Cette maudite race humaine

de Mark Twain

mise en scène Eram Sobhani

avec Stéphane Auvray-Nauroy

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Collecte solidaire pour aller à la rencontre de tous les spectateurs

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Depuis maintenant trois saisons, nous construisons des spectacles pour qu'ils soient joués dans des lieux qui ne sont pas des théâtres et pour aller à la rencontre des spectateurs – de tous les spectateurs.

Nous voulons jouer pour les personnes sans domicile, pour les personnes incarcérées, qui d’autres encore, pour tous ceux que nous ne voyons que rarement dans les salles de théâtre, sans plus faire de distinction sociale ou culturelle.

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Après Les Soliloques du pauvre et On ne badine pas avec l'amour, nous proposons cette année Cette maudite race humaine de Mark Twain.

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Cette maudite race humaine

« L'homme est l'animal raisonnable, comme on dit toujours ?

Son histoire que je viens d'esquisser me prouvent que l'homme est l'animal déraisonnable. Son histoire, c'est l'histoire d'un maniaque. Il est en vérité d'une incurable bêtise. »

- Mark Twain

Qu’on se le dise, chez Twain, l’homme ne vaut pas grand-chose, il n’arriverait pas même à la cheville d’une huître ou d’une souris. Non seulement nous sommes d’incorrigibles mégalomanes, ce qu’on veut bien à la rigueur lui concéder, mais nous sommes des maniaques, de dangereux criminels, une espèce assoiffée de sang comme la Terre n’en a probablement jamais porté.
Le constat est tellement implacable qu’il pourrait faire sourire, manière de s’en défaire, mais Twain déploie tout son humour, toute son intelligence, toute la puissance de sa poésie pour mettre sous nos yeux cet état de choses et qu’on ne puisse plus y échapper.
Au coeur de notre déchéance, le sens moral, qui nous donnant conscience de faire le mal, n’a d’autre but précisément que de nous amener à le commettre. Le sens moral, la seule malédiction de cette maudite race humaine.

Le temps du spectacle, c’est le temps nécessaire pour nous remettre à notre place – le temps nécessaire pour ne plus être au centre, mais au milieu d’un univers qui nous dépasse de beaucoup.

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Hors-les-murs

Le théâtre, dès ses origines, est un fait politique, qui apparaît au coeur de la cité pour s’adresser à toute personne qui la compose. C’est un projet démocratique qui permet à chacun comme à tous d’inventer au jour le jour les modes de vie, les représentations, l’imaginaire et les pensées qui nous permettront – espérons-le – de vivre ensemble.

7% de la population passe chaque année la porte des théâtres, et nous le savons, nous nous retrouvons bon gré mal gré dans un dangereux entre-soi. Alors que ce spectacle nous permette modestement, mais bien résolument, d’ouvrir les portes, d’ouvrir les fenêtres, pour un théâtre qui se fasse une nouvelle fois l’écho d’humanités, d’imaginaires et de pensées qui n’ont précisément plus droit de cité.

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Une collecte solidaire

Cette création s'adresse à des structures et des spectateurs qui n'ont parfois pas ou peu d'argent. Cette collecte solidaire nous permettra d'aller gratuitement à leur rencontre.

L'expérience des hors-les-murs nous a permis de rencontrer plusieurs partenaires avec lesquels nous avons pu tisser des liens de confiance et d'amitié. Nous aurons la joie de les retrouver cette année encore, mais également de créer de nouvelles collaborations, avec des institutions et des associations, pour imaginer ensemble un espace de rencontre ouvert à tous.

Certaines de ces structures participeront au financement du spectacle, pour celles qui en ont la possibilité. La mairie de Saint-Denis devrait également nous apporter son soutien au travers du Fonds d'initiatives associatives (F.I.A.), dans le cadre d'un projet construit communément.

Votre participation financera les dépenses indispensables aux représentations: transports, hébergements et communication. Elle permettra également de couvrir les achats scénographiques et techniques permettant de répondre aux contraintes de la diffusion hors-les-murs, garantissant ainsi une pleine expression artistique du projet.

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Création et représentations

Le travail de répétition a déjà commencé dans le lieu de création théâtrale de L'Ecole Auvray-Nauroy.

Douze dates hors-les-murs sont prévues:

- la création aura lieu en mai 2019 avec deux représentations, la première au centre pénitentiaire du Luxembourg (Luxembourg) et la seconde auprès des Compagnons de la nuit, lieu de culture pour personnes précaires (Paris, 5ème);

- le festival ON n'arrête pas le théâtre nous accueillera ensuite pour huit représentations : quatres représentations à L'école Auvray-Nauroy et quatre représentations auprès d'associations du nord de Paris et de Saint-Denis.

- nous serons enfin accueillis en Corse pour au-moins deux dates, dans le cadre des festivals Nanzi e Oghji et L'Alta Rocca.

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Votre soutien

Cette collecte solidaire est la troisième que nous mettons en place via la plateforme proarti. Ce fut d'abord Les Soliloques du pauvre de Jehan-Rictus, puis On ne badine pas avec l'amour d'Alfred de Musset, et maintenant Cette maudite race humaine de Mark Twain. Ces trois projets ont en commun de mettre la rencontre humaine au coeur de notre théâtre.

Loin de n'être qu'un apport financier, votre participation nous permet bien davatange : Les Soliloques du pauvre ont pu se développer sur plus de quarante dates hors-les-murs pendant trois saisons, On ne badine pas avec l'amour après 12 représentations la saison passée se reprendra de nouveau cette saison à l'Hôpital Bretonneau dans le cadre de rencontres intergénérationnelles entre collégiens et résidents de l'EHPAD.

Elle nous donne l'opportunité de tisser des amitiés et de construire des collaborations dans la durée, pour nous ouvrir chaque fois davantage à des spectateurs inattendus.