Parce que nous souhaitons faire entendre l'écriture de Sony Labou Tansi, nous avons fait le pari de travailler et de monter sur scène avec une équipe nombreuse.

Aujourd'hui si nous faisons appel à vous, c'est pour pouvoir compléter la scénographie et le matériel nécessaire au bon fonctionnement de ce projet ambitieux, prévu en avril.

Merci d'avance !

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La Parenthèse de sang

La pièce se passe dans la maison de la famille de Libertashio, un héro de la résistance qu’on vient d’inhumer. Arrive un groupe de soldats qui fouille le pays pour trouver Libertashio et l’amener à « la Capitale ».Ils refusent de croire à l’évidence de sa mort et tuent systématiquement tous ceux – militaires ou civils – qui admettent la mort de Libertashio. Le sergent désigne Martial comme étant Libertashio et le jeune proteste. Il est torturé en premier, les autres membres de la famille par la suite. Arrive ensuite le Docteur Portès avec sa femme et le curé qui prennent consécutivement le parti de Libertashio - et sont par conséquent emprisonnés et condamnés à mort avec les autres. En attendant leur exécution, la nuit, dans une pièce sombre, les personnages se demandent s‘ils sont encore en vie ou s‘ils ont déjà été tués.

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Qui est Sony Labou Tansi, l'auteur de la pièce ?

« À ceux qui cherchent un homme engagé, je propose un homme engageant »

Sony Labou Tansi de son vrai nom Marcel Ntsoni, né à Kimwanza en 1947 est un auteur, dramaturge, poète et romancier congolais né au Congo belge et mort au Congo-Brazzaville. Il s’est vu contraint à l’école derenoncer à sa langue maternelle pour apprendre le français. Par ses romans et son théâtre, affirmant dansune langue originale et forte le regard critique qu’il porte sur le monde et sur les puissances qui le dirigent, il participe à révéler une toute nouvelle génération d’auteur francophone d’Afrique Noire. Dans son rapport au langage Sony colonise, exploite, démembre la langue française, et c’est à travers cette « mocherie » de la langue qu’il a réussi à me culbuter de l’intérieur.

https://youtu.be/m2VfvjknpWE

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Note d'intention

Construire des ponts, ouvrir les frontières, connecter les époques, mélanger les genres : voilà l’objectif. Travailler à l’imaginaire plutôt qu’à l’intelligence. Ce qui m’intéresse, ce sont les sensations, les instincts, la sonorité, les images ; travailler à un théâtre de la sensation. Mon intention c’est de jouer sur la vibration du corps humain, l’interprétation sonore par les comédiens et les musiciens au plateau de la faune, du vent, des coups de feu etc. Ce travail veut être une ode à la rencontre : entre des interprètes et un auteur, entre différentes formes artistiques : théâtre, danse, chant et musique live. La musique est fondamentale dans mon rapport au théâtre. Également un travail avec une scénographe/costumière sur la matière plastique et des costumes dans lequel je ne veux pas de réalisme comme il est cité dans l’une de ses pièces, Une vie en arbre et char... bond : « ne faites pas porter à mes personnages des vêtements qui concordent avec leur rang ; vous seriez coupables d’une méprise mortelle et d’un terrible manque d’imagination. Car ici commence une tragique jouerie ».

« Pas d'Afrique dans ce match de foot-bas »

Sony Labou Tansi préfère travailler à la fable plutôt qu’au réalisme. Ainsi, il ne souhaite pas fermer le propos à une vision de l’Afrique qui pourrait être d’un réalisme douteux, mais convoquer nos imaginaires pour parler de bien plus que cela. Considérant que c’est dans l’imaginaire que l’on rêve à de nouveaux projets possibles, à de nouvelles formes et à de nouveaux langages, il nous propose alors un monde nouveau, pouvant faire écho à celui d’aujourd’hui mais qui ne s’y limite pas (tout comme il ne doit pas se limiter à celui de l’Afrique.) Ainsi je compte mélanger les époques, les matières et les genres, afin que le spectateur puisse entrer dans un rêve, qui pourrait nous en dire plus, et en dire plus de nous, qu’une interprétation réaliste. Ce n’est pas une histoire simplement africaine, mais universelle.

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Et qui sommes-nous ?

Créée en 2018, Bousculade souhaite donner une valeur humaine à ses projets en ouvrant son théâtre sur des frontières nouvelles et des siècles inventés. Elle s'entoure rapidement d'une équipe nombreuse avec le pari de créer des spectacles généreux où l'être humain est au centre de toutes les bousculades du monde. Son premier projet "RIIIchard" lui permet d'affiner ce désir du travail en meute d'où naîtra une rencontre entre musique live et théâtre, que la compagnie gardera ensuite précieusement dans sa chair. Suite à cette première expérience, Thomas Nordlund, le metteur en scène, décidera en 2020 de s'ouvrir à des chemins encore inconnus et se lancera alors dans la mise en scène de "La parenthèse de sang" .

Cette pièce est l'occasion pour la compagnie d'engendrer la naissance d'un nouveau groupe, composé d'artistes qui ne se connaissent pas mais partageant pourtant un but commun : l'envie de rendre hommage à un auteur issu de la francophonie.

Comme si l'humanité toute entière avait décidé de se rencontrer et de partager un bout de soi avec l'autre, un éclat de vie, un sursaut qu'il est plus que nécessaire de retrouver en cette période difficile et tumultueuse...

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Représentations prévues

Ce projet verra le jour quand le vaccin aura enfourché le corona, mais en attendant, à défaut de pouvoir inviter du public, nous avons décidé d'inviter des professionnels en avril, période autour de laquelle nous espérons séduire des théâtres pour jouer ce spectacle.

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Pourquoi faire appel à la plateforme Proarti ?

Afin que cette première rencontre avec les professionnels se passe au mieux, nous avons besoin de vous pour acquérir le matériel nécessaire. Ainsi, la pièce sera fidèle à l'imagination de Thomas Nordlund et au texte de Sony Labou Tansi.

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