Crée en février à l'Espace Gérard Philippe de Fontenay-sous-Bois puis présenté en tournée au Théâtre de la Tête Noire en avril et bientôt au Centre Paris Anim' la Maison des Ensemble (les 23 et 24 juin), Intégral dans ma peau ou Le monde selon Josh partira ensuite au Festival d'Avignon à la rencontre d'un nouveau public et des professionnels pour lui donner une longue vie!

Nous avons besoin de votre soutien pour « boucler » notre budget afin de nous rendre au Festival dans de bonnes conditions et présenter notre spectacle sous son meilleur jour en lui donnant toute les chances de rencontrer le plus grand nombre possible de spectateurs.

du 7 au 30 juillet à 17h45 (relâches les 12,19 et 26) au Ninon Théâtre, Avignon

A propos du spectacle

Josh est un adolescent, en quête identitaire, au point de (peut-être?) poser une bombe dans son lycée. Il fait du plateau son terrain de jeu pour transgresser les interdits et nous raconter son histoire, violente, poétique, burlesque :

Il y a Josh, solitaire et désorienté, qui s’investit d’une mission : éradiquer tous les cons, en commençant par ceux de son lycée par esprit logique, et par amour pour sa prof, Christine, qui évoque en cours “un problème de surpopulation”…

Il est aussi question de deux sœurs de cinq et sept ans qui apprennent les baisers, du mariage d’un petit garçon et d’une petite fille dans un pays chaud, d’une professeur obèse et paumée qui n’aurait pas dû se laisser aller, de parents rigides qu’on rêve de séquestrer et de comment réussir une prise d’otage quand on a sept ans et l’ignorance des armes à feu…

Intégral dans ma peau ou Le monde selon Josh explore cette zone floue de tous les possibles qu’est l’adolescence. Cette période fondatrice, troublante, parfois crépusculaire qui trace une frontière entre les rêves absolus de l’enfance et l’âge adulte.

Quelques mots de l'auteur

" Il y a quelques années je me souviens avoir été frappée par cette phrase, tirée d’un livre d’Alice Miller, et qui disait à peu près la chose suivante : parfois l’enfance se résume à “une éducation visant à empêcher que ne s’éveille à la vie, chez son propre enfant, ce que l’on a jadis tué en soi-même”. J’ai eu des enfants et cette réflexion était là, présente à mes pensées. Comme une promesse à soi. A l’écoute de lectures publiques de mes textes, je me suis rendue compte que la plupart d’entre eux était traversée par des figures d’enfants ou d’adolescents en lutte avec l’oppression d’un système. Il se trouve que j’avais depuis longtemps envie de travailler autour de l’adolescence, période fondatrice, troublante, parfois crépusculaire. Et Josh est arrivé. Avec sa quête identitaire, ses boutons au visage, son désir échevelé, et la mission d’éradiquer le con de la surface de la terre.

Le mot enfant vient du latin “infans” (in privatif et fare, parler) et désigne celui ou celle qui ne parle pas. Et si la communauté écoutait ce que ses enfants, tous ses enfants, ont à dire? Et si on osait l’autre, celui qui n’est pas soi mais nous ressemble terriblement quand même, plutôt que la menace qu’il peut représenter? Et si on faisait le choix de cette audace, de cette confiance? Les questions restent ouvertes et je suis particulièrement heureuse que Frédéric Andrau s’empare maintenant de la pièce et tente d’esquisser, sinon des formes de réponses, du moins un espace ouvert à la diversité des pensées. "

Stéphanie Marchais, avril 2015.

La scénographie

Quatre perches en acier sont plantées dans le sol du théâtre, lignes verticales sur lesquelles se reposer, comme un support à la pensée, pour élargir au maximum le champs des possibles et faire de l’univers de Josh un monde en trois dimensions, fait de lignes, de chemins, de volumes, qu’il construit ou déconstruit avec autant de plaisir au rythme de son histoire intérieure telle une toile d’araignée. Déroulant ces rubans, Josh crée les espaces dans lesquels les personnages de son histoire et lui-même évoluent ou se retrouvent prisonnier : un parc d’enfant, le commissariat, la salle de classe, l’autobus, le salon des parents… Ces espaces sont aussi un moyen pour Josh de sortir de son enfermement et d’exprimer ce qui est enfoui, d’exercer un pouvoir sur le monde...

Les costumes

Le costume de Josh est ancré dans le réel, habillé comme un tagueur qui vient accomplir son œuvre : des jeans, un T-Shirt, un sweatshirt, un bonnet de marin, des tennis, un petit sac à dos . En opposition, les trois autres comédiens sont vêtus de tenues homogènes, qui peuvent fonctionner aussi bien pour les adultes que pour les enfants.

Face à Josh, les six autres personnages sont interprétés par trois comédiens, jouant chacun deux rôles, celui d’un adulte et celui d’un enfant créant forcément des correspondances visuelles, pour provoquer une confusion poétique… Par exemple l’acteur jouant le rôle de Lui, père plutôt taciturne, perdu et raide offre un visage beaucoup plus solaire lorsqu’il interprète Sson, un enfant de 7 ans. Pourtant les changements au niveau de son apparence sont très légers, ce qui nous permet de voir Josh imaginer furtivement ses parents à sept ans pour se calmer. L’évocation me paraît belle car elle met en exergue cette limite après laquelle le couple de parents renonce à ses rêves, à son enfance, et, par extension, l’incapacité de voir celle de Josh et sa transformation, son adolescence.`

La Main Gauche

Pour La Main Gauche, l’essentiel est de brûler pour un texte, un sujet, et de se battre pour mettre en place, avec spontanéité et souvent aux côtés de l’auteur, le projet qui s’impose. La compagnie a produit une dizaine de spectacles dont 107 ans de Diastème, Les Justes de Camus, La Petite Robe Paul de Philippe Grimbert, Quelques conseils utiles aux élèves huissiers de Lydie Salvayre, Alors Carcasse de Mariette Navarro…

Le texte

Intégral dans ma peau est publié aux éditions Quartett et chez Teater der Zeit. Le texte a été sélectionné en 2012 par le Bureau des lecteurs de la Comédie Française et radiodiffusé sur les ondes allemande. La pièce est lauréate de Text’Avril 2013, festival du Théâtre de la Tête Noire, et a reçu l’Aide à la création du CNT.