Les Incompris

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● Les Incompris ●

Les incompris est un huis-clos de 20 minutes produit par Lara Production (Victor Collot et son équipe) en co-production avec BacBuc films (Julien Sénéchal et Alexandre Barel). Le tournage, prévu en début d'année 2024, aura lieu en région Pays de La Loire et durera une semaine. L'équipe du film est composée d'une vingtaine de personnes (Si vous souhaitez découvrir plus en détails les membres de l'équipe, rendez-vous dans la section Équipe du site).

● LARA Production ●

Lara Production est structure associative dont le but est de fidéliser une équipe de tournage spécialisée dans la fiction. Après avoir réalisé "Diplomate" l'année dernière, un court métrage de 14min diffusé dans plusieurs festivals (Soirs d'été / Mamers en Mars/ P'tit Beurre Film Festival…), l’équipe de Lara Production s'accocie à BacBuc Films, une société de production mancelle (Membre de la Cité du Film),  afin de mener à bien cette nouvelle aventure plus ambitieuse.

Lors d'une soirée dans un restaurant gastronomique, Barbara, une jeune serveuse rustre et sans projet d'avenir, cherche à tout prix à rencontrer Gaspard, son idole, un célèbre acteur venu manger dans son établissement. Elle devra se battre contre son angoisse vis à vis de cette figure intimidante, son manager Vincent, et surtout contre Gaspard, qui ne semble pas d'humeur à l'écouter. Quand tous les artistes de la soirée sont détruits par leurs angoisses et leur fierté, Barbara assiste à la chute de ceux qu'elle a tant fantasmé.

● Mot du Réalisateur ●

L’idée des Incompris est née de ma relation avec les artistes. Mon père, avant ma naissance, était comédien. Petit, il me fascinait. Son phrasé, son humour, son attitude, sa désinvolture, sa petite touche d’arrogance qui donnait ce charme au grand monsieur me procurait une admiration sans égale pour lui. Il n’était pas comme les autres adultes, pas du tout. C’était un Artiste. Je n’avais jamais vu son art, il ne jouait plus depuis longtemps, mais c’était un Artiste. Alors je voulais être un artiste, moi aussi, quelqu’un de spécial, de provoquant, de romanesque.

Mais un jour, nous nous sommes rendu compte tous les deux qu’il avait perdu, aux yeux de tous, ce statut qui était devenu son essence et son moteur. J’ai découvert que l’arrogance, la démesure, la provocation à outrance n’avait rien d’admirable. J’ai découvert que mon père avait des regrets, des angoisses et des démons. J’ai découvert que les artistes ne sont pas des gens spéciaux.

J’ai vécu la chute de l’artiste passionné, qui réussit sans difficulté, car guidé par sa flamme. Ce choc, dans un premier temps, a été destructeur mais m’a ensuite permis de mieux comprendre celui que mon père avait vécu. C’est cette relation que j’ai voulu exprimer dans cette histoire. Cette désillusion, ce chamboulement qui m’a permis de passer du fantasme au réel, de l’admiration à l’empathie. J’ai ressenti le besoin de faire vivre ce choc aux personnes qui glorifient les artistes, qui crient leurs noms pour une signature ou une poignée de main ou qui se figurent ne jamais pouvoir devenir comme eux.

Les acteurs sont, pour moi, les emblèmes de ces artistes fantasmés. Dans ce film, il me paraissait évident que tout devait d’abord tourner autour d’eux. Il fallait doucement entrer dans leur monde pour exposer leurs faiblesses. Barbara est une jeune femme glorifiant les artistes et espérant à tout prix faire partie de leur monde. Mais en s’immisçant parmi eux, elle découvrira qu’ils ont, comme elle, des angoisses, des peurs, qu’ils peuvent être stupides, qu’ils peuvent échouer dans ce qu’ils entreprennent de manière lamentable. C’est ce choc de réalité qui apporte au film son aspect dramatique.

L’environnement du restaurant gastronomique est un décor parfait pour une mise en scène dichotomique entre les serveurs et les servis, ceux qui sont et ceux qui ne sont pas. Barbara sera tiraillée entre deux mondes opposés continuellement l’un à l’autre : celui du restaurant et celui des artistes, chacun séparé par une esthétique visuelle bien différente. Les personnages artistes, tels que perçus par Barbara, sont idéalisés par des couleurs vives, chaudes. L’univers ennuyeux du restaurant sera, quant à lui, de couleur terne et froide.

