Champs d'étoiles

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Alors que rien ne me prédestinait à ce métier, issue d'une famille modeste, habitant à la campagne, le seul lien que j'avais avec le spectacle était la télévision, devant laquelle je rêvais lorsque certains spectacles y étaient diffusés.

D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours révé de devenir artiste, d'émouvoir, de faire rire, d'émerveiller. Si aujourd'hui ce rêve s'est réalisé, il m'a fallu faire preuve d'ambition, d'audace et surtout beaucoup travailler.

Contre toute attente, c'est le cheval qui m'a permis de réaliser ce rêve.

Passionnée de chevaux depuis toujours, j'ai pu apprendre à les connaître grâce aux gens du voyage. L'approche du cheval était bien différente de celle que l'on peut avoir dans certains centres équestres : avant tout partenaire de vie, l'animal était traité avec le plus grand respect, membre à part entière de la famille.

Après un cursus scolaire classique, alors que je pensais devenir éducatrice spécialisée, une annonce attire mon atttention : une grande compagnie de spectacle équestre cherche une cavalière. Bien que n'ayant pas le niveau requis, ma manière d'approcher les chevaux et ma détermination ont su convaincre ; j'ai donc pu intégrer cette troupe.

Quelques mois plus tard, j'étais retenue aux auditions de l'Académie du Spectacle Equestre, créée par Bartabas. Cette école, en plus d'apprendre à ses élèves le dressage classique, permet de découvrir la danse, le chant, le dessin. Mais le plus fascinant pour moi était d'approcher au plus près le travail de Bartabas, metteur en scène à la réputation internationale.

Que l'on vive ici ou là, que l'on soit jeune ou vieux, handicapé ou non, que l'on ait de faibles moyens, l'accès à la culture devrait être le même pour tout le monde. Le droit à l'épanouissement, l'émerveillement, l'enrichissement culturel ne devrait pas être une chance, un choix ou un luxe. La culture n'est pas assez présente dans les campagnes. Et pourtant, elle est à mes yeux indispen-sable à l'épanouissement de chacun.

Avec ce projet, je souhaite créer un lieu de spectacle à la portée de tous. Un petit théâtre, perdu au milieu de nulle part.

Et parce que chacun n'a pas une âme de battant, comme disait André Malraux : "La culture ne s'hérite pas, elle se conquiert ", j'aimerais pouvoir aider à rêver, à rire et conquérir.

Ecrire, imaginer, inventer...

Le métier d'artiste a pour moi le pouvoir de déplacer les limites de la réalité. Mais il y a une limite que je ne déplacerai pas seule : celle de la réalité financière. C'est là que vous rentrez en piste, alors d'ores et déjà merci de m'aider à emmener cette limite aux pieds des rêves.

Plus de 70 000 vues pour le clip de la compagnie Hors(e) Série sur la chanson d'HK et les Satimbanques, "Danser encore"