Pour faire naître une veilleuse sur le monde

Un premier livre, c'est presque un premier bébé. Et pour moi, ce fut une gestation de 16 mois, soit celle d'une maman rhinocéros, pour enfin mettre au monde "Une veilleuse sur le monde". Mais pour pouvoir présenter à la foule le nouveau-né, l'étape cruciale reste devant moi: l'impression. Et un beau livre photos de 240 pages format 24x30cm, ça n'est pas donné. Alors si vous aimez la photographie, les animaux, les beaux paysages, la littérature et, encore plus, un mariage de toutes ces thématiques, n'hésitez pas à me soutenir dans ce projet. Une contrepartie vous attend !

La vidéo présente un extrait des photos du livre, mais je n'ai pas pu intégrer les textes qui les accompagnent.

Depuis quinze ans, j'ai la chance de voyager. Parfois même, je touriste, mais j’explore aussi, je découvre, je cherche. Je n’ai certainement pas la prétention d’être meilleur voyageur qu’un autre, mais j’essaye de donner à chaque périple une saveur particulière. Pour cela, je m’aide de la photo. Créer de la «littérature pour l’œil», comme dirait celle qui partage ma vie. Non pour le souvenir-selfie, mais pour l’esthétisme d’un moment, d’une rencontre, d’une lumière. L’ère du numérique a contribué à démocratiser la photographie - en facilitant sa technique et son processus de développement - mais du même temps, à dévaluer l’Art de la photographie : de la surabondance de clics conjuguée à la montée du «narcissisme photographié», en passant par l’essor des smartphones aux capteurs ultra-perfectionnés jusqu’à l’accélération du rythme de vie, contraignant la mémoire à entasser ses souvenirs, «faire de la photographie» n’a plus le même sens en ce nouveau millénaire. Les disques durs saturés attrapent la poussière au fond d’un tiroir, et les grandes bibliothèques se vident de ces belles collections d’albums photo que l’on se plaisait autant à feuilleter qu’à dévorer.

De cette constatation aux airs nostalgiques prend naissance une idée de livre. Rendre vie à ces innombrables images tombées dans l’oubli des .jpeg, et par la même occasion à ces instants magiques qui ont accompagné leur capture. Pour cet aspect là, je rends hommage à la science et au progrès. Car sans eux, aucune chance que je sois parvenu à créer mon propre livre photo du temps où les éditeurs ne s’intéressaient qu’aux projets d’envergure.

Il me fallut près d'un an et demi pour terminer l'ouvrage, dont les photos sont accompagnées de courts textes empruntés à la littérature du monde (poésie, citations de philosophes, carnets de grand explorateurs, chants populaires etc). Oui, l'idée était de marier l'écrit et l'image, car je trouve l'alliance enrichissante : elle permet à l'imaginaire soit d'embarquer vers son propre chemin, soit de suivre celui proposé par les mots.

Une fois le livre terminé, il me fallut choisir mon canal de distribution. L'aspect assez personnel de l'ouvrage le rendait difficile à promouvoir auprès des éditeurs classiques, qui m'auraient également contraints à faire de nombreux sacrifices dans la mise en page. Alors voilà, je me suis associé à l'un des meilleurs imprimeurs de France, Escourbiac, qui a réalisé l'impression de nombreux beaux livres de photographes de renom. Et pour couvrir les frais, j'ai décidé de lancer cette collecte publique. Mais comme il m'est désagréable de demander de l'argent sans contrepartie, et que je ne suis pas légitime à le faire, voici ce que je vous propose:

Merci pour votre soutien, quelqu'en soit la forme, en espérant que vous aurez un jour l'occasion de feuilleter mon premier beau livre.