MOLLY
ou l'odyssée d'une femmeCollecte Réussie
2 360,00 €
soutiennent
objectif de
ARTS DE LA SCÈNE
PRODUCTION
Présentation du projet
MOLLY ou l'odyssée d'une femme
Traduction et adaptation Hélène Arié
Mise en scène Hélène Arié et Antony Cochin
Chers amis, il s'agit ici d'une création et non d'une reprise. Choisir de créer ce spectacle au Festival OFF à Avignon est une gageure et une aventure magnifique. Cette aventure a un coût, car à Avignon, outre les salaires, voyages, logements, défraiements, il nous faut louer la salle, investir dans la communication afin de toucher les spectateurs et les partenaires acheteurs potentiels.
Tout cela est à la charge de la compagnie. Nous avons déposé des dossiers, envoyé des propositions de partenariats, et sommes dans l'attente de réponses. La compagnie peut à ce jour financer la salle qui nous accueille, le Théâtre de l'Etincelle, une salle qui fonctionne à l'année et dont la direction est assurée par une autre compagnie, La Tarasque, reconnue pour la qualité de sa programmation. Elle peut également assurer le financement du logement, et de l'inscription au Journal public OFF.
Ne disposant d'aucune subvention à ce jour, nous faison appel à votre générosité, en espérant que ce projet pourra vous séduire et que nous pourrons lever l'ancre et embarquer ensemble dans cette aventure. La création est un risque, c'est aussi découvrir avec nous de nouveaux rivages. Nous vous espérons nombreux à être tentés par ce voyage.
Chaque participation compte, de 10 euros à 2000 euros...
Ce soutien financier qui ouvre droit à défiscalisation:
66% pour les particuliers; 60% pour les personnes morales assujetties à l'impôt sur les sociétés,
est aussi une force qui nous accompagnera tout au long de notre aventure!
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Pourquoi Molly ?
Au départ un texte : Ulysse de James Joyce. Je décide d'aller à la rencontre de cette oeuvre, écrite sur le modèle de L'odyssée d'Homère : c'est un choc émotionnel, pictural, musical, un univers qui me captive en même temps qu'il m'échappe tant il est multiforme et offre des pistes de lectures diverses, c'est alors qu'apparaît Molly avec sa dimension tragique au sens fort du terme, par le fait qu'elle provoque la terreur et la pitié si l'on s'identifie à cette femme qui a perdu un enfant ; je découvre aussi sa fantaisie hors norme, marque d'une forte personnalité : sans filtre elle parle de ses premiers émois, de ses blessures, de ses révoltes et de ses désirs... le désir féminin, sujet tabou encore aujourd'hui, où la femme doit parfois se battre pour s'approprier son corps et en disposer. Cette femme là est généreuse, drôle, provocante, fantasque : nous entrons littéralement dans son cerveau avec tout ce qu'il peut offrir de complexité et de fulgurances, de la jeune fille à la femme, il déverse ses souvenirs et ses fantasmes sans pudeur ni retenue souvent crûment... repoussant les limites du "bon goût" !
Nous pénétrons son coeur, ses entrailles, d'une façon presque clinique, c'est un abîme de violence et de poésie qui s'ouvre devant nous. En ce début de 20ème siècle où la femme n'a ni droit ni pouvoir et où l'éducation n'est accessible qu'à une élite, Molly, avec des mots simples, nous convie à un voyage initiatique, telle Pénélope attendant son Ulysse au bout de la nuit.
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Pourquoi faire entendre cette voix aujourd'hui ?
James Joyce nous parle de l'homme dans sa globalité il est donc impossible de résumer tous les thèmes abordés dans son oeuvre mais Molly en développe quelques uns qui résonnent justes encore aujourd'hui.
Elle jette un regard lucide sur une organisation sociale, politique et culturelle où le pouvoir de la femme est inexistant.
Elle parle d'amour, de sexualité, d'érotisme.
