"J'irai dormir chez les SAMistes"

Le tribunal de commerce de Toulouse a prononcé, vendredi 26 novembre, la cessation d'activités immédiate de la SAM, fonderie aveyronnaise de Viviez. Depuis, ses 333 salariés licenciés jouent un bras de fer permanent avec Renault en occupant encore l'usine jour et nuit. J'ai donc décidé de me rendre comme une fleur, samedi 23 janvier, à leur rencontre pour une immersion de trois semaines chez eux. Arrivée en pleine mobilisation, je fais part aux habitants de ma volonté d'être hébergée ces prochains jours pour écrire un livre sur eux. Deux dames, Sandrine et Sandra, me répondent aussitôt : "On peut vous loger dès ce soir". Véronique, une salariée de l'usine me logera la deuxième semaine, Loulou, un ancien collègue de Decazeville la dernière semaine. J'irai donc dormir chez les SAMistes.
C'est parti pour trois semaines d'immersion, de partage et d'échanges avec ces salariés pour mieux comprendre leur vêcu, leur ressenti, les décisions de Renault mais surtout comment une délocalisation et une restructuration peut impacter directement la vie d'hommes, de femmes, de familles entières et de quelle manière des décisions prises à des kilomètres de là peuvent bouleverser un quotidien. Et pourtant, une force de vie et de lutte s'est aussi créée dans cette usine, devenue une grande maison où chacun continue de s'y retrouver, d'y vivre, de se battre avec force malgré la fermeture car "Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir".

Je souhaiterais alors écrire un livre sur ce que je vois, ce que je vis ici avec eux, mais aussi en faire un film ayant déjà réalisé auparavant un premier documentaire intitulé "Ruralité : les oubliés", publié sur la plateforme CultivonsNous.Tv

N'ayant encore une fois, aucun moyens pour ce projet, je me tourne donc vers la bienveillance et la générosité de tout le monde, pour m'aider à financer ce projet et être rémunérée pour ce travail qui va me demander un certain investissement. Je cherche aussi par la même occasion, un éditeur pour ce bouquin et pourquoi pas un producteur pour le film susceptible de m'aider à diffuser et aider financièrement ce projet. A bon entendeur!
Promis, promis, ça va envoyer!