L'HISTOIRE

Lorsque Bastien, garçon discret de 12 ans, fait frôler la mort à son meilleur ami Alex en jouant au jeu du foulard, il a la peur de sa vie.

Dès lors, il n'a plus qu'une envie : arrêter de jouer, au risque de perdre ce qu'il a de plus précieux, l’amitié d’Alex et sa place de maître du jeu au sein de leur groupe d’amis.

EN QUELQUES POINTS

- Court métrage de fiction de 18 minutes

- Producteur délégué : Naïka Films

- Producteur associé : PASnet Production

- Partenaire : Proarti

- Tournage prévu en octobre 2024 en Pays de la Loire

DISTINCTIONS

- Scénario gagnant au Festival Rêves de Court 2023 
(Prix du Jury et Prix du Public)

- Scénario soutenu par l’aide à la réécriture du CNC

- Projet soutenu par la région Pays de la Loire

POURQUOI SOUTENIR CE FILM ?

Le "jeu" du foulard, qui consiste à serrer le cou d’un camarade jusqu’à la limite de l’évanouissement pour éprouver des sensations fortes, provoque chaque année dans le monde des accidents mortels.

Selon l'Association de Parents d'Enfants Accidentés par Strangulation, en France, 82% des enfants ont entendu parlé du jeu avant la 6ème et 10% passent à l'acte. En 2021, suite à un défi sur Tik Tok, sept enfants de moins de 15 ans sont morts aux Etats-Unis, en Italie et en Australie. Et un garçon de 12 ans en Argentine en janvier l’année dernière.

« Quand j'étais en 6ème, j'ai vu un jour en sortant des toilettes deux filles près des lavabos. L'une faisait des flexions en respirant vite et l'autre attendait, debout derrière elle. Soudain, la première fille s'est relevée en bloquant sa respiration. La deuxième fille lui a aussitôt serré le thorax et l'a fait tomber dans les pommes.

Je suis restée bouche bée à me demander ce qu'il se passait. Quand elles m'ont vue j'ai filé, apeurée qu'elles me fassent la même chose. Je n’y ai plus jamais repensé jusqu'à il y a quelques années, lorsque j'ai lu un article de presse sur un jeune garçon mort étranglé en jouant au jeu du foulard. J'ai alors compris que j'avais assisté à une variante de ce jeu dans les toilettes de mon collège. Ça a été le déclic.

 

Isabelle Vossart, la réalisatice

En faisant des recherches, pour essayer de comprendre pourquoi des enfants pratiquent ce jeu, j’ai appris qu’un petit nombre d’entre eux, passé le stade de la découverte, rejouent régulièrement et deviennent addicts aux sensations de bien-être et de vertige que procure la non-oxygénation du cerveau.

J'ai toujours pensé que le cinéma de fiction était un formidable laboratoire d'où l'on pouvait tenter de comprendre l'incompréhensible, d'où l'on pouvait rendre une part de rationnel à l'irrationnel. Avec ce film je veux tenter de m'expliquer l’intérêt, l’engouement, l'addiction des enfants au jeu du foulard et de manière plus générale à tous les jeux dangereux.

En montrant que Bastien et ses copains ressentent aussi bien de l’excitation que de la peur ou même du plaisir à jouer, voire de l'adrénaline, on appréhende peut-être mieux la complexité de cette pratique et le rôle majeur qu’y joue le groupe. Ces jeux ne sont pas seulement des phénomènes de société. J’ai l’impression que ce sont aussi des révélateurs de la nature humaine.

Je pense que l'on ne peut pas lutter contre un fléau comme celui-là, et le vaincre, sans cette compréhension intime et profonde de ce que vivent les concernés.

Dans un souffle est aussi l’exemple d’un parcours initiatique. Celui de Bastien qui en réussissant à s’affirmer dans sa relation d'amitié, va sortir du cercle vicieux du jeu et grandir. Une fin tragique me paraissait trop attendue et surtout réductrice. C'est pourquoi j’ai préféré opter pour un récit d’apprentissage. Avec la volonté d'une double trajectoire d'apprentissage où Bastien et Alex apprennent chacun l'un de l'autre.

Dans un souffle n’est pas un film facile. Ni à écrire, ni à produire, ni à tourner. Mais Emilie, ma productrice, et moi pensons que cette histoire est nécessaire et avons la farouche volonté de la faire exister.

Et nous serions ravies de pouvoir le faire grâce à vous.