Le Monde est en Feu

Nous sommes heureux de vous faire partager le projet de diffusion du spectacle Le Monde est en Feu, mystère d'Edith Stein au festival d'Avignon.

Connaissez-vous Edith Stein?

C'est une femme fascinante, qui nous a conquis par la force et la générosité de sa personnalité. Cette intellectuelle allemande a été la première femme a entrer à l'Université, où elle est devenue élève puis assistante de Husserl, le père de la phénoménologie. Juive, elle se convertit au catholicisme et devient carmélite: c'est ainsi vêtue qu'elle est contrainte à l'exil en 1940, c'est ainsi vêtue qu'elle sera déportée en 1942.

Notre spectacle se concentre sur ces deux dernières années: les faits historiques constituent en eux-mêmes la trame de la pièce, de l'exil d'Edith Stein en passant par l'invasion de la Hollande, la tentative avortée d'exil vers la Suisse, la prise de parole des évêques Hollandais désapprouvant la déportation des Juifs, jusqu'à la déportation finale. Ce carcan historique enserre la plongée intérieure de la carmélite, comme un trait de lumière dans les ténèbres.

En l'espace de 3 journées, le drame nous fait traverser cette épreuve: et si comme chacun des personnages qui se trouvent sur scène, nous avions eu nous aussi à prendre position dans l'Histoire?

C'est un spectacle qui détonne, nous en avons bien conscience ! Il y est question de foi, de don de soi, de philosophie, de parole... Oui, c'est un spectacle qu'il faut écouter longtemps, et que nous aimerions faire entendre longtemps grâce au festival d'Avignon, grâce à vous !

La presse en parle...

Dans la mêlée des doutes et des interrogations, portés par des acteurs de talent, une voix claire, une voix lumineuse traverse les actes de tout son éclat. (...)Edith Stein évolue d’une scène à l’autre avec une humanité bouleversante : philosophe d’un nouveau genre, elle se réjouit des intuitions sensibles de la phénoménologie, poète, elle communie au ciel de Hollande qui n’a jamais paru aussi accessible, juive, sa conscience brûle d’appartenir au mystère du peuple élu. D’un bout à l’autre, la pièce brûle bien davantage du feu de la foi que du brasier nazi.(...) Le Monde est en feu réconcilie le théâtre avec la grâce, il réconcilie le théâtre avec lui-même. On aurait tort de vouloir se priver d’une telle nourriture.

Ambroise Tournyol du Clos, Causeur, 9 mai 2014