Catherine Wilkening à Bangkok

Exposition des sculptures de Catwilk
ARTS PLASTIQUES - DESIGN

Présentation du projet

UNE EXPOSITION DE CATWILK A BANGKOK

En mai dernier, un ami plasticien me propose de venir à 2 de ses vernissages courant juin à Bangkok. Je montre depuis peu mon travail de sculptrice, me rendre compte de l’univers artistique là-bas, prospecter des galeries, me séduit assez. Et la force molle parisienne finit de me décider à partir. Ainsi je rencontre Jeremy Opritesco, galeriste chez qui j’expose avec 3 autres artistes en décembre-janvier.

Tout en continuant de travailler avec la galerie de Caroline Tresca à Paris, c’est un challenge pour moi d’exporter mes sculptures à l’étranger, aujourd’hui Bangkok, demain je rêve des Etats-Unis… de me confronter ainsi à d’autres cultures, d’autres regards, d’autres paysages… et me laisser imbiber de ces nouvelles énergies en choisissant aussi de créer dans le pays même.

Je fais appel à votre soutien pour m'offrir la possibilité de vivre pleinement cette aventure à Bangkok, d'être présente lors de mon vernissage et de me créer de futurs opportunités là-bas.

Catherine Wilkening

Site : http://www.catwilk.com/

Porcelaine

"... ainsi les lumières qui là m'apparurent, se formait, sur la croix, une mélodie qui me ravissait sans entendre l'hymne."

La Divine comédie - Dante

Galerie Caroline Tresca - Vernissage Catwilk

LA GALERIE YENAKART VILLA A BANGKOK

La YenakArt Villa est une galerie d’art située dans le centre de Bangkok. Elle a été fondée en 2015 par Frederic Meyer et Jeremy Opritesco. L’architecture moderne de la galerie rappelle celle des bâtiments conçus par Le Corbusier ou Mies van der Rohe. L’espace d’exposition de 160 m2 est très aéré, cette impression est confortée par les 5m de hauteur sous plafond. A l’extérieur, on retrouve un jardin de 600m2 ou un loft a été construit pour accueillir les artistes résidents. La galerie accueillera une douzaine d’expositions par an, réunissant des artistes thaïlandais et étrangers.

ABYSSES, COCOON, CORAIL, EVE, LA CERISE SUR LE GATEAU, LA COURONNE, LA MARIEE, LA SAINT VALENTIN, LES EVES.

Ce n’est pas un inventaire surréaliste ou à la Prévert mais les titres que donne Catherine Wilkening aux sculptures qui sont exposées. La fantaisie de leurs dénominations dénote un univers plastique d’une grande cohérence poétique que la blancheur des porcelaines condense.


Les Amoureux


Le chaos qu’elles mettent en scène danse devant nous avec une grâce étrange qui conjugue ambiguités et harmonies. Jamais rien n’y est univoque, rien n’y est simple. Le geste et la pâte de la porcelaine y confèrent douceur et calme : cette tranquillité n’est qu’apparence et la simplicité de la matière cache des « abysses » pour en reprendre un des titres.

Rien ne s’y énonce, rien ne s’y affirme, tout est suggéré, et même l’humour parfois, cette « cerise sur le gâteau » pour reprendre un autre titre, y défie toute emphase ou complaisance dramatique.

Ce sont des chimères tout à la fois végétales/animales, masculines/ féminines, corps/vie minérale, matière/évanescence. Les formes sont doubles, voire plus que doubles dans leur profusion, leur coagulations, leur condensation de pulsions formelles contradictoires et jaillissantes.

Leurs blancheurs d’albâtre, pareil au marbre, cachent des gouffres où le plus violent côtoie le plus doux, où la mort côtoie la vie, où le désir côtoie l’amour : tendresse et délicatesse pour dompter dans la matière des convulsions indicibles.

Leurs apparences globales les fait ressembler à des rostres, des tertres, des anémones, bouquets de mariées ou bouquets mortuaires. Mais Catherine Wilkening ne veut pas choisir dans ce multiple parce qu’elle déteste ce qui est lisse, elle dit que c’est « l’anti-vie ».

Alors elle est toujours sur un fil. Les formes pourraient tomber, s’écrouler, se fissurer, s’ouvrir sur le néant mais l’équilibre cerné, encerclé, par le geste de la sculptrice les obligent à tenir.

Naïvement on croit que la porcelaine est « tendre », des dynasties de marquises et d’angelots de sucres nous ont fait croire qu’il en est ainsi ; pourtant, au travail, la porcelaine est rétive, versatile, faussement facile, périlleuse et dangereuse dans son modelage et sa cuisson : on y est toujours au bord de l’échec. L’accident est toujours proche.

C’est dans cette confrontation avec la précarité et les caprices de cette matière que Catherine Wilkening puise sa joie, sa force et sa lutte avec cette chair minérale. Si sortie du four, la nacre de la porcelaine, figée dans le feu émaillé, semble apaisée, les formes des sculptures sont les mémoires emprisonnées d’âpres combats dont les torsions des formes témoignent : ceux de la vie, ceux du désir, ceux de l’amour, ceux de la mort toujours prête à saisir le vif…

Il faut maintenant dire quelque chose de leurs visages, car ce sont des visages, des portraits étranges, voire des autoportraits peut-être. Car Catherine Wilkening ne travaille pas avec son « intellect » mais avec son bas-ventre dit-elle. Elle est instinctive et se livre sans concession même sous le voile apparemment pudique de la porcelaine.

