D'âme(s) de Coeur

Note d'intention :

J’avais envie de revenir à quelque chose d’essentiel, de simple et d’universel. J’avais envie dans ce spectacle de parler d’amour, dans une époque où il est de plus en plus difficile de le trouver.

Qu’est ce que l’amour ? Qu’est ce que cela implique ? Pourquoi depuis toujours, au travers des époques, des modes, des cultures, l’amour est universel ? Et parce que l’amour, ça n’est pas comme dans les contes de fées. Parce qu’il faut se battre pour le garder. Parce que c’est dur. Mais au fond, ça en vaut la peine !

Parler de cette chose intemporelle, là où en 2019, nous espérons rencontrer l’amour en « swipant » sur des sites de rencontre. Revenons à la base, qu’est ce que l’amour ?

Pour illustrer mon propos, je m’inspire de ce thème présent dans la plupart des opéras. Nous nous concentrons sur la femme et sur son point de vue à elle. Qu’est elle prête à faire par amour ? Pour l’être aimé ?
Et parce qu’il y a autant de femmes que de choix possibles nous découvrirons différentes sortes d’amour :
• aimé et être aimé
• l’amour non réciproque
• l’amour impossible

Nous verrons les tribulations de l’amour, l’aveu, la passion, le sacrifice, le renoncement, la rupture... Au travers de deux couples de danseurs, deux destins différents :

• un amour réciproque mais qui ne peut pas être ensemble

• l’autre dont l’amour n’est pas réciproque (homme ou femme qui n’aime pas l’autre)

Chaque air d’opéra choisi suit les premiers instants amoureux, la révélation aux yeux de l’être aimé, la passion, puis la trahison ou l’abandon. Tout cela sera illustré par des solos, des duos, des quatuors, du chant et de la danse sur des musiques d’opéras éloquentes. 


L’envie d’un spectacle épuré où le chant et la danse seront fusionnés par l’opéra. La danse sera accompagnée en live par le chant sur des orchestrations enregistrées.
La diversité de l’équipe artistique permettra une danse moderne avec des lignes classiques où chaque identité est définissable séparément et trouve leur force ensemble.

Le rôle des danseuses sera important permettant dès le début de comprendre qu’elles représentent une destinée possible pour la femme, toutes les femmes.
Les hommes représenteront l’être aimé/aimant ou celui qui n’aime pas.

L’idée de ce spectacle était d’abord de réunir mes deux passions ; la danse et l’opéra. En effet, toute ma carrière de danseuse est marquée par de nombreux opéras dans lesquels j’ai pu travailler. Mais je voulais que la chanteuse ne soit pas dans la performance vocale mais bien dans le jeu théâtral et le corps. Il fallait qu’elle soit ouverte au fait de danser. Mon choix s’est donc tourné sur Valentine Martinez, que j’ai eu la chance de rencontrer lors d’un spectacle.

Ne souhaitant pas d’élément de décor, une recherche de mise en lumière sera primordiale, lumière permettant d’habiller les artistes et d’illustrer la pureté du chant. Elle sera pétillante lors des déclarations d’amour, ou des duos, illustrera la rêverie lors de « Song to the Moon » de Rusalka ou enfin l’idée de résurrection dans l’épilogue : l’envie d’exprimer que même si l’amour fait mal, même si nos choix sont parfois durs, nous aimons toujours, depuis toujours et pour toujours.

Cette pureté dans la lumière se retrouve aussi dans le choix des costumes. Nous sommes tous nus face à l’amour. Chaque relation nous aide à grandir, à devenir quelqu’un. Nous sommes parties sur cette idée que l’amour nous nourrit.
En parallèle, comme les deux danseuses sont une part, un destin de notre Femme (la chanteuse), nous voulions qu’il y ait des ressemblances entre elles.

Les académiques des danseuses seront de couleur chair, adaptés à leur peau et seront recouverts de velours noirs sous forme de volutes. Chaque académique sera unique : l’amour ne nous touche pas tous de manière identique.

La chanteuse, elle, aura le haut de sa robe comme les académiques des danseuses (chair + velours noir en volute) et aura ensuite une jupe noir en mousseline.

Pour les danseurs, ils seront torse nu avec un collant de couleur chair.