Malick

Nous nous sentons proches de Malick, cultivé mais issus de l’immigration. Dans notre quotidien, nous avons  souvent été témoin de l'ardeur avec laquelle certaines personnes s'investissent dans une stigmatisation systémique de la différence. Mais les échecs sont majoritaires et le fragile équilibre sur lequel ils évoluent peut rapidement se briser. C'est ce vit Malick, notre personnage principal.

Dans « Malick », le jeune homme veut réaliser son rêve de travailler dans le show business, mais les circonstances le conduisent à ne pouvoir travailler que dans des emplois précaires et en-dessous de ses capacités, n’entament en rien ca ténacité et motivation à atteindre son objectif. Nous envisageons ce moment comme l'aboutissement d'un parcours semé d'événements poignants. La scène finale doit être jubilatoire, émouvante, l'apothéose du parcours raté de personnages éminemment attachants.

A son opposé nos personnages ne sont pas les victimes de la société mais plutôt les héros malmenés d'une réalité sociale. S'ils sont victimes, ce n'est que d'eux-mêmes et en particulier de leurs choix. Nous portons sur eux un regard aussi cru qu'ironique, à distance de toute critique naïve de la société dans laquelle ils évoluent.

Le parcours de Malick devra être rythmé, de sorte qu'il se sente harcelé par les événements et y réponde avec de plus en plus de hargne. Nous voulons que le montage et la réalisation installent une cadence soutenue, qui résonne avec la perception du spectateur, comme si le film n'était qu'une grande inspiration. Nous voulons au maximum le rythme à l'intérieur des cadres: déplacements rapides, dialogues vifs... A nos yeux, les films de Mathieu Kassovitz ou de Darren Aronofsky, et plus particulièrement de Niell Blomkamp & Quentin Taranntino sont des références en matière de rythme et de mise en scène. 

Nos protagonistes seront interprétés par des personnes, ayant peu ou pas d'expérience dans le cinéma. Nous aimerions qu'ils incarnent la réalité sociale dans laquelle s'inscrivent leurs personnages.