MÉLINÉE / TROIS FOIS DÈS L'AUBE

Qui sommes-nous ?

.
Nous, c’est-à-dire Florian Miguel et Charles Guerand, brûlons d’une envie de faire découvrir le travail de notre compagnie à la Terre entière. Mille projets dans un projet. L’idée est magnifique. Elle ne vient pas de nulle part.

En septembre 2011, nous nous rencontrons au Conservatoire Municipal du Centre, à Paris. Nous décidons alors de poursuivre et d’amplifier notre formation théâtrale en entrant tous deux à l’Ecole Départementale de Théâtre d’Evry-Courcouronne (EDT91). Cette dernière nous a inculqué une règle d’or : Ne jamais céder l’exigence à la facilité.

Au sein de cette école, dont nous sortons diplômés à l’été 2016, nous avons réussi à former une base de travail, une équipe de comédiens qui nourrissent les mêmes aspirations. C’est sur ce noyau que nous nous appuyons pour faire exister nos mises en scène.

Ces cinq années de formation commune et une amitié artistique totale sont à la base de cette compagnie.

Nous sommes partisans d’un Théâtre pauvre où l’acteur et le texte sont au centre, développant l’imaginaire du spectateur, afin de l’embarquer dans notre univers poétique. Un théâtre qui interroge le monde, sa beauté et sa cruauté.

A partir de la sensibilité et des propositions de l’acteur, s’invente un dialogue au service d’une quête : celle de mettre en lumière les secrets d’un texte. Pour cela, nous resterons fidèle à ce qui est présent, sans avoir recours à l’artifice cachotier, et l’idée préconçue, barrant la route à la force du vide. Car c’est sur ce vide que nous souhaitons nous appuyer afin d’activer un imaginaire commun et de « jouer à » avec presque rien. Ainsi nous condamnons les « idées », les a priori de mise en scène. Nous n’offrons pas de modèle type, nous ne faisons à chaque fois que tendre à l’instant présent qui nous est le plus fidèle.

Politique et Poétique. Ouvert et Intime. Engagé et Sans limites.

.

./

Qu’allons-nous faire ?

.

Nonobstant est donc une compagnie qui réunit deux metteurs en scène avec une même équipe de comédiens. Nous réalisons deux spectacles qui verront le jour au cours de la saison 2017-2018.

..

Mélinée

Mise en scène : Florian Miguel

Texte : Florian Miguel, librement inspiré de Sorties d'Usine de François Bon, de L'établi de Robert Linhart et d'Après le Silence de Didier Castino.

Tout commence avec une solitude, un homme seul sur un banc, une lettre à la main et « la pointeuse se fait entendre ». Les collègues arrivent puis une femme, Mélinée. C'est à travers ses yeux que nous suivrons les joies et les tourments de l'usine : les rencontres, la pause café, la fatigue des cadences,...

Elle rendra compte, avec son regard sensible, de ce monde d'une grande beauté mais qui cache quelque chose de cruel.
Nous la verrons apprendre, rêver, s'émouvoir, rêver, se questionner, rêver, se revolter, rêver...aimer.

Ce projet se veut résolument politique et poétique avec comme centre de gravité: les ouvriers. Ceux qui travaillent, dans l'ombre, ces « majorités invisibles et silencieuses », méconnus. Mais comment parler d'eux ? Comment leur rendre hommage ? Comment rendre compte de la poésie qui émane de ces classes ouvrières ?
François Bon et Robert Linhart, notamment, parlent dans leurs œuvres respectives du monde de l'usine, avec une grande poésie. Un monde propre à l'usine fait de couleurs qui émergent sur un fond terne, d'odeurs, de sons, de voix, de corps,...bref une vitrine de l'humanité, avec sa beauté et ses ombres, ses valeurs et ses faiblesses.

« Cette cadence des mains, des gestes, ils avaient tellement ça dans la peau, les OS, que c'était pas possible de ralentir [...] le mouvement, dès que l'esprit quittait un peu le mouvement, le mouvement reprenait... », Charles Piaget dans le documentaire Les LIP ! L'imagination au pouvoir.

Cette phrase de Charles Piaget résume parfaitement mon postulat de départ : Parler des ouvriers, oui, mais comment représenter leur travail ? Et une chose, une évidence même, s'est imposée : les mains, les mains dans la répétition du geste, car ces ouvriers se souviennent parfaitement de chaque mouvement opéré avec précision, le corps se souvient bien que l'esprit se soit évadé.

« Rendre hommage aux poètes », c'est aussi le pari que je souhaite tenter, rendre hommage aux hommes et aux femmes qui font cette classe. A travers un couple, des figures, Missak et Mélinée Manouchian, qui représentent les valeurs du courage, de la révolte, de l'insoumission mais aussi de l'amour et de la poésie.

.

.

Trois Fois dès l’Aube

Mise en scène : Charles Guerand

Texte : Alessandro Baricco

Un homme commence à parler avec une femme dans le hall de son hôtel, et, quand celle-ci a un malaise, il l’héberge dans sa chambre. Leur conversation se poursuit, l’homme s’ouvre à elle mais mal lui en prend.

Un portier d’hôtel aide une jeune cliente à s’enfuir afin d’échapper à son compagnon, un individu violent et dangereux. Plus âgé qu’elle, il lui révèle qu’il a passé treize ans en prison à la suite d’un meurtre.

Malcolm, le personnage de la première rencontre, est encore enfant quand ses parents meurent dans l’incendie de leur maison. Pour le soustraire aux suites de ce drame et l’emmener dans un endroit sûr, une inspectrice de police le conduit chez un de ces amis.

Trois histoires nocturnes qui se concluent à l’aube et qui marquent, chacune à sa façon, un nouveau départ.

Trois histoires singulières qui se rejoignent pour ces deux personnages que l’on suit à des périodes différentes de leur vie.

L’idée est donc de se servir de ce décalage imperceptible, au début de l’histoire, pour nous amener dans une réflexion sur le changement, mot tellement piétiné et vidé de tout interêt par le monde qui nous entoure.

« J’ai changé parce que les épreuves de la vie m’ont changé », Nicolas Sarkozy en 2007.
« Le changement, c’est maintenant », slogan de la campagne de François Hollande en 2012.

Par le biais d’un plateau et d’une scénographie au service de la fable, nous entrons avec les personnages dans un monde lavé de toute ambition de changement, un monde fidèle à ce que nous sommes au plus profond de nous même. La part sacré de chacune de nos enfances.

.

.

Pourquoi nous avons besoin de vous :

Notre rentrée 2017-2018 sera chargée.

En effet, pour que les spectacles voient le jour dans de bonnes conditions, nous serons en création :

• Pour Trois Fois dès l’Aube, du 2 au 15 octobre au Théâtre de l’Ecluse du Mans et du 30 octobre au 5 novembre puis du 13 au 15 novembre au Théâtre Universitaire du Mans
• Pour Mélinée, du 13 au 23 décembre au Théâtre de l’Unité d’Audincourt puis du 2 au 12 janvier 2018 au Théâtre de la Nef à Pantin

Cela représente donc en tout deux mois de répétitions, période pendant laquelle des frais logistiques et artistiques seront engagés. C’est pourquoi nous avons besoin de vous et sollicitons votre aide pour nous accompagner financièrement tout au long de notre processus de création.

Effectivement, en tant que jeune compagnie nous n’avons pas les moyens économiques nécessaires à la concrétisation de nos premiers projets.

Le financement participatif nous semble donc être la solution logique pour mener à bien ces deux mise-en-scène et leur permettre d’exister.

EnregistrerEnregistrer