Sur la peau

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Cette collecte a pour objectif de financer une partie du court-métrage « Sur la peau » de Charlotte Junière. Il s’agit d’un film sociétal, intimiste dont les femmes et la sororité sont le coeur du sujet.

Le projet fait partie de la sélection HLM sur cour(t) de cette année. Si ce dispositif assure une belle visibilité et diffusion au film, il s’avère néanmoins plus compliqué et précaire en terme de financement. Le film doit impérativement être terminé fin mai 2022, ce qui ne permet pas, dans le temps imparti, d’obtenir les subventions nécessaires et habituelles.

En complément des subventions possibles à venir (cf rubrique “budget”), nous lançons donc cette collecte.

Ces pages vont évoluer au fur et à mesure de la collecte : l’équipe technique est entrain de se former, le casting est prévu pour janvier, les repérages sont en cours. N’hésitez donc pas suivre régulièrement ses avancés.

De la même façon, il est possible que la somme espérée évolue selon les résultats des subventions prévues.

Nous faisons donc appel à votre générosité. Par ailleurs, les dons sur ce projet permettent une défiscalisation. Proarti enverra à chacun et chacune son reçu fiscal.

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L’Histoire de « Sur la peau »

Flora (50) est massothérapeute cicatricielle : elle masse les cicatrices dans le but de libérer ses patientes et patients de leur charge émotionnelle. En journée, elle travaille dans son cabinet. Le soir elle prodigue ses soins contre des biens ou des services dans son immeuble HLM. Un jour, une jeune femme, Juliette, sans « plaie apparente », vient exiger un soin : cette rencontre réveille alors une vieille cicatrice de Flora…

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©Léa par Bruno Ausillou

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Intentions de la réalisatrice :

La thématique du corps marqué, métamorphosé ou encore blessé me touche beaucoup et hante la majorité de mes histoires. Le corps comme témoin de l’âme, de ses traumas, des souffrances passées, présentes aussi ; ses cicatrices, souvent dissimulées, pour beaucoup honteuses et qui pourtant racontent des histoires, des accidents, reflètent parfois ce que les mots ne parviennent pas à dire, les maux qui restent enfouis…

Pour moi, les HLM, sont, à l’instar d’un village de campagne, comme une grande communauté dans laquelle tout le monde se connaît plus ou moins, se côtoie presque inévitablement. Un lieu où la proximité provoque parfois des conflits, mais aussi et surtout des amitiés, des élans de solidarité, d’entraides. Le HLM est aussi souvent synonyme de mixité, riche de nombreux brassages culturels.

C’est donc presque inéluctablement que m’est venue l’histoire de Flora : une femme d’une cinquantaine d’années, thérapeute un peu mystique, qui libère les corps des traumas en soignant leurs cicatrices. Une femme lumineuse et bienveillante qui propose, une fois son travail en cabinet terminé, d’aider ses voisines et voisins en troquant ses soins contre des biens ou services. L’histoire enfin d’une femme qui s’acharne à s’occuper des autres et qui en oublie ses propres cicatrices, son passé. Et ce, jusqu’au jour où une mystérieuse jeune femme, Juliette, vient exiger, presque comme un dû, qu’elle lui panse ses plaies, réveillant par la même occasion une des cicatrices de Flora, une vieille césarienne, pourtant bien refoulée…

Car questionner la maternité, son désir, son non désir, fait aussi partie des obsessions récurrentes que j’ai à coeur d’explorer dans mes scénarios. Le métier de Flora me permet aussi d’esquisser plusieurs portraits que j’espère être touchants, marquants. Avec « Sur la peau », j’ai surtout eu envie d’aborder en majorité des portraits de femmes dont les corps témoignent encore trop souvent de certaines problématiques de notre société : les femmes battues, l’injonction aux corps parfaits, l’injonction à être mère…

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