L'Essence de la Sirène

L’Essence de la Sirène est un court métrage de 17 minutes écrit et réalisé par Jessica Puppo ce projet franco-belge est produit par Le Hangar Production, All in One Production et Ambrosia. Dans ce film, la réalisatrice pourra également compter sur la talentueuse Marie-Sophie Ferdane pour interpréter le rôle de la Sirène.

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Essie (12 ans) vit dans une maison au bord d’un lac de montagne. Un matin, Lou (18 ans), sa grande sœur, part en moto pour faire ses études, laissant Essie seule avec son chat Maurice et son père Damien (45 ans), qui travaille énormément. Essie se sent abandonnée, elle ne mange plus. Alors qu’elle se baigne dans le lac bien que son père le lui ait interdit, elle découvre une étrange sirène. Celle-ci ne se nourrit que d’essence. Essie la nourrit et la recueille chez elle dans sa baignoire et un lien ambigu s’installe entre elles. Mais très vite, Essie commence à se demander si la créature n’est finalement pas dangereuse pour elle.

L’Essence de la Sirène parle d’une absence, celle bien particulière d’une mère décédée d’un accident de moto. Essie ne s’est jamais remise de son décès et le départ de Lou lui fait étrangement écho. En effet, Lou est devenue sa mère de substitution sans que ni l’une ni l’autre n’en aient conscience. La sirène vient remplacer le vide laissé par cette figure maternelle fantasmée. Essie n’est pas tout de suite consciente que cette sirène ne vient pas remplacer Lou mais bien sa mère, et c’est ce qu’elle découvre dans le film : elle n’a jamais digéré ce deuil et elle va devoir le faire au risque de se laisser littéralement dévorer par celui-ci.

Les films comme Le Labyrinthe de Pan et Morse m’ont beaucoup marqués car ils arrivent tous deux, de manière très différente, à explorer la complexité des sentiments qui se bousculent lorsque l’on est enfant et que l’on est face à une situation difficile à gérer. Ils ne mettent de côté ni l’innocence naturelle des enfants, ni leur incroyable perspicacité, ni la violence dont ils peuvent faire preuve.

Au même titre, l’Essence de la Sirène n’est pas un récit d’apprentissage, ni même une histoire qui relate le passage de l’enfance à l’adolescence : il s’agit de traverser avec Essie un instant de sa vie, dans tout ce qu’il a de plus ambigu, étrange, douloureux, mais aussi solaire et libérateur. Le registre du conte horrifique me permet de retranscrire au mieux toutes les subtilités que l’on peut ressentir lorsque l’on a 12 ans.

Pour Essie, affronter la sirène est un pas supplémentaire vers l’acceptation du deuil et cela lui permet de renouer des liens fonctionnels avec Lou et Damien, véritablement sororal pour Lou, et d’un pied d’égal à égal avec son père. Elle expérimente qu’il est parfois nécessaire d’affronter ce qui nous fait le plus peur afin de pouvoir enfin exister librement.

Nous tournerons au Lac de Bethmale en Ariège, qui porte en lui-même cet aspect merveilleux dont nous avons besoin dans le film. Le lac est entouré d’un cirque de sapins, verdoyant, à l’eau turquoise. Mais une fois la nuit tombée, le silence total et l’obscurité rendent le lieu inquiétant et fantomatique. Il est, comme la sirène et Essie, double, vecteur de merveilleux et d’angoisse en même temps.

Florent Stramboli sera le chef opérateur du film. Avec l’aide de Balthazar Piroddi et Joseph Bouquin, il éclairera les comédien.nes et cadrera le film.

Thibaut Muller, Baptiste Desroches Daudel et Lola Burgade seront les chef.fes décorateur.ices. Ils habilleront les différents décors mais construiront également la salle de bain, lieu central du film, en studio. La baignoire, quant à elle, sera truquée de sorte à ce que nous puissions filmer comme si nous étions nous-mêmes, en tant que spectateurs, dans la baignoire avec Essie et la sirène. Le studio est primordial pour toutes ces scènes afin que nous puissions tourner en toute liberté et pouvoir y insérer notre baignoire truquée.

David Scherer et Jacques-Olivier Molon sont les maquilleurs SFX du film. Il était primordial que la queue de la sirène soit fabriquée et non pas modélisée numériquement afin de lui apporter de la lourdeur, de la texture, de la vie. Ils ont déjà démarré la sculpture de la queue de la sirène et collaboreront étroitement avec Juline Darde Gervais, la costumière, afin de créer la nageoire.

Mathematic réalisera les effets spéciaux du film. Afin d’amener un véritable côté merveilleux à l’Essence de la Sirène, nous souhaitons expérimenter en faisant en sorte que la sirène aie un impact sur son environnement ; lorsqu’elle apparait, le soleil se couche soudainement, ou lorsqu’elle chante, des paillettes se déposent sur les yeux d’Essie. Certains plans seront réalisés sur fond bleu afin d’avoir une liberté et une créativité esthétique particulière et singulière, nous permettant de faire exister Essie et la sirène dans l’eau ou dans les étoiles comme dans un liquide amniotique. En parallèle, ils interviendront sur des plans plus simples comme l’ajout de chauves-souris sur un plan de la maison dans la nuit après que la sirène ait enfin révélé son secret.

Nous avons besoin de vous pour pouvoir fabriquer le film dans de bonnes conditions ainsi que permettre à l’équipe de créer convenablement pour pouvoir raconter l’histoire de Essie. L’argent récolté servira aussi bien au tournage (construction de la salle de bain, éclairer le lac la nuit, acheter des costumes, finaliser la queue de la sirène) que pour la post-production (créer les musiques du film, faire le montage, le montage son, le mixage et l’étalonnage).