RAPTURE

Bonjour à vous,

Si nous faisons appel à vous aujourd'hui, c'est afin de finaliser la production de notre prochaine création Rapture.

Rapture sera crée en Juin 2017 à Mains d'Oeuvres puis repris en début de saison 2017/2018 au Théâtre de Belleville. Nous sommes également en discussion pour faire tourner le spectacle l'année prochaine.

Jeune compagnie en phase de développement, nous commençons tout juste à susciter l'intérêt des institutions et des structures de financement public. Certaines demandes de subventions sont en cours de discussion, d'autres sont en bonne voie, mais nous sommes dans tous les cas confrontés à un manque de moyens lié à notre statut de compagnie émergente. C'est pourquoi nous faisons appel à vous aujourd'hui! Vos contributions et votre engagement dans le projet seraient pour nous l'élan qui nous permettrait de réaliser cette pièce telle que nous la rêvons.

D'autre part, lancer cette campagne est pour nous l'occasion de vous parler de Rapture, de lui donner vie et de vous embarquer avec nous dans cette aventure.

Et surtout n'oubliez pas! Pour ceux qui sont imposables votre don donne droit à une réduction fiscale de 66% si vous êtes un particulier, et de 60% si vous êtes une entreprise (effectif dès la déclaration d'impôts 2017 la campagne se terminant le 31 décembre!)

A très vite!

Bisous

La Compagnie Oblique

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CALENDRIER PRÉVISIONNEL

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Du 9 au 20 novembre 2015 : Résidence de recherches à la Ménagerie de Verre, Paris.

Septembre 2016 à Juin 2017 : Résidence à Mains d’Oeuvres, Saint Ouen.

Du 15 mai au 27 mai 2017 : Répétitions Mains d’Oeuvres, Saint Ouen.

Du 29 mai au 3 juin 2017 : Résidence L'Echangeur-CDC Hauts de France, Château- Thierry

Du 4 juin au 12 juin 2017 : Répétitions à Mains d’Oeuvres, Saint Ouen.

Du 13 juin au 18 juin 2017 : Représentations à Mains d’Oeuvres, Saint Ouen.

Automne 2017 : Reprise au Théâtre de Belleville, Paris.

RÉSUMÉ

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Rapture est librement inspiré du Ravissement de Lol.V.Stein de Marguerite Duras et de L'Invention de Morel d'Adolfo Bioy Casarès.

Deux histoires, celle d'un homme et d'une femme : Morel et Lol.V.Stein. Ils ne se connaissent pas. Leurs routes ne se croiseront jamais. Ils sont liés par leur impossibilité de s’émanciper d’un moment de leur existence. Ils sont tous les deux marqués, comme une empreinte sur une frappe de monnaie, par un moment de leur vie. Moment dans lequel ils essaient, chacun à leur manière, de se replonger sans fin. Parce qu’ils n’ont pas le choix. Parce que c’est leur seul moyen de ne pas sombrer. De rester vivants.

Lol se rend à un bal avec son fiancé. Ce dernier s’éprend d’une autre femme sous ses yeux. Fascinée par ce moment, ravie de ce qui se déroule sous ses yeux, elle ne supporte pas d’être séparée d’eux et sombre dans la folie. On la retrouve dix ans plus tard, assagie, et pourtant, un jour, croisant par hasard un couple d’amants Tatiana Karl et Jacques Hold elle se met à les suivre, à les regarder s’aimer, faire l’amour, à s’immiscer dans leur intimité. Elle cherche par tous les moyens à retrouver la place qu’elle a eu pendant cette nuit du bal dix ans auparavant. La place de celle qui regarde les autres s’aimer.

Parallèlement, on suit l’histoire de Morel. Morel est un scientifique. Il a acheté une île hostile dans laquelle il a bâti une grande demeure. Il attend l’arrivée d’amis qu’il a convié pour quelques jours. Invitation motivée par la présence de Faustine qu'il aime éperdument et dont il sait qu’elle ne lui rendra jamais la pareille. C’est donc pour sa présence qu’il organise ce séjour. Il a en effet mit au point une machine capable de capter tout ce qui se passe sur l’île jusqu'aux odeurs et qui, par la suite, pourra reproduire à l’infini ces moments. Morel pourra donc, après le séjour de Faustine sur l’île, continuer à vivre avec elle dans ces instants figés au présent pour toujours. Mais cette machine a un inconvénient. Elle vole l’âme et fait mourir ceux qu’elle a captés mais Morel s’en moque il a Faustine pour l’éternité.

