from Paris to Berlin, on my way to London through Brussels...we might stop in Bern

ARTS DE LA SCÈNE
PRODUCTION

Présentation du projet

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Conception : nicolas maloufi
Assisté de : bettina masson
Interprètes : christophe lambert, nicolas maloufi, perle pinato,
Texte : écriture avec les interprètes
Musique : live avec les interprètes
Lumière : avec la participation des interprètes
Durée : 60 minutes
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Disparaitre !
Pas totalement, être absent, un peu hésitant, du coup confus, distrait, tête en l’air.
Se déconnecter, le corps un peu la-s et la tête ailleurs.
S’évanouir, s’éteindre, se désincarner.
La pièce commence ainsi.
Nous sommes là Perle et moi. Christophe lui est là.
Tous les 2 là et lui là.
On le commande, le somme de se dissiper, de n’être qu’essence, de s’élever. De se défaire de ce corps, de se défaire de l’ingérence de ce corps, qui ne fait que l’empêcher parce que trop malade, trop fragile, trop rythmé, pas assez silencieux, parce que vieillissant.
Pouvoir s’abstraire, s’extraire de ce corps et n’être que pure pensée…enfin désencombré…l’ascension est enfin palpable.
Pouvoir alors s’en remettre à une puissance calculatoire, fusionner avec cette puissance calculatoire et cautionner la conversion de nos actions de notre personne en signes pour nous accompagner dans cette élévation, pour nous permettre cette élévation. Etre enfin ce flux, cette substance pensante.
Une diminution de la prise de risque… et réduire par la même la part de vivant dans nos décisions.
Mais espérer grandement, souhaiter fortement cette élévation, cette promesse évolutive et l’avènement de l’éminence en moi.
Alors on l’exhorte, Perle et moi, on essaye de l’aider, on lui dit : "plus éthéré dans tes mouvements, soit désincarné, pense superficiel, périphérique, n’engage pas le centre. Pense articulaire, imagine que chacune de tes tentatives avorte, voilà fait comme si chacune de tes tentatives avortait."
Et on aimerait que cet homme, Christophe, qui travaille avec son corps depuis plus de 20 ans, accède à notre demande. Comment imaginer qu’après autant de temps de travail sur et avec son corps on ne le maitrise pas mieux ?
La pièce commence ainsi.

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Cher.e.s ami.e.s,
Vous retrouverez dans la partie inspiration l'argument de la pièce.
Et avant d'y lire ce qui motive cette création, voici quelques mots sur ma demande de financement participatif.
J'aimerais que cela vous incite un peu plus à participer, que vous nous aidiez à poursuivre le chemin que nous avons initié lors de notre première période de répétion fin mars-début avril 18.
J'aimerais compter sur votre générosité et reste à votre écoute pour échanger dessus si vous le souhaitez.
Voici quelques années que je chorégraphie des pièces...un peu plus de 10 ans.
j'ai été soutenu par la DRAC Ile de France, quelques coproducteurs ont accompagné les projets.
Nous avons pour cette pièce quelques soutiens, Micadanses, le Centre National de la Danse à Pantin.
Premier temps de recherche d'une semaine au CND et Micadanses justement.
Il nous faut maintenant deux semaines supplémentaires pour préparer une maquette et embarquer de nouveaux partenaires dans l'aventure. La Région pourrait nous accompagner, mais doit voir cette maquette...d'autres rejoindront l'aventure en chemin, ils sont attentifs.
La compagnie a auto-financé le premier temps de travail. Quelques recettes sont prévues dans les mois à venir mais elles ne seront pas suffisantes pour mener à bien les 2 semaines de répétitions à venir.
C'est là que vous intervenez et pas qu'un peu.
Parce que je ne considère pas le financement participatif comme un simple financement, mais la possibilité de se rencontrer un peu plus et voir ensemble comme cette création prend forme.
Il ne s'agit pas uniquement de photos et vidéos pour vous donner à voir comment le travail se passe.
J'aimerais, si vous le souhaitez, qu'on se rencontre plus régulièrement et qu'autour d'un café, d'un thé, nous échangions sur les thèmes de la pièce.
Je vous partagerais les sources de notre recherche et j'espère que cela suscitera interrogations, questions et échanges. J'aimerais que fort de ces échanges, de ces débats contradictoires nous avancions vers une proposition plus acérée, plus exigente, plus à propos.
Participer un peu plus...que juste financièrement si vous le souhaitez.
De même, le principe usuel des contreparties me pose problème. (plus on donne plus on reçoit)
Je vous propose que quelque soit le montant de votre don, votre nom apparaitra sur la liste des corproducteurs (si vous le souhaitez).
et...que chaque don, à compter de 60€, ouvre à une adhésion à l'association de la compagnie...
et...je vous rappelle que votre don est déductible du montant de votre impôt.
Concrêtement, vous donnez 300 euros et vous payez 1000 euros d'impôt ?
Vous ne payerez que 800 euros d'impôt.
Je vous remercie pour votre écoute et espère à très bientôt.
Très sincérement et amicalement
nicolas maloufi


