UN AVANT GOÛT DE "L'AIGLON"

La Cie Jordils a des rêves plein la tête.

Parmi ces rêves, celui de monter L'Aiglon, pièce fleuve d'Edmond Rostand qui relate l'intrigue dans laquelle se débat le fragile Aiglon : fils de Napoléon Bonaparte.

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UN AVANT-GOÛT DE L'AIGLON

Nous voulons présenter une maquette d'une heure des épisodes 1&2 de L'Aiglon de Rostand, avec 13 comédiens au plateau. Nous sommes fières de réunir une distribution qui mélange nos talentueux compagnons récemment sortis d'écoles à des comédiens plus expérimentés. Nous avons également à nos côtés une équipe créative de grand talent que vous découvrirez sous l'onglet "équipe du projet". Tous partagent la même envie de se confronter à ce texte audacieux et nous font l'immense honneur de leur confiance.

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NOTRE COLLECTE

D'abord défendu, en 2016, comme projet de fin d'études à l'ENSATT (École Nationale des Arts et Techniques du Théâtre), notre Aiglon souhaite maintenant prendre son envol. Des partenaires curieux, des producteurs intéressés... il nous faut achever de les convaincre en présentant un aperçu de cette création. Grâce à votre aide, nous pourrons leur donner rendez-vous le 19 novembre à 19h au Théâtre Municipal Berthelot à Montreuil. Chaque euro collecté servira à rembourser les frais inhérents à la présentation d'une maquette de travail (location et achat d'accessoires, de mobilier, de costumes ; transport de matériel ; impressions de textes et dossiers ; captation vidéo et réalisation d'un teaser...)

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NOTE D'INTENTION DE LA METTEUSE EN SCÈNE

J’ai 28 ans et, depuis 10 ans, cette pièce fait battre mon cœur, me fait rire, pleurer, puis pleurer de rire. Et plus je travaille dessus, plus je comprends que c’est parce qu’elle s’adresse précisément à la jeunesse et à la capacité de résistance qu'il y a au fond de chacun. L’Aiglon d’Edmond Rostand est résolument, pour moi, une pièce contemporaine.

Bien sûr, je suis attirée par la démesure de l’œuvre (6 actes, plus de 4 heures et plus de 50 personnages) et la surprenante richesse de sa langue qui déborde comme une poitrine opulente du corset de l’alexandrin… Bref un chef-d’œuvre caché derrière le trop grand nez de Cyrano ! Cela m’attire parce que, du haut de mes 28 ans, je rêve d’un théâtre audacieux et généreux.

Mais ce qui m’intéresse particulièrement dans L’Aiglon, c’est la tension entre un désir brûlant d’intensité et un profond questionnement identitaire, entre la volonté inflexible d’agir du personnage principal et l’imminence de sa mort. Là, se déploient, tout à la fois, le sens et la vanité, la force et la fragilité de l’existence. Et c’est précisément le paradoxe de ceux qui sont tournés vers l’avenir. Elle soulève en nous des questions qui n’ont pas de réponse évidente. Quel est notre héritage ? Qu’en faisons-nous ? À quoi nous opposons-nous – à une autorité – à l’injustice – au silence – à l’indifférence – à nous-même dans nos propres contradictions ?

Maryse Estier

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LA PIÈCE

1830, Empire autrichien - La révolution des Trois Glorieuses et Paris sont loin, mais le souvenir de Napoléon hante l’Europe entière. Le Duc de Reichstadt, fils du défunt empereur des français et de Marie-Louise d’Autriche, a 19 ans. Il aspire violemment à l’action. Quand enfin il tente de fuir pour rejoindre Paris, des forces contraires l’en empêchent et il reste captif, toujours retenu dans son élan de gloire et d’idéal. Malade et affaibli par l’échec, il meurt à vingt-et-un ans, au Palais de Schönbrunn, sans avoir su quitter l’Autriche.

La pièce de Rostand est comme un tableau dont la figure principale combattrait le pinceau qui la trace puis chercherait à s’extraire de ces traits pour accéder à autre chose, pour sortir du carcan qu’on lui impose, pour lutter, grandir, vivre, peut-être, déployer ses ailes, enfin.