Mère et fille
de Thierry BeucherCollecte Réussie
1 680,00 €
soutiennent
objectif de
ARTS DE LA SCÈNE
PRODUCTION
Présentation du projet
.
FAQ
N'hésitez pas à poser des questions sur la nature de ce projet
A quoi sert l'argent collecté
Cette collecte vient compléter le montage de la production du spectacle.
Cette production est essentiellement investie dans les salaires de l'équipe engagée (artistes + techniciens)
Objectif de collecte
1 675,00 €
Montant Global
36 444,00 €
Désignation | Montant |
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Création "Mère et fille" |
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Coût reprise 22-23 | 1 433,00 € |
Coût lectures préparatoires | 2 869,00 € |
VHR Résidence | 2 574,00 € |
Scénographie | 3 000,00 € |
Costumes | 1 500,00 € |
Préparation physique | 1 200,00 € |
Salaires | 23 868,00 € |
SOUS TOTAL | 36 444,00 € |
TOTAL |
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TOTAL | 36 444,00 € |
Désignation | Montant |
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Création "Mère et fille" |
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Coproduction La Station Théâtre | 4 000,00 € |
Coproduction Centre Culturel du Coglais (Montours) | 1 500,00 € |
Fonds propres compagnie | 10 869,00 € |
Demande aide Ville de Rennes (en cours) | 1 500,00 € |
Demande aide Région Bretagne (en cours) | 2 000,00 € |
Demande aide DRAC Bretagne (en cours) | 3 000,00 € |
Pré-achats 2022-2023 / 6 réprésentations (en cours) | 10 400,00 € |
Cession La station Théâtre | 1 500,00 € |
SOUS TOTAL | 34 769,00 € |
Proarti |
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Financement participatif proarti | 1 675,00 € |
TOTAL |
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TOTAL | 36 444,00 € |
L’intention – Se réinscrire dans une histoire commune
La pièce s’ouvre sur une impossibilité. La Fille est revenue pour connaître la vérité sur ce qui est arrivé, la Mère refuse de lui parler et veut la voir partir. Elles sont l’une et l’autre comme deux blocs séparés qui ne peuvent plus refaire histoire ensemble, mais on le comprend vite aussi, ne peuvent plus non plus, faire histoire individuellement. En dépit de leur opposition, elles ont donc besoin instinctivement l’une de l’autre, et l’enjeu est alors non seulement de trouver les mots, mais aussi de s’apprivoiser mutuellement, pour retisser une histoire.
A l’origine, cette pièce faisait partie d’un ensemble, Là où le soleil se lève, une pièce fragmentaire dont Mère et fille était l’un des morceaux. Écrite en 2002, l’ensemble s’intéressait à la question de la fin de l’histoire, quand certains prônaient à l’époque que cette dernière était terminée, et que désormais nous ne vivrions plus que dans
un monde pacifié où les individus nouvellement « libérés » pourraient s’adonner aux seuls échanges du commerce mondialisé. A rebours de cette idée, la pièce cherchait justement à recréer de l’histoire, en réaffirmant que la présence de conflits n’avait en fait jamais disparu, et que leur occultation n’était autre que la tentative de ce régime de s’imposer aussi par l’idéologie.
Monter cette pièce aujourd’hui – séparée de son ensemble, c‘est interroger cette aliénation continue qui s’insinue dans les corps, provoque la solitude des êtres, et parfois même leur destruction. Mère et fille est alors un exemple - une scène, où s’exerce une violence qui, si on ne peut en réduire la cause à un ordre social, du moins nous montre que ce dernier ne nous en protège plus.
D’où vient la violence qui nous traverse ? Comment y répondre ? Pourquoi cette violence - celle du peuple, assignée le plus souvent aux faits divers, n’est-elle pas montrée comme le signe révélateur d’une domination plus sournoise, invisible ? Celle d’une organisation du monde qui agit non seulement sur les rapports sociaux, mais aussi familiaux, intimes ? N’est-elle pas plutôt le signe d’un manque, que l’on comble avec des injonctions morales, sans pour autant remettre en cause ce qui la fait surgir ? Et pourquoi ne dit-on jamais que la violence est parfois nécessaire, pour que le cri soit entendu ?
Ces deux-là, « La Mère » et « la Fille », s’affrontent, et la violence qu’elles expriment est le résultat d'un enchainement de causes, qui même si nous finissons par ne plus en percevoir les origines, se répondent entre elles. Mais cette violence-là n'est pas non plus une fin en soi, et son expression ne vise pas tant à montrer le processus de son dévoilement, qu’à libérer en quelque sorte des « forces du vivant », complexes, contradictoires, nécessaires pour qu’une dialectique opère, et que se rouvre une histoire dans laquelle elles n’auraient plus à se conformer, à disparaître, mais de laquelle elles pourraient, elles aussi, devenir les actrices.
En d’autres termes, il s’agit d’ouvrir une possibilité tragique, dans laquelle un commun historique permettrait à toutes deux, d’exister à part égale dans un monde rédimé. Car c’est aussi et sans doute, de dignité dont il est question ici.
Thierry Beucher
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Contreparties
Carte postale "Mère et fille"
pour 10,00 € et +
8 ARTINAUTES
90 DISPONIBLES
Journal de demain / Notes de préparation - "Mère et fille"
pour 50,00 € et +
5 ARTINAUTES
25 DISPONIBLES
Place pour le spectacle
pour 100,00 € et +
1 ARTINAUTE
7 DISPONIBLES