Elle est force de vie autant salvatrice que dérangeante et tout comme Aristophane, par la voix de Lysistrata, exhortait les femmes à faire la grève du sexe pour arrêter les combats, James Joyce nous délivre aussi par la voix de Molly, une réflexion sur ce monde en folie où la guerre dévastatrice fait son travail mortifère.
"Je hais la politique depuis la guerre de Pretoria où Gardner Lieutenant Stanley Gardner 8ème bataillon 2ème régiment est mort de dysentire l'émotion du départ le rendait pâle il n'arrivait pas à bander et moi excitée comme jamais ils auraient bien pu faire leur paix dès le début régler leurs comptes entre eux au lieu de faire traîner ça pendant des année et de tuer tous les beaux garçons qui étaient là-bas."
"Mulvey il est parti pour l'Inde il devait écrire c'est bien le moins qu'ils puissent serrer une fois ou deux une femme dans leurs bras pendant qu'ils peuvent avant de partir pour être noyés ou pour exploser quelque part."
"Quoiqu'on dise ça serait bien mieux si le monde était gouverné par les femmes vous ne verriez pas les femmes aller s'entretuer et massacrer ils ne savent pas ce que c'est d'être une femme et une mère."
Molly, c'est une parole incandescente, c'est une femme éveillée qui crie dans la nuit et sa voix résonne encore aujourd'hui.
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La pièce
D'abord, il y a l'enfant, celui dont on ne parle pas, Rudy, il a laissé son empreinte : une blessure pour toujours ; le couple Molly-Léopold ne peut se relever après sa mort survenue il y a plus de dix ans. L'amour est toujours là, ils partageant la chambre, le lit... mais y dorment désormais tête-bêche.
2h45 du matin, Dublin, le 17 juin 1904.
Molly Bloom ne parvient pas à retrouver le sommeil. Léopold Bloom vient de rentrer au terme d'une journée passée à assister à l'enterrement d'un ami puis à boire avec les autres après une visite au bordel où il croise Stephen Dedalus, un jeune homme qui pourait être son fils.
Léopold tente de le ramener chez lui comme le fils prodigue enfin retrouvé et capable de laver toutes les souffrances ; mais Stephen ne reste pas cette nuit et Léopold, avant de s’endormir profondément, demande à Molly de lui servir son petit déjeuner au lit ;
Molly s’en échappe pour évoquer au cœur de la nuit, ses amours, ses amants, (celui avec qui elle a fait l’amour l’après-midi dans ces mêmes draps), ses enfants, ses amis, son métier, son enfance, c’est ce feuilleté d’époques, de lieux et de personnages, surgis de la tête de Molly, qui vient accompagner son insomnie et la tenir sur la ligne de crête de ses rêves de vie.
Qui est Molly Bloom ?
Molly est issue d’un milieu modeste. Après une jeunesse passée en Espagne, elle retrouve l’Irlande et y mène une petite carrière de chanteuse lyrique ; elle rencontre Léopold Bloom. Mariés depuis plus de 16 ans, ils ont une fille : Milly qui vient de quitter la maison pour suivre ses études ; ils ont eu un fils, mort 11 jours après sa naissance et depuis ce drame n’ont pratiquement plus de rapports sexuels ; Ils déménagent souvent, au gré des différents emplois précaires trouvés par Léopold Bloom.
Au moment où démarre l’action, ils viennent encore une fois d’emménager.
Le personnage de Molly a fortement été inspiré par Nora, l’épouse de James Joyce. Elle avait un style personnel et savait être truculente. Au début de leur relation, il lui écrit :
« Je sais et je sens, que si, dans le futur j’écris quelque chose de beau et de noble, je ne le ferai qu’en écoutant aux portes de ton cœur. »
Molly, c’est Nora, qui refuse de lire ce texte, tant les quelques pages qu’elle découvre lui paraissent obscènes, c’est cette figure tutélaire qui accompagne James Joyce toute sa vie et inspire une grande partie de son œuvre ; cette femme là savait aussi dire non et il admirait sa liberté d’esprit et son humour.
