Les fleurs sauvages

AUDIOVISUEL - CINÉMA
PRODUCTION
FEMINISME

Présentation du projet

LE RESUME

Un groupe de parole de femmes a lieu une fois par mois dans l’auditorium d’une médiathèque du 93, en France. Habiba Zaid, sage-femme, en est la facilitatrice. On y parle de la vie, sa grandeur et ses misères, de sexualité, de violences conjugales, d’immigration... Et de l’espoir de se relever, en s’appuyant sur le collectif, comme une force libératrice. Le groupe se met ensuite en marche, et part gravir un des plus grand glacier, l'Aletsch, en Valais (Suisse). Un parcours de résilience en pleine nature, pour peut-être renaître à soi-même.

COMMENT EST NE CE PROJET ?

Ce projet découle directement de la réalisation de mon premier film documentaire, « Debout ». Le film suit le parcours de trois femmes, participant à des séances individuelles et collectives de sophrologie, au sein de la maison de quartier du Landy, en espérant un jour transformer leur boue intérieure en or. Témoignages d’amour et de vies pas toujours roses !

A la suite de la projection du film, Habiba Zaid, sage-femme qui m’avait accompagné tout au long de ma grossesse, me parle de son désir de constituer un groupe de parole de femmes et de partir ensuite avec le groupe marcher en haute montagne. Sensible aux problématiques féminines, à la question du soin et de la résilience, j’ai voulu rencontrer ses femmes avec Habiba, avec l’idée de les suivre dans leur thérapie et les soutenir par l’image dans leur désir de réparation. Les femmes proviennent toutes de diverses structures associatives de Paris et du 93, qui accueillent des femmes en souffrance.

INTENTIONS

Habiba a proposé aux femmes intéressées d’intégrer un dispositif visant à les rendre actrices de leur rétablissement, qui se développera en trois temps.

Il va s’agir, tout d’abord, de participer à un groupe de parole composé exclusivement de femmes, dans l’auditorium de la médiathèque de la ville de Saint-Ouen. Habiba sera, tout au long des séances de groupes de parole supervisée au téléphone par une psychologue clinicienne, Liza Saubot.

Dans un second temps, une préparation physique des corps, par l’intervention d’une praticienne de Shiatsu et d’entrainements sportifs, va permettre au groupe et au film d’opérer une première mise en mouvement.

Et dans un troisième temps, une partie du groupe va quitter la ville afin d’entamer une marche initiatique en pleine montagne, à Bettmeralp, en Suisse. Daniela, une amie de Liza (la psychologue), souhaite accueillir le groupe dans son hôtel perché à 2000m d’altitude. Pour les accompagner et expérimenter cela avec elles, la présence de Liza et Chloé, s’ajoutera à celle d’Habiba. L’idée étant d’apporter aux femmes un cadre sécurisant tant sur les plans psychologique, physique et humain.

Depuis quelques années, j’ai à cœur d’associer à mon travail de documentariste la perspective du « soin », dans une démarche expérimentale. Je m’intéresse aux processus de métamorphose des individus, tant corporels que psychiques, qui permettent de dénouer des expériences potentiellement traumatisantes, et les accompagner vers la résilience.

Ce long processus de rétablissement présente des similitudes avec la structure type d’un film : une situation initiale présentant les personnages (ici la somme des individualités qui fondent le groupe), des bouleversements (ce qui advient par la parole), et une situation finale (les transformations opérées à l’issue de cette expérience). L’un des enjeux dramaturgiques de ce film documentaire réside dans cette question : comment filmer les transformations intérieures ? Comment montrer ce qui boue au-dedans, ce qui bouge ? Le mouvement physique de la marche sera un premier élément métaphorique de la transformation, en contraste avec l’aspect statique des groupes de parole. Puis, progressivement, les changements intérieurs qui adviendront pourront se voir à travers les visages, les regards, les échanges entre les personnages, plus riches, plus confiants.

