Innocence

Nous faisons appel à vous afin de finaliser et diffuser notre dernière création : INNOCENCE de Dea Loher.

Depuis 2014 et trois spectacles plus tard, une équipe de comédien.nes, scénographes, costumier.ères, créateurs et créatrices lumières, son, vidéo, administrateurs.trices, dramaturges s'est fédérée autour des excitants projets de Sarah Calcine et de la compagnie Boule à facettes. Nous avons gagné des prix, le coeur de nombreux spectacteurs, le soutien et la confiance de nombreux partenaires.

INNOCENCE, comme les précédents projets, est autofinancé et - si nous voulons achever et être en mesure de diffuser cette belle création - il nous faut encore réunir une petite somme. Pour cela nous avons besoin de vous.

Mais d'abord INNOCENCE, c'est :

Un spectacle in situ, une enquête, un cauchemar, une série théâtrale dans l'espace public. Un secret qui parcourt les rues et les nuits nous est révélé. Il est dévoilé en intégralité ou déployé en épisodes fragmentés entre le lever et le coucher du soleil, et il s’agit pour le spectateur de combler les manques, de mener sa propre enquête.

Tout part de là. Un fait, banal, mais tragique. Ou peut-être deux, ou peut-être mille. Et peut-être l'infini.

La mort d'une noyée sous les yeux de deux immigrés.
Le massacre d'un tueur fou.
La rencontre entre un immigré et une danseuse aveugle.
Le mensonge d'une mère et d'une autre.
Le suicide d'un jeune médecin.
Le nouveau travail d'un laveur de cadavre.
La perte d'un livre.
La découverte d'un sac en plastique.
La présence menaçante d'une tour.

​Dans l'un de ces quartiers ordinaires mais hors normes où se dessinent les marges de notre monde, ces événements mettent en jeu une quinzaine de solitudes en prise avec leur existence. Elles essaient d'agir sur leur vie, et d'affronter leurs responsabilités, malgré tout. On parle de la non-fiabilité du monde, de fantômes, d'argent et de Dieu.

Et parfois de désir.

Tous nous aimerions bien être innocents.

HISTORIQUE

À l'origine, il y avait un rêve, un rêve d'innocence et de douceur. Une rencontre avec un texte.

Comment parler de la mort de manière joyeuse et innocente ? Comment retrouver ce Nous ce Collectif ce grand Tout auquel le personnage philosophe d'ELLA ne croit plus ? Quel impact avoir sur le réel ? Que faire de ce PRESIDENT qui ne sert à rien puisqu'il n'a pas de voix ? Pourquoi ne pas démontrer la non-fiabilité du monde ? Ou la démonter ? Et comment poursuivre un secret et un souvenir ? Le rêve d'un spectacle-voyage, dans le temps et dans l'espace.

Il s'agissait ensuite de rassembler une équipe, de monter un projet et de trouver le lieu laboratoire pour débuter cette aventure.

Puis, il y eu une rencontre avec un village, un défi à relever.

Fervents partisans du projet mené par Samuel Vittoz et Iris Trystram à Villeréal depuis dix ans, nous nous sommes tournés vers eux et avons ainsi intégrés la programmation d'Un Festival à Villeréal, résidence de création in situ. Ainsi, pendant cinq semaines en juillet 2017, nous avons arpenté les rues pour dénicher les lieux du drame, nous avons dessiné les personnages, créé l'achitecture de la pièce, imaginé et réalisé les vidéos, nous avons rencontré les habitant.es, les avons invité.es à nous prêter leur voix, leur savoir faire, à participer avec nous à dévoiler l'histoire.

La mémoire est le fil rouge du spectacle, autour duquel toute la pièce se noue et se dénoue, dans une recherche de la simultanéité. Jouer en même temps dans plusieurs lieux, et tisser un feuilleton théâtral à partir du territoire et des habitant.es, des histoires et mémoires du milieu, des rapports de forces qui y cohabitent aussi. Mettre en lumière le « fait pendant » par l'immersion des spectateurs/spectatrices et acteurs/actrices dans cette construction cristalline en motifs, créer un labyrinthe temporel, et essayer de donner corps à ce temps immédiat et dilaté, voilà le défi d'INNOCENCE.

Du 4 au 12 juillet, à l'occasion des sorties de résidence, nous avons donné 14 représentations - en épisodes et en version intégrale - de l'aube au crépuscule - du parking de l'intermarché au château d'eau jouxtant le cimetière à une station service abandonnée jusqu'au lac mystérieux aux confins du village.

Un aperçu de Villeréal (Making off en bonus)

Depuis novembre 2017, nous sommes entré.es en résidence à Mains d'Oeuvres, pour la dernière phase de création d'INNOCENCE. Pendant cette période, il s'est agi de porter la pièce en dehors du terrain d'expérimentation qu'était Villeréal, de créer le protocole d'adaptation qui sera ensuite mis en place dans tous les futurs lieux de représentations. S'approprier rapidement un territoire, pour y révéler l'histoire d'INNOCENCE en sommeil.

Une période de création dédiée aussi à la dramaturgie de la lumière, du son et de la vidéo. Chaque épisode, sur le modèle d'une série, est introduit par une vidéo "Previously on Innocence ", un rappel de l'histoire qui permet de voir les épisodes sans ordre précis et qui surtout, est unique pour chaque lieu. Il en est de même pour la lumière qui doit s'adapter aux lieux et aux horaires de représentations. Il y aura autant de créations lumière différentes que d'INNOCENCE(S).

Le 15 mars dernier nous avons montré une nouvelle étape de création : l'épisode 1 - Les fleuves de la région aspirent les gens.

Du 2 au 12 mai 2018 nous jouerons à Mains d'Oeuvres - 8 représentations où nous vous convions chaleureusement, réservations ici.

Le 16 juin 2018, nous sommes programmé.es dans le cadre de la NUIT ATLAST#3 Métaphérie[s] à l'Espace Périphérique, lieu de résidence de la Villette, événement oragnisé par le Label ATLAST, en partenariat avec Circus Next. Journée de performances, de cirque, de théâtre, de danse, d'installations et de vidéos, nuit de concerts. Reservations ici.