La Compagnie Chat du Cheschire 11690

Pourquoi jouer...

 

"Pour rendre superflue cette question, pour projeter les rêves de l'angoisse et de l'espoir à une société qui travaille à son propre déclin, pour fabriquer un contre-monde, pour ne pas laisser les morts en paix, pour ne pas laisser les vivants en paix, pour gagner de l'argent, pour pouvoir fourrer les mains sous un linge d'une femme pour un bon prétexte et sans conséquence, pour ne pas devoir parler, pour avoir le droit de se taire, pour savoir combien de temps on peut être toléré par des gens qui s'intéressent aussi peu à vous qu'à eux-mêmes, pour répandre des mensonges, pour être en même temps acteur et victime, pour ne pas être employé, pour rendre superflue la question: Pourquoi jouer? Pour jouer"

Thomas Brach. Théâtre Heute.

 

La Compagnie Chat du Chéschire, créé en 1998, est implantée et subventionnée par la ville d’Issy-les-Moulineaux et le Conseil Général des Hauts-de-Seine. Ses activités se répartissent en 2 pôles :

 

1 / Enseignement : Pendant les 10 premières années, la compagnie s’est essentiellement occupée de théâtre auprès de réfugiés politiques et migrants au théâtre Trévise pour la CIMADE et le fond européen. De nombreux spectacles ont été créés avec des migrants et des acteurs professionnels mais dans un cadre privé. La convention avec la CIMADE a durée 10 ans, s’est terminée en 2007 car  le service culture et formation de la CIMADE a fermé.

La compagnie est en résidence actuellement à l’Espace Icare de la Ville d’Issy-les-Moulineaux pour l’enseignement du Théâtre auprès des enfants et des adolescents.

 

2 / Créations : La directrice artistique de la compagnie a orienté ensuite les créations vers un cadre plus traditionnel en invitant des comédiens et metteurs en scène autour de projets forts, dont elle est partie prenante comme comédienne ou metteur en scène.

 

2016 / En préparation : «  Le chat et la Souris » de Istvan Ôrkény mise en scène de Fabienne Gozlan au Théâtre de l‘Epée de Bois (Cartoucherie) en octobre- novembre 2016 .

 

2016 / Lecture Maquette : «  A quoi rêvent les loups » de Yasmina Khadra Au vent se lève ( Paris, les 24 et 25 mars 2016), mise en scène Jeanne-Marie Garcia.

 

2013 / Assassines au Théâtre de l‘Epée de Bois de la Cartoucherie en novembre, mis en scène par Jeanne-Marie Garcia puis repris en tournée.

 

2012 / Le procès de Charlotte Corday de Benoît Lepecq, au Théâtre de l‘Epée de Bois de la Cartoucherie en novembre 2012, puis repris en tournée en 2016 au Château de Versailles, Dunkerque, Grenoble, Maison-Laffite mis en scène par Benoît Lepecq.

 

2008 / Demain on se marie de C.Baronccini, joué 120 fois au Théâtre de la Comédie de Paris, mis en scène par Vaouda Campos.

 

2006 / A qui perd gagne, création à partir de textes de J.C Grümberg au Théâtre du Bourgneuf, Festival d’Avigon, mis en scène par Vaouda Campos.

 

 

2000 / La Clé de l’Ascenseur d’Agota kristof , au Festival de Blaye et au Théâtre des

Songes à Paris, mis en scène par Madeleine Marion.

 

Extraits de critiques : ASSASSINES au Théâtre de l’Epée de Bois en novembre 2013

Artistikrezo : Une remarquable exploration du crime féminin. Une graduation s’effectue subtilement à travers ces trois pièces, pointant ce qui déclenche l’envie de meurtre et surtout comment s’articule entre le masculin et le féminin ce débordement criminel. L’opposition des univers femmes-hommes est quasiment épluchée, taillée à vif et désossée. Une sorte d’irréversible faux-dialogue s’empare des protagonistes ennemis, à travers des situations où les femmes sont ou se sentent piégées, que ce soit physiquement, psychologiquement du fait des sempiternels modes amoureux ou que ce soit par enfermement sous le prétexte de la possession maritale. Le plateau reste quasiment nu, outre de rares éléments tels qu’une table, un paravent ou un fauteuil roulant. Il est livré à des lumières d’abord grises et blanches puis l’atmosphère s’étire vers des tonalités de plus en plus chaudes, soulignant l’ampleur de la passion destructrice. Les trois comédiennes sont superbes de présence hautement féminine, envoûtantes et voluptueuses. Isabelle Bournat

Exceptionnel ! À travers ces trois textes, entrecoupés d’extraits sonores d’interviews de femmes criminelles qui comme ces trois histoires, nous en disent plus sur les raisons de ces meurtres, ce spectacle parvient à lier vraiment les trois textes et à composer un objet théâtral insolite et vénéneux qui nous marque de son empreinte nébuleuse et tenace. A voir absolument. Nicolas Arnstam