C’est un monde formel intérieur fait d’enchevêtrements d’animalcules, de concrétions et de coulures, entrelacs de jambes fines prisent dans le marbre blanc, effusions, fiançailles de la chair et de la nature, bouquets ou couronnes opalines posés en stèle : un mausolée floral et digital. Le cauchemar des nuits blanches peut y sourdre subtilement. Ce peut être aussi un enfer blanc, un merveilleux enfer où la flamme de la cuisson et les peurs s’évanouissent dans l’azur blanc de l’émail.

Poulpes, blanches méduses inracontables peuplent cet ossuaire floral. Ce qui pique, blesse, transperce, ligature, défigure, se résout en une danse d’éléments contradictoires, apprivoisés par la caresse des mains qui les ont sculptées. Certaines pièces anciennes étaient pleine de cornes et de mâchoires grimaçantes ricanant avec la mort mais les mêmes thèmes sont repris ici en des formes rondes plus apaisées. Des vulves florales entre-ouvertes sur des vides, des fissures, des creux moins inquiétants et moins manifestement phalliques.

C’est un monde de chrysalides, de cocons, de vie larvaires en germination, prêtent à éclore en roses minutieusement plantées, quasi « brodées » dans la matière, en dentelles posées sur des corps ; des catafalques reposant du désir épuisant à soutenir.

Les Romains sculptaient dans le marbre des sortes de blanches vanités qu’ils appelaient memento mori, « souviens toi que tu vas mourir » ; on a envie d’appeler certaines des sculptures de Catherine Wilkening memento d’amour, « souviens toi de l’amour ».

Coraux, bulbes, anémones, totems dansent pour nous un hymne à la vie, chanté par ceux qui la savent fuyante et dangereuse aux âmes écorchées.

Cupcake 1 Chantilly Cupcake 2

A quoi sert l'argent collecté

Suite à un imprévu dans l’organisation de l’exposition des sculptures de Catherine Wilkening du 15 décembre au 10 janvier 2016 à Bangkok, la somme collectée grâce à vos dons permettra à l’artiste de se rendre là-bas le jour du vernissage. Elle pourra ainsi emmener avec elle une dizaine d’autres petites sculptures, en plus de celles déjà expédiées en container par bateau. Elle en profitera également pour effectuer sur place des repérages et  préparer le terrain pour la continuité de son projet avec Jeremy Opritesco, le galeriste. C’est à dire rechercher une terre porcelaine spécifique et un four adapté à la cuisson de cette matière. Elle pourra ainsi créer dans un temps futur ses sculptures dans le pays en vue d'une seconde exposition avec cette galerie.

 

Un grand merci de l’artiste -

 


Objectif de collecte

1 450,00 €

Montant Global

0,00 €

Dépenses

Désignation Montant

TOTAL

TOTAL 0,00 €

Recettes

Désignation Montant

Proarti

Financement participatif proarti 1 450,00 €

TOTAL

TOTAL 1 450,00 €

En 2003, je prends goût pour la sculpture, en travaillant dans un atelier tenu par une sculptrice et peintre Sylvia Katuszewski. La terre me devient aussitôt vitale et indispensable. C'est une grande révélation pour moi. J'achète très vite un grand four, me permettant de monter des sculptures jusqu'à 1m de haut, et m'ouvrant la possiblité de créer en continu et tous les jours chez moi.

Mon travail s’inspire de la figure féminine au travers de thèmes comme la naissance, le chaos, l'érotisme, et de manière récurrente les femmes guerrières.

Contreparties

Merci

pour 10,00 € et +

4 ARTINAUTES

Merci de votre soutien

Devenez Mécène

pour 30,00 € et +

0 ARTINAUTES

Merci de votre soutien

Devenez mécène du projet, votre nom apparaitra sur le site internet de Catwilk.

From Bangkok

pour 50,00 € et +

2 ARTINAUTES

Merci de votre soutien

Devenez mécène du projet, votre nom apparaîtra sur le site internet de Catwilk.

Recevez une carte postale de CatwilkdeBangkok.

Visitez l'atelier de Catwilk

pour 100,00 € et +

1 ARTINAUTE

Merci de votre soutien

Devenez mécène du projet, votre nom apparaitra sur le site internet de Catwilk.

Recevez une carte postale deCatwilkdeBangkok.

L'artiste vous propose de visiter son atelier.

Participez à un cours de sculpture

pour 180,00 € et +

1 ARTINAUTE

Merci de votre soutien

Devenez mécène du projet, votre nom apparaitra sur le site internet de Catwilk.

Recevez une carte postalede CatwilkdeBangkok.

L'artiste vous propose de visiter son atelier et de participer à un cours de sculpture inédit.

Chantilly / Cupcake

pour 360,00 € et +

0 ARTINAUTES

Merci de votre soutien

Devenez mécène du projet, votre nom apparaitra sur le site internet de Catwilk.

Recevez une carte postale de Catwilk deBangkok.

L'artiste vous propose de visiter son atelier et vous offre une sculpture en porcelaine de la série Chantilly (20/10/10 cm) ou de la série Cupcake (7/12/12 cm).

Les Amoureux

pour 560,00 € et +

0 ARTINAUTES

Merci de votre soutien

Devenez mécène du projet, votre nom apparaitra sur le site internet de Catwilk.

Recevez une carte postale deCatwilkdeBangkok.

L'artiste vous propose de visiter son atelier et vous offre une sculpture en porcelaine de la série Les Amoureux (22/10/10 cm).