Déclin

Pitch

« Atteint d’Alzheimer, un retraité est confronté à la mystérieuse disparition de son aide-soignante. Déboussolé, il part à sa recherche dans les couloirs de l’EHPAD où il réside mais se trouve en proie à d’inquiétantes apparitions… »

Note de la réalisatrice

Mon truc à moi, c’est le fantastique et l’horreur. Je vis clairement pour ça. J’ai toujours eu
cette passion d’écrire des quotidiens à l’apparente tranquillité et normalité, perturbés par des
éléments étranges et terrifiants. Ainsi, lorsqu’est venu le temps pour moi de trouver un projet de
court-métrage qui conclurait mes trois années d’école de cinéma, je ne me voyais pas faire autre
chose. Ces deux genres m’habitent et font qui je suis. Mais quoi écrire ?
A vrai dire, c’est la perte de mon grand-père qui m’a inspirée. Décédé début 2021 de
complications liées à son Alzheimer, j’ai été fortement touchée par cette disparition. Je me suis
posée beaucoup de questions, sur lui, sur moi, sur ce qu’était la maladie. Puis je me suis souvenue
des derniers instants, ces instants où mon grand-père si cartésien voyait des choses, des ombres, des
gens qu’il ne connaissait pas… Une question m’est alors venue :
« Et si Alzheimer était plus qu’une maladie ? »

En effet, Alzheimer est une maladie de l’oubli, certes, mais c’est aussi une maladie
déformante, provoquant de multiples hallucinations visuelles, olfactives et auditives. Cet aspect de la
maladie, je l’ai rarement observé dans les films traitant du sujet. Mais, et si ces hallucinations
n’étaient pas uniquement dues aux symptômes d’un cerveau malade ? Et si cela allait beaucoup plus
loin ?
J’aime et crois en l’idée que le normal est régulièrement traversé par le paranormal. Serait-il
possible d’envisager que cette maladie soit liée à un état de conscience qui nous dépasse ? Ses
silhouettes que voient certains malades, ces sons, ces événements illogiques qui leurs parviennent
sont-ils uniquement de l’ordre du sénile ? A mes yeux, la question mérite d’être posée. Elle mérite
aussi de vous être présentée. Et c’est pour ça que « DECLIN » existe : pour qu’après son visionnage,
vous puissiez vous poser la question : « Et si ? ».