A quoi sert l'argent collecté

L'argent collecté servira intégralement à la rémunération des interprètes.
Ce sera notre 2ème temps de répétition.
L'objectif est de présenter le travail en cours, les pistes de recherche sous forme d'une maquette, pour embarquer de nouveaux partenaires dans l'aventure notamment la région.


Objectif de collecte

4 500,00 €

Montant Global

29 500,00 €

Dépenses

Désignation Montant

Achat

Frais administratifs 700,00 €
Frais techniques 700,00 €
costumes 500,00 €
billets de train, hebergements et repas 1 900,00 €
SOUS TOTAL 3 800,00 €

Location studio - prêt de studio - résidence

Micadanses 2 500,00 €
CND 2 500,00 €
accueil résidence 2 500,00 €
SOUS TOTAL 7 500,00 €

Salaires et cotisations sociales

charges sociales 6 900,00 €
chorégraphe 2 500,00 €
administration production 1 900,00 €
création lumière 1 900,00 €
interprètes 5 000,00 €
SOUS TOTAL 18 200,00 €

TOTAL

TOTAL 29 500,00 €

Recettes

Désignation Montant

fonds propre compagnie

apport compagnie 5 000,00 €
SOUS TOTAL 5 000,00 €

Prêt de studio - résidence - apport en industrie

Prêt de studio micadanses 2 500,00 €
Prêt de studio CND Pantin 2 500,00 €
Accueil en résidence 2 500,00 €
SOUS TOTAL 7 500,00 €

Subvention

Région Normandie 8 000,00 €
Ville - Evreux 2 000,00 €
Département de l'Eure 2 500,00 €
SOUS TOTAL 12 500,00 €

Proarti

Financement participatif proarti 4 500,00 €

TOTAL

TOTAL 29 500,00 €

Opéra

Des personnages, des trajectoires qui se croisent et interagissent. Une narration. Une cohérence a priori. Que peut nous apprendre le théâtre, le spectacle vivant ? A quoi sommes-nous confrontés face à ces unités de temps de lieu et d’action ? Peut-on encore surprendre le public, peut-on le mettre en capacité d’accéder à du nouveau. Qu’il puisse être acteur ? Qu’il puisse porter à sa conscience cette nouveauté, cette source de fécondité ?
Mettre à jour, en simultané, les autres discours, ceux tapis, qui balbutient, qu’on écoute trop peu. Ces autres discours du corps de l’intellect qu’on ne voit pas, qu’on n’entend pas, leur laisser la parole. Laisser s’exprimer ces différents niveaux de discours et les livrer en même temps. Créons cet Opéra, ce drame qui se joue, être face à la complexité des personnages de leur cheminement, et ce qui nous saisit c’est cette confidence espérée qui en nous se découvre.

