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MEDITATION LYRIQUE ET ACTE DE FOI…

Oeuvre née de l’émotion créée par la rencontre d’un livre et les beaux édifices romans du Sud de la France…

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LES PIERRES SAUVAGES… C’est le roman écrit par un architecte en détention, le roman écrit par un évadé... le roman écrit par un homme qui se constitue prisonnier le jour où s’ouvre son procès... !

Cet homme, c’est Fernand Pouillon, célèbre architecte du 20° siècle, d’abord amnistié par le Président Georges Pompidou avant d’être réhabilité par le Président François Mitterrand en 1984.

Pendant ses années de prison, bien que faible, amaigri et fortement diminué par une grève de la faim, Fernand Pouillon aura trouvé la force de commencer à écrire ce roman « les Pierres Sauvages » qui, publié en 1964, reçoit le prix des « Deux Magots »

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Cette création, sous la forme ORATORIO honore la mémoire et l'esprit de l'oeuvre de cet architecte humaniste dont la grandeur était de vouloir un habitat pour tous.

Son roman nous apparait comme le journal d’un Maître d’œuvre qui, au douzième siècle, édifia l’Abbaye du Thoronet en Provence, modèle d’architecture cistercienne. Ce bâtisseur, que nous pouvons identifier à Fernand Pouillon, nous apparait jour après jour, aux prises avec la faiblesse des hommes et l’inertie des choses, harcelé par les éléments contraires, et plus encore par ses propres contradictions

Nous appuyant sur cette œuvre littéraire, nous en faisons une vivante chronique de la naissance d’un chef d’œuvre en mettant en scène un chœur parlé, qui prolonge et amplifie la parole du maître d’œuvre.

Le chœur chanté, avec le chant grégorien, renforce les émotions et les pensées de ce constructeur cistercien.

Le professionnalisme de l’interprétation et l’adéquation du récit avec le monument qui l’accueille font de ce spectacle une réflexion passionnée sur le rapport du beau et du nécessaire, de l’ordre humain et de l’ordre naturel. C’est une méditation lyrique sur l’ordre dans lequel tous les ordres ont leur place, et sur cet art qui rassemble tous les autres : l’architecture. Mais il est tout d’abord un acte de foi.