissant Monsieur et Madame Barcat sont des élements fondamentaux dans cette histoire entre Alger et Lyon. Un gros travail de recherche et de préparation a démarré.

► Film muet, la musique pour dialogue

Pour ce projet, pas de dialogue, seules la musique et les images pour parole.

C'est Pierre Delaup qui signera la musique originale de "Ma famille Barcat".

Dès lors, l'autre défi majeur repose sur le rythme des séquences et la précision des plans.

► Suggérer le monde à travers une chaussure perdue

Personnifier la chaussure, la rendre vivante et voir le monde à travers l'objet inanimé, là est le plus gros défi de ce court métrage.

Plus haut, est écrit "quand on migre, on laisse forcément quelque chose derrière soi". Ici, notre chaussure oprheline devient l'analogie de tout ce qui est laissé par Monsieur Barcat.

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Notre objectif est de démarrer le tournage enre l'hiver et le printemps pour des raisons de lumière.

7 jours sont prévus pour 15 minutes.

♦ Début tournage : entre mars et avril 2020

♦ Post-production : entre avril et mai 2020

♦ Sortie : juin 2020

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En tant que jeune societé de production, il est évident que les dossiers de demandes de subventions ou d'aide à la création, ne seront pas tous reçus. Effectivement, cela peut demander plusieurs projets avant de se voir allouer une aide au financement.

Or, nous souhaitons mettre le maximum de notre budget sur les décors et la musique. Pour nous, les participants deviennent à la fois premier public du film, premiers investisseurs et membres privilégiés.

Cette relation est précieuse et sacrée, car sans le financement participatif, grand nombre de projets ne verraient pas le jour.

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Pourquoi "Ma famille Barcat" plus qu'un autre projet?

Ce court métrage est un hommage à la famille, au cocon.

C'est aussi un hommage à toutes les familles qui, un jour, se sont déplacées.

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