Ulysse

QUELQUES MOTS

Après un an et demi de préparation, la pièce « Ulysse » est prête à être montée ! La création a commencé lors de nos deux résidences à la Salle Jean Carmet et au théâtre de La Mouche (Lyon). Nous avons besoin de vous pour pouvoir continuer notre travail ! Malgré nos soutiens, le budget prévisionnel n’est pas encore atteint. Nous souhaitons donner le meilleur à notre public et ce plan budgétaire est nécessaire à la mise en scène de ce spectacle dans les meilleures conditions. Afin de présenter un « Ulysse » à la hauteur de nos exigences, nous sollicitons votre participation à la production de ce projet sur lequel nous travaillons depuis si longtemps !

| Charlotte PIECHON, Metteuse en scène et dramaturge d'Ulysse

ECHEANCES | Notre spectacle est programmé en Janvier et Février 2022 au théâtre de l'Elysée. Nous souhaiterions poursuivre la diffusion dans la région AURA puis dans toute la France pour les saisons à venir.
Où | Au théâtre de l’Elysée, les mois de janvier et février 2022 ! Cette création aspire également à une tournée dans toute la France. L’équipe est déjà en discussion avec différentes salles à Lyon et à Paris
LES PROCHAINES ETAPES | La dernière résidence s’est déroulée en deux temps, du 30 août au 12 septembre puis du 4 au 17 octobre à la MJC Saint-Just. Prochainement, le théâtre de l’Elysée à Lyon nous accueillera sur un nouveau temps de résidence du 7 au 10 décembre 2021. Les premières représentations publiques d’Ulysse auront lieu du 27 janvier au 28 janvier puis du 8 au 11 février 2022.

SYNOPSIS

Dans une grotte, un homme échoué essaie de se rappeler son identité et son passé.
Ulysse s’est perdu en mer et en lui-même depuis trop longtemps. Si certains des épisodes de sa traversée lui reviennent sous forme de cauchemars, c’est Poséidon, étrange personnage mi-bouffon,mi-dieu, qui va lui remémorer sa route passée.
Faut-il rentrer ? Peut-on revenir après une si longue absence ?
Poséidon prend le pari de raviver la mémoire d’Ulysse en lui prouvant qu’il est la seule ancre de son bateau.

LE TEXTE

Une réécriture de l’Odyssée, oui mais pourquoi ? Il s’agit plutôt de se focaliser sur le personnage d’Ulysse, que sur l’Odyssée même ; c’est-à-dire privilégier l’homme perdu en mer plutôt que le voyage. Ulysse est une figure, voire un concept que tout le monde peut saisir : il ramène en lui les pêcheurs, les marins égarés ou encore d’autres personnes disparues, qui ne rentreront jamais. Le texte s’intéresse à la notion d’attente qu’incarne Ulysse. Comment représenter cette attente ? Quel est l’impact sur les individus ? Pourquoi partir ? Et surtout, pourquoi rentrer ?

Pourquoi rentrer ? L'odyssée parle de vingt années d'errance pour l'équipage d'Ulysse, ces vingt années, dans leur contexte historique antique, ont une portée extraordinaire, même mystique, mais dans un monde contemporain où tout évolue à une vitesse incontrôlable est-il vraiment possible de fuir si longtemps ?
C'est la motivation d'Ulysse qui m'intéresse : a-t-il bien pris la mer pour rentrer ou s'agit-il d'une fuite ? Partir du monde tangible et logique des mortels pour aller se frotter à l'irrationnel, au paranormal du monde des dieux et de la mer, vivre donc dans un « fantasme », puisque c'est tout ce que représente la figure de cehéros : un fantasme que tous attendent impatiemment.

A travers différents tableaux, le roi d’Ithaque peut ainsi retrouver des bribes de son passé. Poussé par un Poséidon « Deus ex machina », Ulysse va devoir se souvenir si son départ est motivé par la fuite ou par
l'envie de voyage. Le point de départ : le cyclope Polyphème. Cette altercation sera suivie d'une répétition constante dans les péripéties suivantes : la place des femmes dans sa traversée. Les seuls éléments protecteurs, les seuls signes de rationalité et de stabilité dans ce naufrage permanent, ce sont bien elles, elles qu'Ulysse décide d'abandonner et de quitter sur sa route.

NOTE D'INTENTION

Que reste-t-il au-delà du mythe ? Il reste l'homme avec ses croyances, l'homme perdu sur un rocher au milieu de la mer qui ne sait plus où il doit rentrer et s'il doit rentrer. Et il reste un nom : celui de Pénélope, le fantasme d'un amour perdu il y a déjà vingt ans. Avec ce nom reviennent les bribes de mémoire d'un voyage presque englouti par la mer.
Une question alors fait surface : est-ce le voyage qui a empêché le retour, ou bien est-ce le navigateur luimême ? Toutes les escales remontent et se suivent. Ulysse les revit dans un enchaînement de tableaux cauchemardesques et burlesques, dans une narration proche de celle du cabaret. Les bêtes mythiques de l'Odyssée sont à l'image du roi d'Ithaque : fatiguées, ridicules, et imparfaites : tour à tour Poséidon apparaît comme un maître de cérémonie, Circé comme une meneuse de revue, Calypso comme une pêcheuse vidant du poisson, Polyphème comme une marionnette effrayante... L'Odyssée se transforme en une cacophonie de témoignages, de traces du passage d'Ulysse, mêlant pluridisciplinarité et théâtralité. Tous les éléments de l'histoire s'entremêlent dans un univers poétique et inquiétant inspiré de l'univers du cabaret berlinois. Les tableaux s’enchaînent : tour de chant, chorégraphie, marionnettes... L'odyssée est un chant, une sorte de cri du coeur, une histoire racontée qui n'a pas vraiment, à la base, de forme littéraire, il était donc important pour moi de traduire cette notion de liberté dans la mise en scène au travers des différents arts exploit