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Entrevoir

Nous sommes des êtres de signes que nous manions, utilisons pour nous mettre en lien.
La part du signe dans notre quotidien est en forte croissance. Sa gestion est un enjeu pour faciliter, organiser nos activités, notre vie. Si bien que nous soutenons, cautionnons la transformation de l’homme et de ses actions en signes. Cette simplification de nos actions pour mieux les gérer, cette diminution du risque tend à réduire le degré de vivant dans nos prises de décision.

Les évolutions technologiques nous mettent face à des transformations anthropologiques majeures : l’intelligence artificielle va exacerber nos imperfections humaines ; la réalité virtuelle va pousser sur un surinvestissement de notre cerveau au détriment du reste de notre corps.

Puis-je faire l’économie de ce corps ? L’inspiration, ma pensée, mon dire se dévitalisent s’ils ne sont plus connectés à l’endroit même de leur incarnation, en mon sein, en mon corps.

J’inspire, en moi, ici et maintenant.

Un souffle qui s’incarne à cet endroit même où je prends racine. Une matière qui me constitue.

Ce premier mouvement donne la profondeur de ce que je suis parce qu’il autorise le penser, par le dire. J’éprouve mon histoire. Elle se cristallise en mon corps. Je vais et je viens d’elle à ma singularité. Je me construis avec ma réalité, par mes passions, désirs, volontés.

Ce dire peut-il s’encombrer d’un corps ?

Ma pensée, mon cerveau n’ont besoin que des dispositions de mon corps. Juste qu’il leur offre les ressources nécessaires à ma computation, à ma réflexion…Que mon processus intellectuel soit !

Je (mon cerveau) demande un corps servile. Ai-je besoin de plus d’ingérence ? Combien de fois ce corps m’empêche, parce que malade, trop fragile, trop rythmé, pas assez silencieux. Pouvoir s’abstraire de ce corps et n’être que pure pensée…enfin désencombré…l’ascension serait palpable !

Je perçois la possibilité de faire taire cette distraction, ce corps, et d’accepter notre projet de société tel qu’il se dessine, notre promesse évolutive.

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Nous pouvons aussi décider que notre avenir nous appartient un peu plus, si nous tentons de l’écrire ensemble et si nous nous autorisons à rêver. En éprouvant ensemble le présent, en éprouvant ce qui est présent dans les plis de nos chairs, nous pouvons nous donner un horizon commun.

Construire ensemble cette profondeur qui se produit elle-même, qui surgit et devient présence au monde, qui n’est autre chose que part du réel.

Je veux mettre en partage cette incorporation, cette complétude de la pensée, pour rentrer dans ma condition humaine, vertueuse si ma confrontation à l’autre est permise. Ici j’invite à l’inattendu et transforme la prise de risque en un terreau fertile.

Une activation des possibles.

Un choix rendu possible, émancipé de la décision de la puissance calculatoire et embrassant notre fragilité humaine.

J’aimerais ce lien à l’autre rêvé bien plus réel. J’espère de ces occurrences éparpillées une imagination immédiate commune et générale, mais particulière, qui donnerait vie à cet endroit entre un passé inaccompli et un futur qui n’advient pas. Cela tous ensemble maintenant. Les particules de ce faire en commun qui s’agitent/s’animent pour qu’on puisse relier de nos corps, de nos envies, de nos désirs et de nos pensées. Il faudrait inventer cet endroit, cet espace avant qu’il ne disparaisse. Il faudrait investir ce temps et cet espace pour faire de la poétique du corps un endroit du penser ensemble. Pour qu’il advienne ce futur inaccompli.

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Nous pouvons re-visiter notre disposition à être au monde, dans notre contexte changeant. Pour revendiquer une humanité vivante. C’est l’aspiration qui est la nôtre.

