Marianne sur un fil

Marianne sur un fil - premiers pas

Premier volet du cycle de l’envol, Marianne sur un fil dessine le parcours de Marianne, 8 ans, partagée entre Marie et Anne, sa mère et son père, une chatte et un oiseau, depuis que ses parents ont abandonné leur vieille maison humide, et vivent séparément. La pièce donne forme au regard de Marianne, ses rêves, ses pensées, et construit une topographie intime, où se rejoignent les opposés.

Le texte de Noémie Fargier a été sélectionné par les comités de lecture du collectif À mots découverts, des Écrivains Associés du Théâtre, et du Panta Théâtre. Il a été donné en lecture au Théâtre Paris Villette à l’occasion du Festival Catimino 2015 organisé par les Ecrivains Associés du Théâtre, en partenariat avec La Belle Saison.

Le projet séduit et touche les professionnels que nous rencontrons non seulement par la poésie que porte le texte, mais aussi par l'univers visuel que nous souhaitons développer… Or pour créer ce « rêve de spectacle », il nous faut nous confronter à la réalité, et la réalisation concrète exige du temps, de l’espace, des matériaux c’est à dire, aussi de l’argent… Et nos demandes de financements restent à ce jour encore incertaines…

Grâce à vos dons nous pourrons réaliser cet univers visuel où se rencontrent le dessin et l’origami, les arts numériques et la scénographie, à la hauteur de nos ambitions. Votre participation sera donc décisive pour le devenir du projet !

Vivement l'été - les étapes de la création

29 août-10 septembre : résidence de création au Théâtre Eurydice, Plaisir
3-21 octobre : résidence de création à Gare au Théâtre, Vitry-sur-Seine
25-28 octobre : 4 représentations à Mains d’OEuvres, Saint-Ouen
23-26 novembre : 5 représentations à Gare au Théâtre, Vitry sur Seine
5-10 décembre : 3 représentations au Théâtre Eurydice, Plaisir

La cie Ascorbic - pour une écriture scénique multi-sensorielle

Fondée en 2010, la compagnie Ascorbic est tournée vers l'écriture théâtrale contemporaine mais ne se suffit pas des mots. Elle ne défend pas seulement un théâtre de textes mais de voix, de sons, d'images. Un théâtre résolument sensible et qui veut vivre avec son temps. Pas seulement dans une recherche formelle, à tout va, de ce qui serait nouveau, mais dans une recherche sensorielle qui vise à partager notre perception, celle du monde et de ses changements. Après Une recrue (2012), Façading (2013) et Cette présence juste derrière moi (2014), écrits et mis en scène par Noémie Fargier, Marianne sur un fil est la quatrième création de la compagnie, et la première à associer le dessin à l’écriture scénique.

Du rêve à la réalité - un projet de spectacle-album

Créer des passages. Une continuité. Tels sont les enjeux de Marianne. Entre le monde réel et son imaginaire, la vie matérielle et sa vie intérieure, puis les mondes dans lesquels chacun de ses deux parents l’entraîne. Marianne sur un fil est une histoire de lieux, de traversée. Un ballotement entre des réalités antagonistes et une tentative de reconstruction, par l’imaginaire. Le fil de Marianne, celui qu’elle a dans la tête, lui permet de ne pas se perdre. C’est lui qui va la guider entre les différents milieux qu’elle traverse. Créer du lien dans les interstices. Lui permettre de passer. Car il s’agit non seulement de rendre sensible chaque réalité, et l’imaginaire qui s’y superpose, mais de la suivre tout le long de sa traversée, car elle seule accomplit la totalité du voyage…

La scénographie de Julie Boillot-Savarin dessinera un espace fragmenté, discontinu, dont l’ensemble composera néanmoins une totalité, celle que traverse Marianne.

Des dessins, comme réalisés en direct par Louise Mézel, nous feront partager les visions, les rêves, les désirs de Marianne, comme si nous étions dans sa tête, et que nous suivions le fil de ses pensées. Ils s’animeront comme cette vie intérieure l’anime, la guide, et se confond parfois avec la réalité.

Le travail vidéo, en plus des animations graphiques, se concentrera sur des images de traversées : trajets à pieds ou en voiture, paysages qui défilent, au rythme de ses allers et venues.

Les animaux seront figurés par des marionnettes en origami, réalisées par le plasticien Aurèle Duda, que manipulera chacun des deux parents. Pliages de papiers colorés par Louise Mézel ou de papier peints du décor, ils se feront prolongement d’un lieu, et métaphore de chaque parent.

La pièce prendra véritablement la forme d’un spectacle-album, développant le travail visuel sur plusieurs dimensions, et créant des passages entre la scénographie, le dessin, et l’origami, pour donner corps à la subjectivité de Marianne, entrelaçant sa perception du réel à ses pensées.

La création sonore de Vincent Levesque jouera aussi des brouillages entre l’imaginaire et la réalité, tout en amenant de la continuité. Elle permettra, par des ambiances ténues, d’éveiller des sensations intimes, tandis que le mélange de sons réels à la composition musicale permettra ce glissement vers l’ailleurs, la rêverie.

Les lumières, découpées, pourront tour à tour isoler ou englober. Elles exploreront les déformations du souvenir et les filtres de la perception, cherchant dans chaque scène la luminosité et la teinte telles que Marianne les voit.

La mise en scène associera la parole aux sons et aux images pour construire un théâtre plastique, où le foisonnement côtoie la nudité. La pièce cherchera la poésie et le conte autant que l’immersion. Nous embarquant dans un voyage fragile, elle s’adressera à chacun de nous comme dans un murmure, laissant une empreinte aussi tendre que profonde, et résonnera en différents lieux, que l’on soit un adulte ou enfant.

Teaser Marianne sur un fil from Ascorbic on Vimeo.