A l’instar du modèle du rétablissement, je souhaite que ce film soit porteur d’un espoir profond sur les capacités des êtres à dépasser leurs traumatismes. On sait aujourd’hui que le rétablissement des personnes passe par de multiples aspects, allant de l’humanité des soignants, au travail conjoint du corps et de l’esprit. Ce documentaire s’inscrit dans cette dynamique d’espoir. Malgré les thématiques abordées (traumatismes, prostitution, violence), le film ne tombera pas dans un misérabilisme souligné. L’aspect dramatique contenu de fait dans les parcours de vie sera sans cesse contrebalancé par la force de vie, la solidarité et l’humour des personnages.

La nature comme thérapie

Selon l’auteur américain Richard Louv (The Nature Principle), les personnes vivant dans le monde actuel souffrent bien souvent de ce qu’il appelle le « trouble de déficit de la nature » (“nature déficit disorder”), c’est-à-dire des conséquences négatives de la rupture des humains avec leur habitat naturel. Différentes études scientifiques ont montré que notre humeur s’améliore considérablement lorsque nous passons du temps à l’extérieur. Le fait d’être dans la nature semble diminuer la présence d’hormones de stress dans notre sang, notre rythme respiratoire et notre activité cérébrale. Cela a ainsi une incidence directe sur notre état psychologique. Si l’on considère l’état actuel du monde, il est évident que nous sommes de plus en plus éloignés du monde de la nature, tandis que l’action humaine contribue à la détérioration écologique de notre planète.

En réapprenant à prendre soin de notre environnement naturel, nous pouvons retrouver le soin de nous-même, et des autres.

L’éco-thérapie, également connue sous le nom de thérapie par la nature, peut être considérée comme une union entre les idées de l’écologie et de la psychothérapie. Elle fait référence au type de travail sur la santé mentale qui place notre lien avec la terre au cœur de nos activités psychologiques. En adoptant cette approche, l’éco-thérapie peut nous aider à faire face au stress et aux tensions de la vie quotidienne.

Ainsi, une cure de marche et de parole dans un endroit sauvage, vaste et propice au silence, nous rappelle notre « petitesse » et nous donne un sentiment d’admiration et d’émerveillement pour le monde dans lequel nous vivons.

Les fleurs sauvages

Tout au long de la marche, des plantes sauvages comestibles vont être ramassées par le groupe, sous les conseils d’une guide de montagne spécialisée en aromathérapie. La flore que l’on trouve en altitude est riche et variée. Certaines fleurs ont des propriétés médicinales, telle l’Arnica des montagnes, la centaurée des montagnes, la gentiane jaune... Elles pourront être utilisées en décoction, ou simplement mangées.

L’objectif de ce rituel est multiple : engager le groupe dans une action commune, se reconnecter au monde extérieur par la curiosité et l’observation, retrouver en soi un peu de puissance de la nature grâce à l’action d’ingestion ...

Cependant, il ne s’agit pas de faire de cette marche une randonnée « touristique » mais bien une rencontre avec la nature.

Bettmeralp, le Waldhaus et le glacier d’Aletsch

Daniela, amie d’enfance de Liza Saubot, a repris depuis peu l’entreprise familiale. Avec sa vue panoramique sur les montagnes de l’Aletsch et ses majestueux sapins, elle a voulu faire de son hôtel (trois étoiles), le Waldhaus (« la maison dans la forêt »), un véritable paradis de bien-être dans un décor à la "Twin Peaks". Sensible aux problématiques féminines, Daniela souhaite offrir à ses femmes un accueil alliant quiétude et confort.

Bettmeralp, petite station de ski perchée à 1957m d’altitude est une région qui offre des décors variés pour le film : des zones de moyenne altitude dominées par les forêts de sapins et les terres de pâturages aux sommets les plus vertigineux culminés par son glacier.
Dans cet espace sans immeuble, rien n’arrête la progression des idées. L’horizon n’est plus bouché, les perspectives d’avenir peuvent se dégager. Le dénuement extérieur devient un miroir, incitant à regarder loin en soi à défaut de trouver mille sollicitations pour distraire l’œil. Et l’épurement matériel laisse s’éveiller des sensibilités intérieures.