Et c’est une aspiration engagée, dans la même voix de l’intelligence collective, dans l’intuition de nos corps. Car nous devons choisir et nous choisir : l’éternité désincarnée ou la beauté de l’incomplétude. Allons-nous, pouvons-nous remiser au grenier nos corps imparfaits, nos “corps fatigués” en comparaison à la machine et à sa puissance phénoménale de calcul, nos corps source d’erreur ? Où allons-nous les écouter ces corps, les investir, les célébrer parce qu’ils participent de notre intégrité ?

Nous sommes confrontés à des situations de plus en plus complexes, et les visions éclairantes sont celles qui font tomber les frontières, qui amènent de la porosité entre les disciplines, les rôles, les postures.

Nous voulons un dire qui n’est plus déconnecté, il est ancré, en lien direct avec notre histoire de vie, ressource dans laquelle je puise pour éprouver, partager, façonner. Ce qui m’intéresse, c’est laisser s’exprimer ce dont je suis empreint, ma singularité. Qu’elle surgisse, qu’elle revête sa réalité, elle qui est constitutive du réel, et constituante du réel. Solliciter l’intégrité et permettre à ce qui s’inscrit de résonner, d’investir une puissance manifeste inhérente à l’élaboration de ce qui est dit. Ce lien confère une force créatrice, coercitive.

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J’ai la capacité de faire des choses avec des mots, de faire faire, de créer des situations, des mises en scène, des états, des rôles, des réalités sociales qui n’existaient pas avant l’acte d’énonciation.

Chacun est capable de cette mise en action, une possibilité pour nous tous de revendiquer une force instituante et de participer à cet échange de sens, une forme de parole don / contre-don parole.

Ici, nous pouvons être dans l’expression d’une pure générosité, une posture qui fasse autorité, au sens de “pouvoir des commencements”.

Qu’est-ce que l’autorité, sinon le pouvoir de donner à ceux qui viendront après nous la capacité de commencer à leur tour ? Ceux qui l’exercent - mais ne la détiennent pas - autorisent ainsi leurs successeurs à entreprendre quelque chose de nouveau, c’est-à-dire “d’imprévu.” Une expression émancipatrice qui n’est pas une parole inhibante, celle des livres, de l’école, d’un savoir théorique, de ceux qui savent.

Je veux parler de cet endroit, une réconciliation entre le signifiant et le signifié, prendre le risque de m’exposer en délivrant, en disant ”je” et relatant mon vécu. Une parole désacralisée qui cherche l’authenticité et moins la vérité, la promesse d’un agir collectif transformateur et émancipateur. Une parole éprouvée par tous et par chacun où chacun se surprend à produire du sens, d’où il est et avec ce qu’il est. Et là, nous touchons à l’engagement et à la responsabilité d’accueillir ce qui advient de la pensée, de notre discours agissant, de l’agissant de notre pensée collective.

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Être en lien avec notre complexité et laisser émerger ce qui nous constitue. L’exprimer avec tous les outils à notre disposition, par le verbe, le mouvement, l’image, la musique, la lumière. Tous les signes mediums que nous sommes capables de maitriser et qui participent de notre complexité, de notre puissance et de notre imprévisibilité. Exprimer sans filtre avec cette liberté, c’est donner un message sans parasite pour permettre à l’autre d’embrasser cette complexité constituante, s’en emparer, la faire sienne pour construire ensemble.

Pouvons-nous penser dans le mouvement, en mouvement et ainsi confronter notre pensée collective à la réalité nue. Que devient cette pensée si elle est traversée par les émotions dont notre corps se fait la caisse de résonance.

L’internet nous démontre jour après jour que la brèche, la fulgurance, peut venir de n’importe où. Chacun d’entre nous a ses outils propres pour penser le monde et agir dessus. Nous nous proposons de déambuler d’un univers à l’autre, en accueillant les arrière-plans et les règles du jeu de chacun, pour faire une expérience personnelle et collective qui autorise. Confortés par le mouvement collectif, peut-être pouvons-nous accueillir notre vulnérabilité, et avec elle notre puissance ?