James Joyce choisit la date de sa rencontre avec Nora Barnacle à Dublin pour nous donner à entendre une des plus belles déclarations d’amour, qui met un point final à son grand œuvre : Ulysse.
Il avait d’abord intitulé ce dernier chapitre : Molly, la chair qui dit OUI
James Joyce ( 1882-1941) et Ulysse
« Je trouve que le sujet de « l’Odyssée » est le plus humain de toutes les littératures du monde », déclare James Joyce ; il s’en inspire pour son Ulysse où les figures de la mythologie y sont revisitées : Léopold Bloom représentant Ulysse et Molly Bloom : Pénélope.
Il écrit Ulysse entre 1914 et 1921 et c’est en 1929 que le roman voit le jour en français. Cette œuvre qui a ouvert la voie à toute une part de la littérature actuelle (Samuel Beckett dans son « en attendant Godot », Valère Novarina, Georges Pérec et tant d’autres après lui, emprunteront ce style sans ponctuation) fut longtemps interdite en Grande-Bretagne comme aux USA, tant elle était et reste sulfureuse. Tout se déroule en 24 heures, du 16 au 17 juin 1904 dans la ville de Dublin où, sur le modèle du voyage d’Ulysse, James Joyce nous convie à suivre les aventures d’un juif irlandais : Léopold Bloom.
Le 16 Juin, à Dublin, on fête toujours le Bloomsday.
Notes de mise en scène
Une femme, un auteur : James Joyce nous invite à pénétrer dans la tête de Molly Bloom pour un voyage intérieur qui commence et se termine par OUI.
Entre ces deux OUI il s’est peut-être écoulé une nuit, une vie, une heure ? est-ce un rêve ? la réalité ou un rêve éveillé ?
La machine à remonter le temps est en marche, les réseaux se croisent, le cerveau fait son travail, il ordonne, nettoie, imprime ou efface. Jusque dans ses contradictions Molly est authentique et c’est ainsi que le verbe de James Joyce se fait chair grâce à cette femme en quête d’elle-même.
Un lieu unique, la chambre.
D’où Molly s’échappe pour rejoindre en vagues successives la ligne invisible…ligne de fuite qui la mène aux rives de sa jeunesse à Gibraltar, avant de revenir à son Irlande natale, où la grande histoire, avec les prémices du « Sinn Féin » est en marche.
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Entrelacs temporel où l’histoire est en train de s’écrire.
PAR LE CORPS, car chez Molly , il est vecteur de sens, il exprime ce qu’elle ne peut pas verbaliser, elle est dans sa chair, comme fouaillée par un millier de langoustes qui la dévorent : le désir la pousse à prendre un amant alors qu’elle aime son mari avec qui la vie sexuelle s’est brusquement interrompue à la mort de leur fils tout juste âgé de 11 jours, traumatisme insurmontable et indicible. La révolte d’une femme négligée par sa mère, peu éduquée, qui n’a pour seule arme que sa force de vie, son instinct pour aimer, crier, provoquer et ne pas se laisser broyer par la médiocrité. Cette femme est un monstre…d’amour et tandis que les mots dansent dans sa tête, par le corps, ils se font chair, sang et vie.
PAR LA MUSIQUE, car Molly est cantatrice, le goût du beau l’a élevée, aidé à se construire et dans le silence de la nuit, entre les mots, résonnent ses mélodies intérieures : L’Irlande avec Loreena Mc Kennitt, Benjamin Britten, Céline Andréani , Ella Fitzgerald et Janis Joplin.
Durée du spectacle : 1h10
Nos partenaires
A quoi sert l'argent collecté
L'argent collecté servira à financer en quasi totalité les salaires de l'équipe.
