Gilles & Louise

Un écrivain sans inspiration, un livre “magique”, des morts mystérieuses et une histoire d’amour qui se déroule à Paris en 1938.

J’ai écrit cette histoire quand je me suis installée à Paris, après avoir quitté mon pays ensoleillé à cause de la crise économique. En y vivant, tout doucement j’ai découvert les côtes sombres de la “Ville lumière”. Les longues nuits de l’hiver, les nuages gris qui cachent le soleil pendant des semaines, des visages tristes et fatigués, l’aliénation, le stress et l’indifférence.

La ville que j’avais tant aimée pendant mes années d’étudiante commençait à me montrer sa cruauté́. Je crois m’être refugiée dans l’histoire de Gilles et Louise pour retrouver la magie de la ville. La magie de la vie. La magie dans un monde caché sous les voiles de la nuit parisienne. Un monde onirique où se côtoient l’amour, le romantisme, l’art et la solidarité́. Un monde que mon cœur désire, mais que je ne retrouve plus. J’ai décidé de retomber amoureuse de Paris. J’ai acheté́ un livre de Brassai, et j’ai contemplé longuement les photos.

L’histoire s’est déployée dans ma tête. Les personnages des photos étaient tous dedans: l’horloger, l’enfant jambes nues aux genoux sales, les policiers, la concierge, l’homme seul sur le pont Neuf dans le brouillard.

Par introspection, je visualise l’histoire avec beaucoup de réalisme au niveau décor, costumes, cast, caméra et interprétation pour faire le contre poids du côté magique. Je souhaite que le réel et le fantastique se mélangent de la même façon que dans la tête du créateur au moment de l’inspiration. Comme Gilles qui écrit son histoire, mais la vit en même temps. Il est dans ce monde créé́ par lui-même, un monde que son cœur désire d’une manière ou d’une autre. Je visualise des murs abîmés, des lumières dans le brouillard, des couleurs grises et sombres, des noirs très profonds, et des visages naturels, illuminés par des phares au milieu de l’obscurité́.

Mon but est de faire un film captivant qui nous fasse voyager dans une autre époque, mais également dans l’imagination de l’écrivain, et surtout au fond de notre cœur, où la seule chose qui importe est l’amour.

Iphigénie Kotsoni

     Quelques références d'Iphigénie, son imdb ainsi que deux de ses précédents courts métrages :
https://www.imdb.com/name/nm2881023/
https://youtu.be/POO2F-guOhg
https://youtu.be/hc-fUNYmuCo

Intention de production

Lors des repérages notre régisseur a sillonné la ville de Senlis, visité le Château de Raray, s’est promené dans la forêt de Compiègne, a parcouru le village de Pierrefonds, navigué sur les péniches de l’Oise et tous ses décors ont convaincu la réalisatrice Iphigénie Kotsoni et son premier assistant du bien fondé de tourner en grande Partie son film d’époque en Picardie.

Notre directeur de production avait tourné plusieurs séquences du film d’époque (années 40) de la vie de Daniel Cordier (« Alias Caracala » ARTE) et avait gardé un excellent souvenir de l’aisance avec laquelle s’était déroulé son tournage avec les équipes locales.

J’ai une grande admiration pour le cinéma français d’avant la grande Guerre, le réalisme poétique de Marcel Carné et de Jacques Prévert, pour les films fantastiques de Jean Cocteau, j’aime beaucoup l’univers de Jacques Tourneur et celui des polars américains en noir et blanc réalisés par des réalisateurs européens fuyant les atrocités nazies, je partage avec Iphigénie le goût de l’époque dorée du Cinéma comme elle dit.

Quand Iphigénie Kotsoni, la réalisatrice de Gilles et Louise, m’a présenté son projet au festival de Drama en Grèce, pour lequel elle avait signé la sélection grecque, j’ai senti dans ses paroles outre son goût pour le cinéma classique, une très grande connaissance de la réalisation, une poésie délicate et simple.

J’ai ressenti une réelle attirance pour ce projet, comme une force mystérieuse attire les personnages de son scénario pour le livre magique. Confirmation à la lecture, ce film est captivant, à la fois un Polar, une romance inquiétante et un film fantastique. Je l’ai fait lire autour de moi et son effet charmant est communicatif, particulièrement auprès des jeunes adultes. J’ai donc décidé de produire ce film « Gilles et Louise », comme si j’attendais ce projet depuis longtemps.

Ce film se tournera en couleurs, mais une couleur très atténuée proche du Noir et Blanc des films d’époque que nous affectionnons. Un tournage à Paris, en Picardie, ainsi qu’à Lille, dans l’ambiance étrange des nuits brumeuses des bords de l’Oise, sur les quais pavés et les rues faiblement éclairées de Senlis.

Notre équipe de production s’est renforcée, outre les productrices genevoises de Framevox (Suisse) et athénienne de Soul Production (Grèce), 2 Hérons Production est désormais associé aux Films d’Ici, ainsi qu’à Sophie du Lac Distribution, de nouveaux partenaires pour solidifier le plan de financement et la future sortie en salles. Les contrats des rôles principaux ont été signés.

Dans le rôle de Louise Lou Gala, interprète entre autres Leslie la jeune sœur de Grégory Lemarchal dans le film TV « Pourquoi je vis » (coproduit par TF1 et vu par 7.3 millions de spectateurs cet automne). Gilles, l’autre rôle titre sera interprété par Vincent Rottiers, nominé dans la catégorie Meilleur espoir masculin en 2007 et nommée aussi dans la catégorie meilleur acteur dans un second rôle pour « Dheepan » de Jacques Audiard (Palme d’or au festival de Cannes 2015). Dominique Pinon (acteur phare de Jean-Pierre Jeunet) fait également partie du Casting et interprétera le rôle essentiel de Daniel Pilier le libraire. Jacky Berroyer, Valérie Mairesse et Thérèse Liotard ont également accepté de rejoindre la distribution du film.

Nous tournerons le film Gilles & Louise en région Parisienne, en Picardie et en studios au printemps prochain, le montage se fera par un monteur Suisse, à Genève ou en Grèce au printemps 2023 et les effets spéciaux à Athènes.

Nous voulons présenter Gilles & Louise à la Berlinale 2024

Je crois en ce film hommage au cinéma français par une réalisatrice passionnée, je crois à son succès en salles en France, en festivals dans le monde entier.

Vincent Michaud