Dégagées de leur quotidien, les femmes ont alors le loisir et le temps de regarder elles-mêmes. La présence de la nature, loin de n’être qu’une simple toile de fond, participe véritablement au processus de rétablissement.
La caméra va essayer de capter à la fois la douceur des paysages, la palette des couleurs automnales et cette sensation de vide qui submerge. Nous nous intéresserons également à toutes sortes de vie (animale et/ou végétale) et de spiritualité présentes sur notre chemin comme pour montrer que le vivant existe, même là où l’on ne l’attend pas.

A quelques 2000 mètres d’altitude de là, le paysage change brutalement, les forêts de sapins aux couleurs automnales laissent place à l’étendue de glace du glacier d’Aletsch. Par sa puissance, ce décor envoutant et mystérieux va soutenir, porter et permettre à chacune de décharger et nettoyer tout ce qui doit être. S’il bouscule nos repères, le fleuve de glace nous place face à nos peurs et constitue un bon terrain pour nous (re) découvrir. En cela, le glacier, tout comme l’océan, est un contexte favorable à la thérapie.

LA REALISATRICE

Daisy Sanchez s’est formée à l’Art dramatique, au montage et à la réalisation. Elle a joué Jean et Béatrice de Carole Fréchette en 2012 et incarne le personnage de Louise dans la web-série Un instant de réflexion de Céleste production en 2013. Elle enseigne l’Art dramatique au conservatoire du 7e arrondissement de Paris et au studio de l’acteur / Elie Chouraqui. Elle assure en 2015 la direction de Casting de On the road to paradise de Marion Laine pour les Talents Adami du Festival de Cannes. En octobre 2015, elle part au Mexique réaliser un documentaire, Muertitos, sur la conception de la mort et les rites funéraires dans le monde. En 2016, elle co-réalise une série documentaire sur les actrices en loges, (é)loges. En 2019 elle incarne Maurice et met en scène Trois hommes sur un toit de Jean-Pierre Siméon. En 2021, Debout, son premier film documentaire, selectionné dans le festival féministe Gisèle Halimi, suit le parcours émotionnel de trois femmes du 93.
Les fleurs sauvages, est son deuxième film documentaire.

LES PRODUCTIONS

Le film est une coproduction entre Sandgate Productions, Crossroads et Luna Films (Suisse).

Sandgate Productions est une société de production de films de fiction et documentaires qui cherche à offrir aux réalisateurs avec qui elle travaille, un champs d’expression de leur regard singulier sur le monde. Elle défend un cinéma de l’intime qui engage ses auteurs dans leur démarche artistique et les pousse à expérimenter techniques cinématographiques et narratives.

Crossroads Production souhaite proposer des regards pluridisciplinaires sur des sujets sociaux importants comme les femmes et leur place dans la société, l’approche holistique des maux contemporains, la résonnance du personnel dans le collectif...

Luna Films est une société de production indépendante basée à Genève. L’équipe déve- loppe des récits de fiction et de documentaire en Suisse et à l’international autour des questions liées à l’identité, au tissu social, à l’environnement et à la justice sociale.

A quoi sert l'argent collecté

Grâce à nos partenaires actuels, l'investissement et l'apport en matériel des producteurs, une grande partie du projet est financé. Toutefois, il nous manque tout de même une bonne partie du budget pour envisager sereinement la suite. Le budget a été réduit au minimum, grâce à l'effort de toute l'équipe (des techniciens, de la réalisatrice, des producteurs). Tous ont accepté pour que le tournage puisse avoir lieu dans de bonnes conditions de mettre en participation une partie (pour les techniciens et la réalisatrice) ou la totalité (les producteurs) de leur salaire. 

