Archipel

Qui sommes nous :
La compagnie A Point est le fruit de la rencontre au Studio d’Asnières de Julia de Reyke, Alice Gozlan, Mélissa Irma et Zacharie Lorent. Le projet de la compagnie est de questionner les nouvelles formes d’écritures théâtrales, en choisissant de monter des textes d’auteurs vivants, ou par une démarche d’écriture.
En 2015, nous créons notre premier spectacle Chère Maman je n’ai toujours pas trouvé de copine, (d’après Ivresse de Falk Richter, mise en scène d’Alice Gozlan et Julia de Reyke) à Anis Gras Le lieu de l’autre. Notre deuxième spectacle Le Réserviste (de Thomas Depryck, mise en scène d’Alice Gozlan) sera créé en 2017 à Anis Gras Le lieu de l’autre et joué au Théâtre de Belleville, ainsi qu’au Festival Spot#5 du Théâtre Paris-Villette en 2018.
Par ailleurs, nous avons développé plusieurs partenariats en région Île-de-France pour des ateliers et actions culturelles (notamment avec Mains d’Oeuvres à Saint-Ouen) et sommes cette saison en résidence-mission pour le Contrat Local d’Éducation Artistique Roissy-Pays de France.

Archipel, qu'est-ce que c'est :
Archipel est la nouvelle création de la Compagnie A Point (mise en scène d'Alice Gozlan) et la première écriture des auteur.e.s / comédien.ne.s Mélissa Irma et Zacharie Lorent.
La création aura lieu les 21 et 22 janvier 2020 au Théâtre de Vanves (92). Le spectacle sera également joué à Gare au Théâtre (94) les 11 et 12 mars 2020 et au Théâtre de la Reine Blanche (75) du 22 au 26 avril 2020.

Les origines du projet :
Il y a un an, nous avons entamé un nouveau type de collaboration pour un projet d'écriture en binôme, avec l'envie de raconter de nouvelles fictions. Ce cycle d'écriture a notamment émergé dans une période d’inquiétude et de colère que nous traversions quant au devenir de notre monde, et d’un questionnement sur le sens de notre pratique artistique. Au regard de cette sensation de menace, nous nous sommes demandé.e.s comment les enjeux du monde actuel venaient (et doivent) transformer notre pratique théâtrale, notre pratique du récit, et comment répondre à ces enjeux.

Nous nous sommes retrouvé.e.s sur des envies communes : travailler à l’invention de nouvelles fictions, de récits peuplés des luttes et des bouleversements de notre temps qui questionnent nos mythes fondateurs. Écrire un théâtre d’héroïnes et d’anti héros pour tuer la figure du héros mythologique. Ne plus entretenir les récits de conquête sur lesquels notre société s’est bâtie, changer de paradigme à l’heure où nous devons réagir de toute urgence face à la crise climatique que nous traversons. Et parler de la transformation nécessaire des désirs et des rêves dans un monde hanté par la menace de la catastrophe, intime ou collective.
Le point de départ de notre écriture est la conscience d’évoluer dans un monde clos, aux ressources finies, mais traversé par un nombre infini d’affects et de puissances à cultiver. Notre volonté est de raconter cette pluralité et cette richesse dans des fictions qui nous ancrent plus fortement dans notre temps et nous donnent le courage d’agir sur lui.

Résumé du spectacle :
Un homme d’une trentaine d’année au volant d’une voiture, sur une route gorgée d’eau. Dans un ultime acte de refus (ou d’abandon) Ulysse décide de décrocher. Ses mains quittent le volant et la voiture fonce maintenant dans le décor. Accident. Coma.Pour rester auprès de son frère, Pauline ne cesse de reporter son départ pour Athènes, où elle devait écrire sa thèse sur le Petit Âge Glaciaire, une catastrophe climatique du IVe siècle. Lors de ses visites à l’hôpital elle rencontre Théo, jeune musicien de dix-neuf ans en quête d’absolu qui rend visite à son grand-père. À partir de cet état d’attente et d’impuissance se crée un lien d’amitié entre la thésarde accro à Buffy contre les vampires et le jeune homme idéaliste, qui lit Ulysse de Joyce parce qu’il trouve ça beau sans pourtant “y comprendre grand chose”. Théo et Pauline côtoient également Cécile, l’infirmière mélancolique en charge d’Ulysse, férue de faits divers morbides.La vie suit son cours pendant six mois, Pauline peine à continuer ses recherches à Paris, Théo multiplie les tentatives musicales et Cécile rompt peu à peu avec sa solitude pour rencontrer les deux jeunes gens. Elle développe par ailleurs une relation belle et étrange avec Ulysse lors des moments de soin. Puis les effondrements se poursuivent. Individuels : le grand-père de Théo meurt et le jeune homme quitte la ville, ou collectifs : un dérèglement climatique plonge progressivement l’Europe dans un froid hivernal, jusqu’à créer une crise majeure. Tous se croisent, se perdent, et amorcent tour à tour un départ, qu’il s’agisse d’une fuite en avant ou d’une tentative d’agir face aux effondrements qui marquent leur existence. Et la question du sens de nos vies – dérisoires, joyeuses, désespérées – apparaît alors à l’horizon. Archipel est le point de jonction de quatre îlots de solitudes qui agissent les uns sur les autres. Quatre manières de s’emparer du monde et de créer ses propres récits intimes ou collectifs. Une utopie, un endroit hors du monde, à soi et à l’autre, qui émergerait au milieu de l’Océan.

Pourquoi faire une collecte sur ce projet :
Nous portons ce projet depuis bientôt un an : environ sept mois durant lesquels nous avons écrit, réécrit et sommes repartis en recherche lors de résidences avec les comédiens, pour donner naissance à ce premier texte dont nous sommes extrêment fièrs. Puis nous avons entamé les répétitions avec le reste de l'équipe en août 2019, et terminerons la création du spectacle en janvier 2020, avec les premières représentation au Théâtre de Vanves. Ce spectacle a une belle exploitation cette saison car nous avons la joie de le jouer neuf dates et sommes très heureux de ce qu'a produit le travail au cours des répétitions. Pour pouvoir compléter le budget et rémunérer toute l'équipe à hauteur du travail que chacun à fourni pour donner naissance à ce spectacle, il nous manque actuellement 2 500 €.