La mise en scène doit être à l’image de l’environnement et des personnages. Calme, maîtrisée pour se brutaliser progressivement, passant de plans fixes, simples, assez éloignés des personnages pour se rapprocher en caméra épaule. Comme Barbara nous entrons de force dans leurs mondes et découvrons leurs travers.

Les acteurs professionnels de ce court-métrage, sont déjà tous choisis. Pour une raison qui m’échappe, ils sont tous très enthousiastes et motivés par ce projet.

Victor Collot (Réalisateur)

• Mot du directeur de la photographie •

La Couleur

L’idée pour les incompris est de crée deux univers visuels distincts, celui des artistes et celui du restaurant. Chaque personnage se place donc en fonction de son appartenance à ces univers.  En premier lieu, l’univers du restaurant caractérisé par Vincent représente pour Barbara une prison dorée faite de formalité et d’hypocrisies. À contrario, l’univers des artistes, représenté par Gaspard et Audrey, est, pour elle, un monde idéal, fascinant où la passion et l’honnêteté règnent en maitre.

Visuellement, cette opposition se caractérise par un contraste tonal. Le restaurant joue sur des teintes de bleus foncés tirant parfois sur le cyan, une couleur froide, calme et austère. L’univers des artistes quant à lui joue sur des tons rouges, une couleur vivante, chaude, liée à l’amour, la désinvolture et la passion. Barbara, acteur de cette bataille symbolique, est tiraillée entre ses deux mondes, la couleur qui la représente est donc naturellement le violet. 

La Lumière

Tout ce qui se passe dans la salle principale du restaurant est harmonieux, doux et terne. Ici, les personnages de ces deux mondes se livrent une guerre froide, cachée, sans jamais ternir leurs images de façade. Alors qu’en dehors de cette salle, quand les personnages se retrouvent dans de plus petits espaces, hors de portée du regard des autres. Leurs animosités se dévoilent, les masques tombent et la lumière, avec eux, se brutalise, devenant plus contrastée. 

Mathis Poignant (Directeur de la photographie)

• Mot des producteurs •

Nous avons rencontré Victor Collot pour son court-métrage "Diplomate". Un huis-clos extérieur où nous avions été séduits par la manière dont Victor aborde les sujets. Un scénario efficace, un découpage classique et, surtout, une mise en scène, un amour des acteurs.rices bien présent malgré son jeune âge.

"Diplomate" interrogeait nos rapports à la vanité et l'orgueil au travers d'un échange tendu entre un sans domicile fixe et un passant dans la rue. Un film dont les dialogues bien ficelés présagaient chez Victor un intérêt pour l'écriture.

Lorqu'il nous a parlé de "Les incompris", nous avons encore senti une forme de narration intéressante. Le huis-clos encore, mais cette fois-ci, intérieur. La vanité et l'orgueil servent un sujet introspectif pour le réalisateur qu'est Victor : le rapport à l'art, ou plus précisement aux artistes et la façon dont ils se représentent dans la socitété. Nous retrouvons le style de Victor. Une histoire surtout pas manichéenne, des personnages qui ressemblent étrangement à tout le monde et auxquels on s'identifie assez facilement.

On compatit devant le restaurateur désabusé, on déteste la star prétentieuse, on plaint la comédienne ratée, on s'apitoie sur la jeune fille paumée. Mais on pourrait très bien détester Vincent, s'appitoyer sur Gaspard, compatir devant Audrey et plaindre Barbara. On sent encore dans ce nouveau film que Victor veut mettre en scène, en accompagnant les comédiens et les comédiennes.

Victor a aussi la particularité d'être un homme de troupe. Fidèle et loyal, exigeant et ambitieux. De l'équipe technique aux comédiens principaux en passant par la production, il nous emmène dans son désir de cinéaste.

Des repérages sont en cours pour identifier le restaurant qui accueillera la semaine de tournage prévue pour la réalisation de "Les incompris". Tout le monde est mobilisé. Nous n'attendons que votre aide pour permettre à ce projet de devenir un film.

Julien Sénéchal et Alexandre Barel (Producteurs)