LA MAISON DU VENT est un long-métrage écrit et réalisé par Bernard Auguste Kouemo Yanghu, membre de la SAFIR (Société des Auteurs Réalisateurs de Films Indépendants en Région Hauts-de-France).

Ce long métrage est coproduit par la société de production HORIZONS D'AFRIQUE (cameroun) qui s'est associée à l'assocation TERRE ART TERRE installée dans le Nord de la France. 

Le tournage se déroulera dans le quartier Ngousso à Yaoundé au Cameroun à partir du mois de Janvier 2023. 

° LE RÉALISATEUR 

KOUEMO YANGHU Auguste Bernard

Né au Cameroun, de nationalité française, KOUEMO YANGHU Auguste Bernard a fait ses études à l’Ecole Supérieure d’Audiovisuel de Toulouse. Lecteur - Consultant de séries policières pour une chaine de télévision du câble, il a réalisé plusieurs courts métrages dont "Waramutsého!" (2009) 19 fois primé dans le monde, Les Empreintes Douloureuses (2015) 15 sélections et 2 prix et Mon Ami Fukushima (2022). Accompagné par Pictanovo, il écrit son premier long métrage La Maison de Vent et de la série Luminol.

° LE DIRECTEUR DE LA PHOTOGRAPHIE 

Philippe Guilbert 

Philippe Guilbert sera le directeur de la photographie du fim ‘’La maison du vent” .  Il a également été le directeur de la photographie sur le dernier court métrage de Auguste Bernard Kouemo ‘’Mon Ami fukushima’’. Nous vous dévoilons une partie de sa grande filmographie :
- ‘’Le monde d’hier’’ de Diastème avec Léa Drucker, Alban Lenoir, Denis Podalydès
- ‘’On sourit pour la photo’’ de François Uzan, avec Pascale Arbillot, Jacques Gamblin
- ‘’Mystère à Saint-Tropez’’ de Nicolas Benamou, avec Christian Clavier, Benoit Poelvoorde 
- ‘’Sous les étoiles de Paris’’ de Claus Drexel, avec Catherine Frot
- ‘’Qui m’aime me suive’’ de José Alcala, avec Daniel Auteuil, Catherine Frot, Bernard Le Coq 
- ‘’CoeXister’’ de Fabrice Eboué, avec Jonathan Cohen, Audrey Lamy, Guillaume De Tonquédec
- ‘’Souvenir’’ de Bavo Defurne, avec Isabelle Huppert 
- ‘’Un Français’’ de Diastème, avec Alban Lenoir, Paul Hamy 
- ‘’Disparue en Hiver’’ de Christophe Lamotte , avec Kad Merad, Lola Créton 
- ‘’Henri’’ de Yolande Moreau, avec Miss Ming  
- ‘’Légitime défense'' de Pierre Lacan, avec Jean-Paul Rouve, Claude Brasseur 

° MOT DE LA PRODUCTRICE 

A l’idée du projet La maison du vent, j’ai tout de suite été séduite par la démarche innovante de Kouemo et  j’ai décidé de le suivre. Ce premier long métrage était alors pris comme un défi personnel. Le projet a avancé grâce à la sélection et à l’accompagnement de Pictanovo soutenu par le CNC et la région de haut de France par son système de financement d’une expertise du script doctor Ludovic Du Clary aux différentes étapes du processus d’écriture. Pendant plus de deux ans, au fil des rencontres, le scénario a trouvé sa direction et son âme. Aujourd’hui, nous avons une version qui nous permet d’amorcer la phase de production avec un scénario solide. Dans cette optique, en Août 2021 j’ai financé des pré-repérages au Cameroun. Le but était d’actualiser et contextualiser les dialogues, de rendre réaliste les décors et d’entrer en contact avec les potentiels techniciens et comédiens du film. Chose qui a été faite et qui nous permet de monter ce dossier sans l’ombre d’un doute sur la faisabilité.

NZIKI née KWANYA SIAKAM LINDA NATACHA

Gérant et Productrice 

HORIZONS D’AFRIQUE 

°  SYNOPSIS 

Josette veuve de 75 ans vit seule dans son grand duplex. Via zoom ou whatsapp, Elle encourage ses cinq enfants dispersés en Europe à construire une maison au Cameroun. Le but est de les inciter, à revenir s'installer auprès d’elle. Benoit, son cadet acquis à la cause, envoi de l’argent pour l’avancement de son chantier.

Josette perd sa pièce d’identité et ne peut plus retirer l’argent à l'agence de transfert. Josette a l’aide de Sarah, 30 ans, qu’elle croise régulièrement dans un cybercafé. Plus tard, Sarah demande le change à Josette : se faire passer pour sa mère auprès d'Adrien, son prétendant français. Josette accepte à contrecœur. 