La fable, les chroniques

Une femme, deux hommes, se posent, en creux. Ils se permettent d’accueillir, de voir ce qui en l’autre le regarde. Je pose ces corps comme un murmure. J’aimerais qu’ils aient la profondeur d’une absence. Que leur écho - et il devrait finir par nous parvenir - rencontre ce commun, cette communauté, cette dispersion qui vibre comme une synchronicité. Ça se chuchote parce que nul envie ou besoin d’affirmer. Le mouvement de fond se fait de lui-même, ça se meut comme une inhérence, comme un bruissement. Tout s’émane, s’évapore, se dépose et se trame.

Ce premier temps sera l’espace de la rencontre. Poser les bases d’un être ensemble et

produire en mon corps, une matière à articuler pour rentrer en résonance avec l’autre. Construire cette première intention de partage, une épure ancrée d’où le signe procède. Penser de nos corps l’articulation à l’autre.

Un corps poétique qui par l’incarnation permet un supplément de sens vers une saisie plus pleine de la réalité. C’est en mon sein que je pense ce complément de savoir.

Comme un désir qui meut vers l’expérience de l’apprentissage. C’est l’envie de réintroduire du poétique, qu’il soit premier dans l’appréhension du sens pour souscrire à nouveau à cette faculté, notre faculté, de repousser les limites de l’entendement. Le poétique rend poreux la frontière entre l’imaginaire et le réel. La séparation entre les deux devient floue et permet une pensée singulière. Un contexte dans lequel nous pouvons questionner pour construire son ʺsavoir-autreʺ son savoir être. Le réel m’apparait plus sensible, je l’entends mieux, il m’est plus visible, je le découvre avec ses nouvelles parts d’ombre et de lumière à explorer maintenant à partir de ce point de vue transformé. J’espère délier le libre arbitre pour questionner à nouveau ma réalité, notre réalité. Fort de ces nouvelles connaissances, il faudra nous confronter pour penser et espérer édifier ce qui nous fait rêver. Nous confronter dans un échange de savoir et de vouloir pour imaginer cet entre-deux, imaginer notre espace du commun où se jouera et se tissera notre commun. C’est notre je politique que nous poserons.

"Si bien qu’enfin je vis les choses belles que le ciel porte, par un pertuis rond ; et par là nous

sortîmes, à revoir les étoiles"

L’objectif nous apparait maintenant plus clairement. Ce futur qui advient semble une réconciliation. Je renoue. Organiser les conditions de cette rencontre. Créer des espaces propices au rapprochement et laisser agir les éléments en présence ?

Dire au revoir à la fierté pour visiter l’humilité, nécessité de redescendre.

Comment mes besoins, mes envies s’accordent avec la réalité, avec mon quotidien, mes passions, mes désirs et ceux des autres ? Comment s’accordent mes souhaits avec ceux des autres ? Quels compromis ? C’est un cheminement qui m’ouvre sur un ensemble de savoirs, sur les possibles occurrences et ses différentes prises de sens pour voir à nouveau, différemment, mieux relié, plus en conscience des implications.

L’incarnation de cette posture est une éthique, un rude labeur qui ne peut se faire que dans l’alliance. Mais elle est vaine si cette alliance écarte la confrontation. Il m’importera de poser la focale sur cet espace-là de la rencontre pour saisir cette langue entre les corps où ça se dispute pour nous apporter ce supplément de sensible. C’est à ce prix, avec cette exigence que ce sous-jacent se révèlerait. C’est faire un choix, celui du risque, pour imaginer l’inattendu jusqu’à l’extrême de la posture de l’un face à l’autre. Débattre, polémiquer et se mettre d’accord sur ce désaccord. Un échange. Voir sa pensée s’incarner. Dépenser une énergie à s’exposer pour convaincre, mais à quoi bon si on ne croit pas à la vertu de cet échange, si on ne croit pas au caractère singulier de notre parole et qu’elle puisse être entendue ? Que cette conviction soit telle qu’elle nous traverse, déborde et nous emporte jusqu’à défendre de notre corps. Que ce murmure devienne courroux.