Objectif de collecte
2 300,00 €
Montant Global
27 880,00 €
Désignation | Montant |
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Transport équipe et matériel |
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Voyages équipe | 330,00 € |
Transport matériel | 200,00 € |
SOUS TOTAL | 530,00 € |
Location salle |
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Théâtre de l'Etincelle | 10 000,00 € |
SOUS TOTAL | 10 000,00 € |
Communication |
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Attachée de presse | 1 500,00 € |
Attachée de diffusion | 3 000,00 € |
Affiche, flyers, dossiers presse | 2 000,00 € |
SOUS TOTAL | 6 500,00 € |
Costumes, accessoires |
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Costumes, accessoires | 350,00 € |
SOUS TOTAL | 350,00 € |
Salaires équipe (charges comprises) |
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Comédiens, metteur en scène, son, déco, lumière | 6 900,00 € |
SOUS TOTAL | 6 900,00 € |
Défraiements sur place |
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Défraiement équipe | 1 000,00 € |
SOUS TOTAL | 1 000,00 € |
Droits auteurs |
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Sacem, SACD | 200,00 € |
SOUS TOTAL | 200,00 € |
Logement |
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2 studios | 2 400,00 € |
SOUS TOTAL | 2 400,00 € |
TOTAL |
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TOTAL | 27 880,00 € |
Désignation | Montant |
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Recette billeterie |
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Escomptée | 9 600,00 € |
SOUS TOTAL | 9 600,00 € |
Fonds propres |
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Apport compagnie | 11 150,00 € |
SOUS TOTAL | 11 150,00 € |
Aide |
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Spedidam (en cours) | 1 000,00 € |
SOUS TOTAL | 1 000,00 € |
Proarti |
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Financement participatif proarti | 2 300,00 € |
TOTAL |
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TOTAL | 24 050,00 € |
Extraits
il n’y a rien de tel qu’un long et chaud baiser qui vous va jusqu’à l’âme on en est comme paralysée et je déteste ce truc là cette confession quand j’allais voir le Père Corrigan il m’a touchée mon Père et il n’y avait pas de mal à ça où ça j’ai dit sur le bord du canal comme une idiote mais où sur votre personne mon enfant sur la jambe derrière était-ce haut oui c’était assez haut était ce où vous vous asseyez oui O Seigneur est ce qu’il n’aurait pas pu dire carrément fesses et qu’on en finisse avec ça et avez vous j’oublie le mot qu’il a dit non mon Père et je pense toujours au vrai père quel besoin celui là avait il de savoir quand j’avais déjà confessé ça à Dieu je me demande est il réveillé et pense à moi ou s’il rêve est ce de moi
O c’est bien pour les hommes tout ce plaisir qu’ils peuvent prendre avec le corps des femmes j’ai toujours eu envie d’en être un moi pour changer rien que pour essayer avec ce machin qui leur devient si gonflé et dur et en même temps si doux quand tu le touches
Je me suis endormie comme un plomb jusqu’à ce que ce tonnerre me réveille comme si c’était la fin du monde je croyais que le ciel allait nous tomber sur la tête pour nous punir quand je me suis signée en disant un Je vous salue Marie ça le ferait bien rire s’il m’entendait parce qu’il ne va jamais à l’église à la messe il dit ton âme tu n’as pas d’âme rien que de la matière grise parce qu’il ne sait pas ce que c’est que d’en avoir une
il a dit que j’étais une fleur de la montagne oui c’est bien ça que nous sommes tout le corps d’une femme oui il aura dit une vérité dans sa vie et le soleil brille pour vous aujourd’hui et je lui ai donné tout le plaisir que j’ai pu jusqu’à ce que je l’amène à me demander de dire OUI
Contreparties
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pour 10,00 € et +
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pour 500,00 € et +
1 ARTINAUTE
Parce que votre participation est une pierre à notre édifice, un grand merci,, une affiche dédicacée +deuxinvitations au Théâtre de l'Etincelle le jour de votre choix, et un verre avec l'équipe
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Bloom 7
pour 1 000,00 € et +
0 ARTINAUTES
Parce que votre participation est une pierre à notre édifice, un grand merci,deuxinvitations au Théâtre de l'Etincelle le jour de votre choix, et un verre avec l'équipe + une litographie de l'illustration dédicacée.
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