Pour apprendre à se connaître afin d’éviter une fausse note devant Adrien, Sarah s’emménage chez Josette. Josette s’habitue difficilement à cette présence. Le jour j, Adrien ne vient pas. Josette qui se prend de pitié pour Sarah et la garde le temps qu’elle aille mieux. Néanmoins, elle se concentre sur les finitions de la maison de son fils. La maison terminée, Benoit ne vient pas. Il la construisait pour la louer et arrondir ses fins de mois. Josette en est soufflée.

Josette et Sarah s’apprivoisent, se rapprochent et deviennent comme mère et fille. Elles s‘échangent leurs confidences. Josette apprend que Sarah a fuit son mariage traditionnel avec un homme violent.

Plus tard, Adrien débarque avec l'intention de repartir avec Sarah. Josette qui vit mal cette nouvelle séparation, essaye d’en décourager Sarah, mais celle-ci est très amoureuse. Josette révèle alors à Adrien que Sarah est mariée traditionnellement avec un autre. Adrien disparaît. Sarah, en dépression, avale le maximum de comprimés. Josette arrive à temps et s’occupe de Sarah comme sa fille. 

Ce moment de communion s’arrête le jour où Sarah découvre que, c’est Josette qui fait partir son amoureux. Sarah s’en va.

Six mois plus tard, Josette apprend que Benoît est mort d’un cancer. Elle est anéantie. Les cinq autres enfants arrivent plus tard. Josette fait son deuil dans la maison camerounaise de Benoit, en compagnie de Sarah.

° NOTE D'INTENTION DU RÉALISATEUR 

Josette c’est ma mère.

La maison du vent s’inspire profondément de la réalité que vit ma maman après le départ de mes frères et moi de la maison familiale. Dans la réalité, Josette a  six enfants. Comme moi, tous mes frères sont partis vivre ailleurs et surtout en Europe. Aujourd’hui Josette vit seule dans un duplex de six chambres au quartier Ngousso à Yaoundé au Cameroun. Elle y erre tous les jours comme une gardienne des archives ceci en nourrissant l’idée que nous reviendrons un jour réintégrer nos chambres, nos jouets, nos vêtements et nos assiettes de repas individualisés. C’est de cette solitude que je veux  évoquer dans ce film. Celle des femmes et hommes âgés qui ont vu leurs enfants partir très loin et qui ne vivent plus que dans l’espérance de les voir revenir à leur côté. Son passe temps devient essentiellement la télévision qui lui tient compagnie à longueur de journée. D’ailleurs elle ne l’éteint presque jamais, surement, un besoin d’une présence. Elle aime aussi lire et relire les vieilles lettres de son mari et de ses enfants. Mais maintenant c'est devenu rare à cause des e-mails. Ses jours de sorties sont généralement le mercredi et le samedi. Ces jours où elle va à ses réunions de femmes ou à l’église. 

La Maison du vent relate mes émois face à la solitude de celle qui m’est chère et surtout l’impuissance que je ressens de la savoir seule, parfois livrée à elle-même. Par ce film, je voudrais aussi mettre en évidence le conflit intérieur qui habite ma maman dans ce mode de vie  qui est solitaire et la façon dont elle essaye de s’en débarrasser. 

Ici pour moi, le mot solitude revêt plusieurs sens. 

D’abord, une vie isolée, en l’occurrence celle de Josette qui vit dans un duplexe entourée d’une grande et haute barrière qui s’apparente aujourd’hui à une prison. Je me souviens que c’est, nous, ses enfants qui l’avions conseillé de construire cette barrière pour se protéger des voleurs. Mais aujourd’hui elle a plus une fonction de l’isoler de son voisinage. 

Ensuite, la solitude s’apparente à un lieu désert. C’est la maison solitaire en elle-même qui, vidée de ses occupants, devient un lieu d’errance et de souvenir qui perd progressivement son âme. Seules les photos qui ornent les murs lui donnent une histoire mais généralement elles ne luttent pas contre la nature qui reprend peu à peu ses droits. Cette nature est représentée par les plantes rampantes et herbes sauvages qui envahissent les habitations désertées. Josette lutte en vain contre ce fait en bétonnant sa cour. 

Enfin, la solitude sera aussi le constat d’abandon. C’est l’état dans lequel je suis en voyant et en filmant ma maman dans cette maison qui jadis était rythmé par nos cries, nos pleurs, nos joies et nos communions. Même si, la tendance est de juger le départ des enfants de la maison comme naturel. Un fait martelé dans la bible dans Genèse chapitre 2 versé 24 ou Éphésiens chapitre 5 versé 32 ou enfin Matthieu Chapitre 19 versé 5 qui dit : «  C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et il deviendront une seule chair ». Bien que j’ai formé une autre famille en France loin d’elle, il n‘en est moins qu’il règne en moi une certaine culpabilité parce qu’elle a déjà subit le départ de son mari par la mort et par notre départ (mes frères et moi) la plonge encore dans une forme de solitude. Son âge, soixante dix-huit ans, ne nous aide pas à relativiser sur ce fait.