C’est cette relation de risque qui m’ouvre sur l’inconnu et qui m’appelle. Et prétendre à cette appétence ne saurait me desservir. C’est une intuition, une vision oeuvrant en moi qui rêve ce qui n’est pas encore disponible à ma perception. C’est un doux rêve et cela m’échappe, possibilité d’un savoir sans volonté qui s’incarne.

"Je m’en revins de l’onde sainte régénéré comme une jeune plante renouvelée de feuillage

nouveau, pur et tout prêt à monter aux étoiles"

Nous sommes au stade ultime, à l’endroit même où la forme, excitée par cette articulation accomplie, s’éveille. Nous goutons à la puissance de la confidence. Un spectacle se joue, là, cette forme est source d’émotions. Les effets produits m’incitent à entreprendre, reprendre cette démarche sous un nouveau prisme.

Mais l’intellect a cédé, il ne parvient pas à retranscrire, saisir ce qui parle derrière cette apparence. Elle n’est pas ornementation mais le signe d’une étape supplémentaire finalement atteinte parce que l’éthique et le politique sont réconciliés. Cela ne peut se dire mais seulement se voir en s’entendant. Je fais l’expérience d’un visible entre les corps, d’un échange, d’un discours enfin accessible parce que visible en nous, dans nos corps. Je porte les stigmates de cette concentration des capacités sensibles et intellectuelles. Je n’ai rien fait, je suis spectateur et je vous l’offre.

"Sinon qu’alors mon esprit fut frappé par un éclair qui vint à son désir…L’amour qui meut le

soleil et les autres étoiles".

Contreparties

Virgile

pour 10,00 € et +

11 ARTINAUTES

GRAND merci de la part de toute l'équipe et une jolie bise.

Votre nom auprès de la liste des coproducteurs.
La possibilité d'assister aux échanges, discussions organisées autour de la pièce avant pendant et après les répétitions jusqu'à la création.

Dante

pour 25,00 € et +

8 ARTINAUTES

GRAND merci de la part de toute l'équipe, une jolie bise.

Votre nom auprès de la liste des coproducteurs.
La possibilité d'assister aux échanges, discussions organisées autour de la pièce avant pendant et après les répétitions jusqu'à la création.

Béatrice

pour 50,00 € et +

8 ARTINAUTES

GRAND merci de la part de toute l'équipe, une jolie bise.
Votre nom auprès de la liste des coproducteurs.
La possibilité d'assister aux échanges, discussions organisées autour de la pièce avant pendant et après les répétitions jusqu'à la création.

Les Hérétiques

pour 100,00 € et +

4 ARTINAUTES

GRAND merci de la part de toute l'équipe, une jolie bise.
Adhésion à l'association, membre actif. Votre nom auprès de la liste des coproducteurs.
La possibilité d'assister aux échanges, discussions organisées autour de la pièce avant pendant et après les répétitions jusqu'à la création.

Les Etoiles

pour 250,00 € et +

0 ARTINAUTES

GRAND merci de la part de toute l'équipe, deux jolies bises.
Adhésion à l'association, membre actif. Votre nom auprès de la liste des coproducteurs.
La possibilité d'assister aux échanges, discussions organisées autour de la pièce avant pendant et après les répétitions jusqu'à la création.

Le Paradis

pour 500,00 € et +

0 ARTINAUTES

GRAND merci de la part de toute l'équipe, une jolie bise.
Adhésion à l'association, membre actif. Votre nom auprès de la liste des coproducteurs.
La possibilité d'assister aux échanges, discussions organisées autour de la pièce avant pendant et après les répétitions jusqu'à la création.