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ADAPTATION

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"Je voulais écrire sur l’impossibilité de vivre au présent, sur la mémoire tombeau. Ecrire sur ces souvenirs si fondateurs, si forts qu’ils marquent notre être pour toujours.

Ces deux romans sont donc apparus comme des évidences. Lol est dans la reproduction permanente du moment fondateur de sa vie. Moment où elle se retrouve spectatrice du coup de foudre de son fiancé pour une autre femme. Fascinée par l'état qui la submerge, elle cherche à retrouver cette place qui était la sienne la nuit du bal : le seul moyen pour elle, de se sentir vivante. Quant à Morel, il veut garder intact et immortel un moment où il est en compagnie de l’être aimé, Faustine. Quitte à la tuer.

J’ai donc pris ces deux histoires qui pour moi résonnent au même endroit : je les ai mastiquées, digérées, pour qu’elles soient au plus proche de moi. Je n’ai pas la réponse du pourquoi ce sentiment de proximité avec cette problématique et de cette nécessité absolue pour moi d’écrire sur ces guerres intimes. Guerres pour que le souvenir reste vivant et présent à tout prix et ne puisse jamais être aboli. "

Noëmie Ksicova, auteur et metteur en scène

MISE EN SCENE

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Ne passe t-on pas sa vie à chercher et à revivre ce que l'on a déjà vécu ? Notre existence se résume t-elle en un unique instant ? Comment vivre au présent hanté par ses fantômes et ses souvenirs ?

Voilà les questions auxquelles s'attaque ce spectacle.

Morel et Lol.V. Stein en sont le point de départ. Cette femme qui vit dans le ressassement perpétuel de ce souvenir du bal et de la place qu’elle y a eu ; qui le revit chaque jour pour la première fois, ne s’habituant ni à la mémoire ni à l’oubli. Et cet homme, en guerre contre l’inexorabilité du temps qui passe et efface ce qu’on souhaite à tout pris garder.

Nous déambulerons à l’intérieur de tout ça. Convoquant tour à tour Marguerite Duras, les personnages, leurs histoires, nos questionnements. Ces choses ont évoqué chez nous plusieurs tableaux qui ont trouvé naissance dans des images qui ne sont pas forcement théâtrales. Nous naviguerons donc entre des moments textuels et non textuels. Pour être au plus juste de ce que l’on souhaite montrer, nous avons trouvé essentiel de convoquer la danse : ces états de l’ordre de l’emprisonnement, de l’étouffement, cette prison que sont nos souvenirs sont des ressentis qui sont au delà des mots et quand nous avons abordé ces thèmes en résidence de recherches à la Ménagerie de Verre, nous nous sommes rendus compte que pour être au plus juste de ces états que nous pressentions chez Lol et Morel il fallait en passer par le corps et la danse: ça se percute, ça se mime, ça s’effondre, se relève, se cherche, se cogne contre cette mémoire et ces fantômes qui abolissent le présent.

Les comédiens s’approprieront le texte pour parvenir à une parole quotidienne et concrète parfois inventée sur le moment. Des mots nés de l’instant pour toucher à une véracité du sentiment pendant la représentation.

Le spectacle sera chapitré. Chaque séquence existera par elle-même. Des flashs de vie. Pris dans l’histoire de Lol ou celle de Morel. Ils seront introduits par des citations empruntées au Ravissement de Lol.V. Stein.

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DISPOSITIF SCÈNIQUE ET VIDÉO

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Pour le dispositif scénique, sonore et video nous avons décidé de nous entourer du Collectif INVIVO. Nous sommes très sensibles à leur univers et à leur esthétique qui résonnent parfaitement avec les enjeux de Rapture sur ces questions de la réminiscence. Leur expérience et leur connaissance de l’art numérique permet d’aller plus loin dans la représentation de la rémanence du souvenir grâce aux outils vidéos, sonores et scénographiques.

La vidéo y tiendra une place centrale. Par l’image, la projection, on fera exister ces tableaux, ces moments stigmates, ces souvenirs accrochés contre lesquels les corps se lovent ou se débattent. Actuellement nous réfléchissons également à comment faite exister sur scène cette machine créée par Morel, qu’elle soit actrice à part entière, qu’elle puisse exister sur le présent du spectacle au moment où il est regardé.