Nous avons besoin de vous !

Votre aide permettrait de mieux rémunérer les techniciens (du tournage à la post production) et d'avoir une meilleure marge de manoeuvre lors du tournage. 

 

Premier Palier, 10.000 € :

C'est le montant minimum pour que l'on puisse confirmer la mise en production du film

 

Deuxième palier, 12.000 €  & troisième palier 14.000 € 

Les deux autres paliers permettraient de mieux rémunérer les techniciens du film pour limiter au maximum la mise en participation de leur salaire.

 


Objectif de collecte

10 000,00 €

Montant Global

66 091,00 €

Dépenses

Désignation Montant

Devis de production

Droits artistiques 2 500,00 €
Personnels 22 799,00 €
Charges sociales 11 992,00 €
Transports, défraiements, régie, logements 13 800,00 €
Moyens techniques (tournage, post production) 11 500,00 €
Divers frais (juridique, financier, assurance) 3 500,00 €
SOUS TOTAL 66 091,00 €

TOTAL

TOTAL 66 091,00 €

Recettes

Désignation Montant

Aides publiques

Politique de la Ville de Saint Ouen / Département de la Seine Saint Denis 7 500,00 €
Ministère de l'Education Nationale FDVA 5 000,00 €
Mairie de Saint Ouen 5 000,00 €
SOUS TOTAL 17 500,00 €

Apport Producteurs

Sandgate Productions 2 891,00 €
Crossroads Production 3 000,00 €
Association Marée Haute 2 500,00 €
Sandgate Productions (apport en industrie) 9 200,00 €
SOUS TOTAL 17 591,00 €

Financement partenaires

Aletsch Arena 2 000,00 €
Hotel Waldhaus 7 000,00 €
SOUS TOTAL 9 000,00 €

Financements Suisse

Luna Films 12 000,00 €
SOUS TOTAL 12 000,00 €

Proarti

Financement participatif proarti 10 000,00 €

TOTAL

TOTAL 66 091,00 €

Contreparties

Lien du film

pour 20,00 € et +

10 ARTINAUTES

Vous serez crédité au générique du film, et un lien pour visionner le film vous sera envoyé dès son achèvement.

Après prise en compte de la réduction fiscale, cette contrepartie ne coûte en réalité que 8€ au donateur.

Invitation à l'avant première

pour 50,00 € et +

7 ARTINAUTES

Vous serez invité à l'avant-première du film, votre nom sera crédité au générique et un lien de visionnage du film vous sera envoyé dès son achèvement.

Après prise en compte de la réduction fiscale, cette contrepartie ne coûte en réalité que 17€ au donateur particulier, 20€ aux entreprises.

Invitation à l'avant première X2

pour 100,00 € et +

11 ARTINAUTES

Vous aurez droit à deux places pour l'avant-première du film, votre nom sera crédité au générique et un lien de visionnage du film vous sera envoyé dès son achèvement

Après prise en compte de la réduction fiscale, cette contrepartie ne coûte en réalité que 34€ au donateur particulier, 40€ aux entreprises.

Projection test

pour 250,00 € et +

0 ARTINAUTES

Vous serez invité à une projection test, où nous recueillerons vos impressions sur le montage en cours en vue de l'améliorer. Vous serez ensuite invité à l'avant-première du film, votre nom sera crédité au générique et un lien de visionnage vous sera envoyé dès son achèvement.

Après prise en compte de la réduction fiscale, cette contrepartie ne coûte en réalité que 85€ au donateur particulier, 100€ aux entreprises.

Mécène

pour 1 000,00 € et +

0 ARTINAUTES

Votre nom sera crédité au générique en tant que Mécène du film + quatre places pour l'avant-première du film, et un lien de visionnage vous sera envoyé dès son achèvement.

Après prise en compte de la réduction fiscale, cette contrepartie ne coûte en réalité que 340€ au donateur particulier, 400€ aux entreprises.