GREEN JUSTICE, QUAND LA NATURE PORTE PLAINTE

Pollution, changement climatique, déforestation, braconnage… La nature est détruite en totale impunité par des citoyens, des multinationales, le crime organisé mais aussi des Etats. C’est ce qu’on appelle un écocide.

Donald Trump, à la tête de l’un des principaux pays pollueurs, a pu décider de sortir de l’accord de Paris. Au Brésil Bolsonaro a piétiné les fragiles garde-fous patiemment mis en place pour protéger la forêt Amazonienne de l'appétit des multinationales. Les crimes contre la nature surgissent chaque jour et menacent nos conditions de vie et à long terme notre survie.

Pendant longtemps pour se défendre, la nature, victime silencieuse et immobile, bénéficiait, comme seuls alliés, des ONG et des activistes.

Mais aujourd’hui, des avocats, des juristes et des juges comptent compenser la défaillance des gouvernements et l’appétit destructeur des géants économiques. Ils ne misent pas sur la carte de l’émotion, du marketing ou des pétitions, leur arme, c’est le code civil, ou la Constitution.

Ils défendent le concept de « droits de la nature », de justice environnementale et tentent d’obtenir le statut de personne juridique aux écosystèmes.

L’idée de reconnaître à la nature des droits a émergé dès 1972. Cette année-là, pour contrer un projet de Walt Disney Compagnie, qui menace une forêt en Californie, le juriste Christopher Stone propose d'accorder des droits aux arbres et à l'environnement. C'est aussi l'année du premier sommet de la Terre à Stockholm et la première fois que le terme d'écocide est prononcé par le Premier ministre suédois. En France, c’est en 1999, après le naufrage de l’Erika, qu’émerge cette idée de faire de la nature une personne.

La base des plaidoyers repose sur un constat simple. La Terre existe depuis 4,5 milliards d’années. L’homo sapiens depuis seulement 200 000 ans. Au fil des siècles, son mode de vie s’est inscrit en totale opposition avec les règles du vivant, pourtant indispensables à sa propre survie. L’homme ne respectant pas la nature, il faut légiférer et lui donner des droits.

Les avocats de la nature se battent pour faire reconnaitre l’écocide comme cinquième crime pouvant être poursuivi devant la Cour pénale internationale au même titre que le crime contre l’humanité, le crime de génocide, le crime de guerre et le crime d’agression.

Ce documentaire a pour ambition de soutenir le combat de ces femmes et ces hommes, dernier espoir pour sauvegarder la planète.