Ni oui ni non c'est non

Ni oui ou non c’est non, c’est un spectacle pour les 8-13 ans autour du consentement. On parle de consentement sous tous ses prismes à travers une multitude de scènes métaphoriques et deux personnages principaux : Jo et Sam, interprêté.e.s par deux acteurices dont le genre n’apparaît pas, dans un souci d’inclusivité.

Jo et Sam vont rencontrer à l’école une intervenante qui vient leur parler du consentement, alors qu’aujourd’hui il y avait histoire. Désespéré.e.s de ne pas parler des mammouths de la préhistoire, iels décident de faire l’école buissonnière et de de se réfugier dans le grenier de la maison de Sam. Parce que dans ce grenier il n’y a personne et les parents n’y montent jamais.

À travers les différentes matières trouvées dans ce grenier, iels vont parler malgré elleux de consentement, de devoir, de droit, de respect, de droit à l’image.

Ni oui ni non c’est non c’est aussi une discussion à l’issue du spectacle et un petit atelier d’improvisation durant lesquels la réflexion s’articule autour du respect, de nos droits, de nos devoirs et de nos responsabilités.

Cette cagnotte proarti, couplée aux subventions de la DRAC nous permettra d'abord de financer 3 semaines de résidence. Ensuite, elle permettra également l'achat d'une enceinte portable, de matériaux pour la conception de marionnettes, de costumes et d'accessoires. Nous financerons également un.e photographe et un.e vidéaste pour le montage d'une bande annonce. Les deux premières semaines de résidence ont lieu en ce moment-même au collectif des possibles, la troisième semaine aura lieu au printemps, en partie dans une école.

Ni oui ni non c’est non est proposé dans les écoles parce qu’il nous semble important de donner du vocabulaire aux enfants en évitant les tabous et pour qu'ils et elles d’aujourd’hui ne soient pas les agresseurs et agresseuses de demain.

Puisque grandir se passe la majorité du temps à l’école, c’est donc nécessaire de transmettre les valeurs du consentement aux enfants au même titre qu’on les éduque à la sécurité routière ou à la vie en collectivité.
Sensibiliser les enfants au consentement, c’est leur expliquer que consentir c’est être d’accord, tout simplement. En respectant ses limites mais aussi celles de l’autre. C’est aussi comprendre qu'au-delà du fait qu’il y ait une personne qui propose et l’autre qui consent, c’est une volonté réciproque entre deux personnes qui partagent la même envie.
Avant tout ça, il faut apprendre à être à l’écoute des autres, à l’écoute de soi, comprendre les émotions qui nous traversent, ou du moins les écouter pour pouvoir en parler.
Plus on est empathiques, plus on entend le “non” qui n’est pas toujours dit avec des mots.

En 1991, la part de femme-artiste travaillant dans le spectacle vivant s’élève à 31 %. En 2017 quand on s’est toustes rencontré.e.s au conservatoire de Strasbourg ce chiffre est à peine monté à 36 %.
C’est ce qui nous a encouragé.e.s à monter une équipe majoritairement féminine et à fonder la Compagnie Je, Tu, Elle.
Je, Tu, Elle c’est une compagnie de Théâtre qui défend des valeurs féministes et qui s’engage dans des créations collectives actuelles, du texte jusqu’au plateau. Notre point de vue artistique se place en soutien aux écritures collectives et veut amener un nouveau souffle en défendant une esthétique relevant du female-gaze, concept qui vise à montrer les choses par un prisme féminin. Par cette technique l’idée est de rendre à la femme : son corps, ses réflexions mais aussi justice par rapport la manière superficielle dont son image a été traitée à l’écran comme à la scène et de fait, dans nos têtes, pendant des années.

Très vite, la Compagnie est accompagnée par le dispositif Fluxus qui lui permet d’être soutenue par l’Agence Culturelle Grand Est, la DRAC Grand Est, Olivier Chapelet (directeur du TAPS de Strasbourg) et Catriona Morison (comédienne, autrice et metteuse en scène).

La troupe travaille en collectif sur toutes les questions qui concernent la manière de créer et propose une vraie rencontre avec les autres acteur.trice.s (scénographe, régisseur.se lumière, régisseur.se son) pour construire à plusieurs sans imposer d’ordre hiérarchique ou de valeur entre les différents secteurs.

JO Parce que là par exemple, je te propose un cookie et tu dis oui
SAM Mais j’en veux pas
JO Mais c’est juste/
SAM Parce que je suis/
JO Un exemple/
SAM Allergique/
JO Allergique à la noisette oui je sais
SAM Oui voilà
JO C’est juste un exemple
SAM Bon
JO Voilà donc on disais que tu disais oui
SAM Ok
JO Ben dis le
SAM Quoi ?
JO Ben dit oui
SAM « Oui »
JO Hop, ben là, t’as dit oui donc zou je te le donne
SAM Ok
JO C’est facile ?
SAM Oui, oui
JO Voilà. Maintenant admettons que tu dises non
SAM Parce que je suis allergique
JO Oui ! Enfin non pas forcément, juste t’en as pas envie par exemple
SAM Mais
JO On s’en fiche, juste t’en veux pas
SAM Ah
JO