AGUA DE VINAGRE

SYNOPSIS

Agua de Vinagre est un film poétique et intime tourné en 16 mm. Par une approche sensible, presque tactile, Frédérique Menant nous invite à cheminer avec elle dans des paysages insulaires où se dessinent les territoires intimes d’un deuil.  Que fait-on des morts qui continuent à vivre en nous ? Comment vivre à la fois avec et sans eux ? Comment peut-on être présent au monde avec ce gouffre ?  Au fil du film, un monde se recompose où les absents trouvent une place au côté des vivants, où la sensualité l’emporte sur l'effondrement.

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UNE HISTOIRE DE RENCONTRES

par Frédérique Menant

A l’origine de ce film, il y a la disparition d’un jeune homme, mon premier amour. Nous avions 25 ans, c’était il y a 20 ans. Juste après sa mort, je suis partie au Cap Vert. J’avais besoin de partir ailleurs, de lumière. Là-bas, avec bienveillance et pudeur, on a accueilli ma peine. J’ai ancré dans ces paysages et dans ces rencontres une autre vie possible. J’y suis retournée plusieurs fois et dans ces paysages j’ai tourné mes premières images. Longtemps j’ai imaginé un film qui se déroulerait là-bas.

Puis il y a eu la Guadeloupe. Une île encore, une histoire marquée par les deuils et un rapport particulier à l’absence. A l’opposé des paysages cap verdiens, la puissance de la végétation tropicale a insufflé un renouveau dans mon désir de faire ce film : un film qui partirait de la pulsion de vie plutôt que de la perte.

J’ai commencé à tourner avec ma caméra 16 mm, au cours de plusieurs voyages. J’ai rencontré Thérèse Bandou-Cabidoche, avec qui j’ai réalisé un court métrage documentaire intitulé Le jardin. Pour Thérèse, son jardin est son deuil. Dans la terre, elle plante ce qui renouvelle son rapport au monde, les semences d’une vie nouvelle. Stéphanie Mélyon-Reinette, alias Nèfta Poetry, danseuse et poétesse, a pris peu à peu sa place dans le film. Elle y incarne une figure en miroir de la mienne. On ne sait rien de sa propre histoire, mais sa présence porte le cri silencieux de ce qui la traverse. Simone Schwarz-Bart, auteure de romans importants dont j’avais entendu la voix si singulière à la radio, m’a offert des mots qui sont venus éclairer avec intensité le chemin que je tentais de tracer : le chemin que font les vivants pour ne pas perdre le lien qui les unit aux absents. Ces femmes ont accueilli mon désir de film en toute simplicité, le comprenant sans que j’aie besoin d’en dire beaucoup. Le film tisse ainsi un voyage des paysages à ces rencontres, il me ramène au cap vert et à la saudade, ce sentiment si particulier qui rend présent les absents.

Enfin, en cours de montage, par ses livres et par son attention, Christiane Veschambre m’a permis d'aller à la rencontre de mes propres mots. J'ai pu écrire les textes qui éclairent le chemin du film, allant puiser dans l'ombre du silence une parole enfin possible. 

Ce film sur l’absence est une histoire de rencontres, un mouvement parmi les vivants.

L’HISTOIRE DU FILM

Il a fallu plusieurs années à la réalisatrice pour trouver la justesse du film, la matière même d’un récit au plus proche d’une expérience si personnelle. Le film est tourné principalement en Guadeloupe et d’autres images viennent d’un voyage au Cap Vert, plus ancien. Dans ces îles, à la rencontre de personnes qui ont éclairé sa route, Frédérique Menant a ancré la possibilité de sa propre survie. Faire ce film fait partie intégrante d’un processus de deuil mais bien au-delà d’une histoire personnelle, Agua de Vinagre nous offre un mouvement de vie à la mémoire de ceux que l’on a aimés.

Frédérique Menant, accompagnée par l'association La surface de dernière diffusion, a tourné et développé elle-même ses images en 16 mm au sein des laboratoires partagés l’Etna et l’Abominable, dont elle est membre. Le montage, solitaire, est le fruit d’un long processus de maturation et de décantation des images. 

C’est au cours de cette étape qu'avec la société de production À VIF cinémas nous nous sommes investis dans la production du film, convaincus par la délicatesse et l’engagement du projet.

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POURQUOI UNE COLLECTE

Tourné, développé et monté par la réalisatrice sur une période de plusieurs années, Agua de Vinagre mérite une post-production à la hauteur de ses qualités sensibles et cinématographiques.

Agua de Vinagre a été soutenu par Light Cone grâce au dispositif de résidence de postproduction « Atelier 105 » qui permet au film d’accéder à une postproduction numérique de qualité et lui donne une visibilité auprès des programmateurs.

Il reste maintenant à financer la création de la bande son et la fabrication d’une copie 16 mm, seul support à même de restituer la pleine sensibilité de ce travail.

Au son, nous travaillerons avec André Fèvre. Il est bruiteur, musicien, monteur son, mixeur. Sa sensibilité l’a conduit à travailler sur des films exigeants, où la place du sonore est prépondérante. Il a notamment réalisé des bandes sons sur des films tournés en 16 mm, pour lesquels, comme pour Agua de Vinagre, le jeu entre sons synchrones et non synchrones participe pleinement de la dimension cinématographique du film.

La copie 16 mm sera réalisée à l’Abominable.  Accompagnée par Guillaume Mazloum, Emmanuel Falguières et Nicolas Rey, Frédérique Menant réalisera elle-même les étapes techniques de ce travail délicat.

C’est à ces dernières étapes que nous vous invitons à participer. Nous avons besoin de vous !

DEVENEZ MECENE /

Grâce aux premiers soutiens et aides perçus à ce jour le manque à financer ne s’élève plus qu’à 5.000 euros.

N'hésitez pas à contribuer à hauteur de vos moyens !

Si vous êtes imposable, chaque don permet de déduire de ses impôts 66% de la somme investie. Exemple : pour un don de 100 euros, les impôts remboursent 66 euros sur le montant du prochain impôt sur les revenus (revenus de 2021 si le don est fait avant le 31 décembre). Le reste à charge est donc de 34 euros seulement.

Si vous souhaitez contribuer au nom d’une société, une déduction est possible, à hauteur de 60%. Et si vous souhaitez investir une somme conséquente, à partir de 1000 euros Proarti établira une convention de mécénat. Dans ce cas, n’hésitez pas à nous contacter.

LA DIFFUSION DE L’ŒUVRE /

L’objectif est de terminer le film début 2022, afin de le présenter aux festivals français et internationaux dans l’année. Nous attendons également pour ce film une diffusion dans les séances exceptionnelles consacrées notamment à la diffusion du cinéma argentique.

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